Voici une lettre ouverte refusée partout (ou presque). Ni Le Devoir ni La Presse n’ont accepté ma mise en garde. J’ai l’habitude comme vous le savez. Claude.
Thomas Mulcair, que certains Québécois souhaitent comme nouveau chef du NPD, a-t-il des squelettes dans son placard ? Il a attaqué le Bloc, a dit de Gilles Duceppe qu’il n’était qu’un « revanchard ». « M. Duceppe est contre la paix linguistique et il attise des attitudes revanchardes (… ) le Bloc est né des querelles du temps de l’échec de Meech, c’est dépassé. »
Cet ancien ministre de Jean Charrette fit partie de « Alliance Quebec », un mouvement, on le sait, e consacrant à lutter contre le français prédominant, contre la loi 101. « Qu’il a voulu démolir » —disait la presse du 12 octobre 2007. Mulcair a voulu abattre une loi qui est notre essentielle sauvegarde; loi installée avec courage malgré les réticences de René Lévesque par feu Camille Laurin. Questionné, il répliqua : » J’y suis pas resté longtemps à « Aliance. » Hum…le politicien a senti une soupe chaude mais quelle est le fond de sa pensée ? Hum…
Ironiquement, paradoxalement, Mulcair, ex-député libéral, acceptait plus tard de siéger au Conseil de la langue française.
Devenu démissionnaire du parti libéral fédéraliste et passant carrément au domaine politique d’Ottawa, via le parti NPD-centralisateur, son élection dans Outremont comme député n’effacera pas ses premières amours, premières convictions.
« Bon Jack » Layton, regretté chef du NPD, charismatique et fort jovialiste, guilleret et sautillant, sympathique, tout le monde en convient, est mort et ce Thomas Mulcair serait favori pour lui succéder. Mais « Je me souviens » n’est pas qu’une vaine devise et les Québécois doivent se souvenir d’un Mulcair francophobe qui a milité un temps pour démolir l’indispensable « Charte » de Camille Laurin.
Passé donc à la politique fédérale, notre Thomas affirme encore n’aimer que « la paix » linguistique… À quel prix ? Il parle de « ponts » entre anglos et francos… À quelle condition ?
Il faut dire aux innocents aveuglés : méfiance.
Claude Jasmin
(Sainte Adèle)