sept 262011
 


Il faut réagir. Il y a abus. Une effronterie d’une grossièreté intolérable à la télé : les émissions sont de plus en plus hachurées, découpées, interrompues  par les « MAUDITS COMMERCIAUX ». Attention, je ne suis ni ronchon ni bougon et j’admet qu’il y a parfois d’utiles informations dans les publicités télévisées; quand je songe à m’acheter un BAR-B-Q, une auto (c’est mon cas) ou une tondeuse, je suis content de décoder ces messages. Cependant c’est devenu une plaie toutes ces interruptions. Sans cesse. Le temps  est venu pour le CRTC d’interdire carrément les interruptions intempestives dans le cours d’un feuilleton télévisé. Ou d’un film.

Imagine-t-on que l’on tolérerait des impertinents effrontés qui nous couperaient la parole sans cesse pendant qu’entre parents, amis ou voisins, l’on raconterait une histoire, un récit, un fait survenu dans notre vie ? On remettrait vite à sa place pareil mufle. Que l’on installe toutes ces publicités —regroupées— en début et à la fin d’un émission. Le CRTC doit civiliser la pub, faire cesser cette pluie polluante et incessante des « commerciaux », c’est devenue insupportable tous ces appels à acheter —criards à la Brault-Martineau— qui découpent effrontément, mettent en charpie, un téléroman. Ou un  film.

Une boucherie sans vergogne que ce saucissonnage impétueux des propos d’un(e) créateur. Les contenus des auteurs méritent du respect et, vite, le CRTC doit réglementer cette foire visuelle marchande devenue anarchique. Si le monde commercial ne sait pas vivre, le CRTC, police nécessaire au service des citoyens, doit émettre cette simple  consigne : les annonces à la télé ? Oui, au début et à la fin d’une émission.

     Avant ou après, jamais « pendant ».

Les valets fainéants du CRTC à Ottawa, sont d’un service public, sont payés par nos taxes. Vont-ils nous défendre et respecter l’ouvrage du créateur ? Le CRTC est-il au service des marchands, en veule associé et pleutre ? J’ai compté l’autre soir vingt cinq (25) publicités durant une heure d’émission ! Cinquante « spots » (50 ) soi disantes « pauses commerciales» durant un seul film. C’est monstrueux ! Protestez citoyens méprisés, envoyez votre « appel à la civilisation » des ondes, partout, via les sites sociaux du web, aux tribunes libres (radio, télé ou presse). Criez avec moi : « Il faut réglementer la publicité à la télé. » Je le répète, je ne prêche pas pour sa disparition des ondes, non, il y a un intérêt normal à la pub qui  peut renseigner si on cherche une maison, un lave-vaisselle, un divan ou des stores, ces messages —parfois bien conçus, parfois avec humour— doivent être diffusés AVANT ou APRÈS un contenu. Que ce soit un long métrage ou un court métrage de quinze minutes.  C’est clair, simple, normal, poli, raisonnable. On ne coupe pas le sifflet à des gens qui dialoguent, qui conversent, qui causent ensemble racontant un drame ou un bon moment vécu. Ça ne se fait pas, paresseux CRTC.

Ce conseil de surveillance des ondes —domaine appartenant au public—  va-t-il montrer qu’il a une colonne vertébrale ou va-t-il  laisser se continuer l’orgie des messages commerciaux ? Va-t-il encore longtemps autoriser cette grossièreté, chapeauter impunément ces effronteries ? Avant sa mort, scandalisé, excédé lui aussi, Federico Fellini, cinéaste de génie, tenta d’initier un mouvement mondial en ce sens. Hélas, Fellini, devenu vieux,  n’a pas eu l’énergie d’organiser ce boycottage mondial. Et nous tous, si on s’y mettait ? Le Québec pourrait être le lieu de départ du mouvement AAPP, « avant et après, pas pendant ». Solidarité, les bombardés de pubs !

  3 Réponses to “EN FINIR AVEC LA GROSSIÈRETÉ ?”

  1. Vous avez tant d’énergie à vous battre encore monsieur Jasmin, un coup ici, un autre là, un combat ici, un autre qui se prépare.
    Notre petit peuple travaille à la course, il vit à la course, il mange à la course, il se déménage à la course, il va travailler à la course, il magasine à la course et la pub le pousse à acheter tout de suite, sanms y penser, il ne reste que 2 jours à la vente, etc.
    Que peut-on demander de plus à un peuple qui ne voit d’important que d’acheter tout au plus bas prix ? Allons donc !
    La terre est en train de se faire détruire et les gens s’en foutent carrément. Alors quand je vous vois crier : Debout compagnons, battons-nous ! je souris un peu en pensant à tous ces combats auxquels nous serions engagés par ces colériques justiciers.
    Ce ne sont pas les combats qui manquent monsieur Jasmin, mais peureux que nous sommes collectivement ( il faut tout de même ménager la suceptibilité de certains b raves) c’est la conviction que ça peut servir à quelque chose, que ça ne prendra pas trop de temps, que ça ne coûtera rien, que ça n’engagera en rien et qu’éventuellement ça peut même être payant.
    Le peuple à qui vous parlez est en train de ronfler, il dort…

  2. Oui les commerciaux sont une vraie plaie. Ils sont une intrusion dans la vie
    des gens. Nous sommes gavés comme des oies.

    J’avais deux télés de type analogique. L’an passé, j’ai donné ces
    téléviseurs au bazar près de chez moi. Ça faisait un bon bout de temps
    que je ne l’ouvrais plus. De toute façon, les seules émissions que je
    regardais encore étaient : « Tout le monde en parle » et « Le match des
    étoiles ».
    Maintenant, c’est la technologie à affichage numérique. Il faut payer !

    Merde on ne fait que ça, payer !

    Alors plus de télé et je m’en porte très bien. Moins de lavage de cerveau.

  3. M. Jasmin,
    En plus de ne pas tolérer les innombrables commerciaux, ce qui m`énerve le plus c`est que depuis quelques années, il n`y a que de la télé réalité. Cela me coûte 90$ par mois pour écouter une télé amateur. C`est monsieur tout le monde qu`on voit à la télé. Moi, je veus voir de vrai comédien! Je suppose que cela coûte moins cher d`employer des épais qui nous content leur vie. Vous savez ce que je veus dire? Maintenant, il existe une école pour les nuls. Une école pour apprendre à devenir une vedette de télé réalité. Mais cela me donne des brûlements d`estomac! Il existe des milliers de vrai comédiens éduqués, où sont-ils? Les artistes, écrivains, comédiens en souffrent-t-il? Je me le demande.
    Bien à vous,
    Cécile Dumoulin

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