mar 162012
 

 

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Essayons de rester attentif à ce qui nous entoure. Ne pas se laisser distraire de l’essentiel, fait de petites réalités réconfortantes sans qu’on le sache assez bien. Ne pas s’encombrer par les menus tracas ordinaires. Ai-je le droit de philosopher et de conseiller ? Malgré le réel parfois triste —ouvrez un journal.

Garder raison face aux  contradictions incessantes de l’existence. Tenez, store levé tôt, voir par ma fenêtre de chambre le soleil du matin. Une chaleur traverse ma vitre. J’ai l’Astre en pleine gueule, apercevoir un écureuil jouant le sans-filiste coureur sur une ligne de l’Hydro !

Bientôt toute la nature va revivre ! Bon, debout ! Remiser mes bottes, aller « en souliers »,  à mon cher Le Calumet pour ma triste dose d’actualités. Toxique ? Les Syriens mitraillés. La  Chine et la Russie avertissent l’Onu : « Pas touche! » Despote Assad protégé dans quels intérêts ? Ne plus lire sur le monde en chamailles ? Devoir civique, rester bien informé.

Ma petite vie encombrée de meurtres, vols, viols, gabegies, corruption. Ce sinistre « régime-Harper » qui s’avance avec

  1. jeunes délinquants à enfermer prisons,« écoles du crime ».
  2. sus à l’avortement libre,
  3. sus aux homosexuels demandeurs de statut-de-couple »,
  4. fin de « vie privée », polices fouillez les messages du web-net. Vive Big brother ! Etc.

Lire qu’un soldat étatsunien, un sergent, un vétéran de l’Irak, se change en « serial killer » au nord de Kandahar

Lire un Aubin (du Journal de Montréal), publiant « Quoi, la gabegie, la corruption politico-québécoise de nos politiciens ? Assez de notre maladif  besoin d’éthique. De morale. » Eh b’in, mon Aubin ? Conscience ramollie ?

Poison maudit les nouvelles dans ma quiète existence laurentidienne. Je reste un indigné ! C’est notre honneur cette faculté de « s’indigner ». Attention, garder l’autre axe d’une existence saine : la faculté de « s’émerveiller. » Par exemple, admirer par les vitres-de-serres, à ma piscine de L’Excelsior, tous ces sapins. Élégants clochers verts, cônes épointés sur un ciel lumineux. Rue Valiquette, apprécier ce postier à queue de cheval toute grise, qui nous sert avec un zèle souriant. Rencontrer ce jeune habile jobber, Jean-François, si content de  dénicher un emploi stable —en « portes et fenêtres », observer cette jeune étudiante à l’École hôtelière, ses beaux yeux clairs, qui me conseille volontiers sur un choix de leurs plats préparés.

Facile d’aimer la vie ? Oui. Lire qu’à l’université Laval des neurologues avec des physiciens— sont à veille de trouver des manières  —fibre optique, laser, cellules-souches— de soigner et prévenir aussi— le maudit trio : Dépressions, Parkinson, Alzheimer ! Espoir pour les aînés, dont je suis ! Vie belle ? Souvent si vous possédez un tempérament un peu optimiste. Le sinistré  —qui est un indigné désespéré— grognera toujours : « NO FUTURE ! » Laissons mariner dans leur fiel tous ces chevaliers-à-la-triste-figure (Cervantès) Faux : « L’avenir tout en rose », faux « l’avenir tout en noir ». Vrai qu’il y a des « percées de soleil » : rue Richer, une femme rieuse pousse un carrosse où babille un poupon, bien  vu son visage épanoui. Rue Beauchamp, un gamin rigole des cabrioles de son chien. Rue Archambault, une belle vieille guette son petit chat fou, me salue, conducteur qui fait un détour. Rue Grignon, comédie de voir ce joli racoon s’évertuant à ouvrir un bac noir.

Déjà, un peu d’eau sur le lac et l’apparition de bouts de gazon au parc Patry, au parc Grignon, aux alentours du parc-amphithéâtre. Aussi dans mon allée ! Merci, vie belle !

 

  2 Réponses to “L’ EXISTENENCE….”

  1. Avec le printemps renait la vie. Regard positif sur les détails.
    J’ai compris, il y a fort longtemps, que le sens des mots justice, amour,
    bienséance, éducation etc, était biaisé.
    Notre « narrow minded prime minister » n’a pas à foutre son nez dans la vie
    des gens. J’aime, tu aimes, il aime… tant que ça se passe entre adulte
    ( lorsque cet amour est biaisé ).
    Il devrait plutôt s’inquiéter, de ce que la justice n’a pas le même sens selon
    que tu es pauvre ou riche. Comme la délinquence prend racine à la maison,
    il devrait plutôt tenter d’améliorer le système d’éducation pour
    possiblement palier à la carence parentale ( puisque maintenant les deux
    parties du couple travaillent à l’extérieur et ne s’occupent de leurs enfants que partiellement! ). En deux mots : La prévoyance!
    Les générations se suivent et se ressemblent à peine. Cependant aucun premier ministre canadien ne m’a impressionné jusqu’à maintenant. Ils se suivent eux aussi! L’actuel premier ministre se prend pour Dieu.

  2. Mon arrière grand-père paternel venue directement de Baie St-Paul, était contremaître à Val-Jalbert et malgré son esprit ouvert et ses gros bras, il voyait d’un très mauvais oeil la venue de la modernité. Inquiet car il y avait quelque chose dans l’air, il s’acheta, parce qu’il en avait les moyens, quelques bonnes terres qu’il mit dans les mains de ses fils.
    Mon grand-père s’aligna après lui, il travailla à la ferme, mais avec un santé chancelante il alla rejoindre l’autre à l’usine, il était inquiet, il y avait des rumeurs…
    29 octobre 1929, jour du crash, mon père naquit, ce fut le dernier enfant à naître à Val-Jalbert. L’usine ferma. L’arrière grand-père vendit toutes ses fermes et en mourut. Encore inquiet, mon grand-père se trouva une niche comme gardien de nuit à l’hôpital Ste-Élizabeth de Roberval, il y avait là des enfants de Duplessis, des pas si fous qu’on fit passer pour fous parce que la chose plus payante. Pour ne perdre sa place, le grand-père ferma sa gueule, il se renferma, et il se vengea sur ses fils. Avec l’arrivée de l’électricité, des danses, des costumes de bain provoquant, il était inquiet de l’avenir de ses enfants…
    Convaincu de l’obligation de devenir prêtre pour poursuivre la tradition de donner un fils à l’église, mon père s’y proposa et puis… un accident au séminaire, il se creva un oeil, alors il fut chasser car celle-là elle n’ordonne ni boiteux, ni manchot ni aveugle (c’est écrit dans le livre des Lévitiques). Inquiet, il se trouva une femme (ma mère) et devant l’arrivée de la télévision, des discothèques, des nouvelles à la télé, la venue des étrangers venu chercher du travail, il se renferma. Rien de bon n’allait arrivé, il en était certain…
    Et puis, moi. Au Lac St-Jean, j’ai été le 4e à me brancher sur Internet, j’avais payé mon premier gros ordinateur $3,600. Wow, pour l’époque. Et tous le médias étaient inquiets de la venue de ce monstre. Rien de bon ne pourrait en sortir. On connaît la suite.
    Lorsque j’ai eu des fils à mon tour, j’étais inquiet, je voyais bien la dégradation des moeurs, les mauvaises nouvelles s’accumuler et puis… mes fils ont eu des petits et la chose se répète, ils sont inquiets car avec la crise, ils ne savent pas ce qui va arriver demain, ni pour eux, ni pour leurs petits, ni pour moi.
    Et puis, quand j’aurai besoin de soins médicaux et quand…
    Nous sommes un peuple de froussard, nous tenons ça de nos aïeux. Pourtant il est clair qu’hier a toujours été meilleur qu’avant hier. Il faut juste faire confiance et avancer.
    Comment des peureux se construiraient-ils un pays? Ils sont trop inquiets…

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