Le chat sort du sac. Chaque année quand la capitale de cette fédération (qui n’est pas vraiment un pays) sort son gros sac de fric pour se fêter, eh b’in c’est aux Québécois que va le gros de la tirelire. Les autres régions de cette fédération ? De la schnoutte. Des miettes. Ah ! Pourquoi ça ? Cette injustice évidente. Que l’on semble tolérer un peu partout. Quoi, nos bons p’tits zamis confédéré devinent-ils qu’il faut fermer les yeux (et sa trappe); mieux, qu’il faut bourrer de pognon ce sacré Québec, plein de réticents, de méchants nationalisses, si on veut pas …Mmm, vous savez bien, s’il fallait, non mais s’il fallait qu’un bon jour, ils se votent majoritairement un pays bien à eux. Vous connaissez tous cette peur, cette frousse, cette hantise.
Alors, les Canadians, ils ne comptent pas, moins en tos cas. Avec les restes, des pinottes, qu’ils se fêtent un p’tit peu. La réalité c’est que ces gens d’un océan à l’autre (sauf nous -et notre drôle de langue- au milieu), ils n’ont pas grand chose à festoyer. Craignez rien, ils vont pas brailler, ils chialent pas l’diable, même si, à chaque année, Ottawa commet un effarante injustice dans le partage de la mazoune pour pavoiser, danser et chanter. Silence !
Quoi donc ? Les habitants du Manitoba ou de la Nouvelle Écosse n’ont pas besoin (ni grande envie ?) de commémorer le beau grand Canada ? On dirait. Le Québec, pas davantage, alors là, danger, on va lui enfoncer nos bébelles dans la gorge à ces oies bien connes, les frenchies ! Oui, le chat, oui, est sorti cette année… du sac fédéral.
Évidemment… ? Car, évidemment, c’est chez ces maudits frenchies, il y a comme un résistance et le bonhomme carnaval-fédérat se questionne sans cesse : pourquoi donc que le Québécois se sent si peu Canadian ? Eh oui, c’est la vieille et perpétuelle question : on se ressemble pas, on a pas les mêmes goûts, us et coutumes, références, etc. À part les assimilés inconscients de la fascination commune aux USA. Car, soyons lucides, Canada est synonyme, in english, de USA ! Québécois le moindrement fiers, solides, normalement enracinés, solidement indentifiés, b’en, on a pas le même tempérament, et tout le reste. Et surtout, surtout : on a pas la même langue. Ceux qui séjournent un peu longtemps en dehors de notre patrie (à Toronto, à Vancouver, ou à Halifax peu importe) découvrent vite cette réalité. « On est à l’étranger. On est pas chez soi ».
Oh, oh, oh ! Voilà donc bien où « le bât » de l’union à tout prix blesse, l’union à fêter…hum, ça branle. Futile de nos arriser d’argent, gaspillage. La culture (Coco ministre Moore !) c’est le sang de la pensée. Le sang d’un peuple. La culture populaire comme la grande culture. Ajoutons pour les intellectuels anglos et innocents comme Ignatieff ceci : elle a fondu notre égalité de 1867, on est devenu une minorité au Canada. Donc, aucun intérêt. Mis, ici, on reste plus de 80% de la population, nous sommes des majoritaires. Une nation forte, un peuple consistant. Alors… quand ce Ignaretieff (sic!) rêve de trains d’est en ouest, il déraille l’intello exilé revenu. Québec a besoin de vrais échanges, de marchander, de se divertir, de découvrir mais du nord au sud, de Québec-Montréal à Boston-New York. Les trains du Russe Blanc ers Windsor, Ontario, c’est une bêtise grave, un gaspillage, un songe creux.
Quant à ces argents répandus, recevons cela en rigolant. Des drapeaux, des commandites, etc., ça se jette aux rebuts !