Biographie
10 novembre 1930 |
Claude Jasmin est né le 10 novembre 1930 à Montréal, dans le quartier Villeray, paroisse Sainte-Cécile. Zone qu’il a célébré sous le vocable, devenu populaire partout, « La petite patrie » ainsi que dans « Enfant de Villeray » publié en 2000 chez Lanctôt Éditeur.
Son père était un commerçant décédé en mai 1987, Édouard Jasmin. Ce dernier deviendra, retraité de son petit restaurant, un très important céramiste du dimanche, artiste dit naïf, connu jusqu’en Ontario et aux États-Unis.
Il a épousé en 1925, la fille d’un boucher de la Pointe-Saint-Charles, Germaine Lefebvre. Le couple eut sept enfants, Claude est le troisième, de cette famille.
Leur premier garçon obtient des notes solides à l’École Philippe-Aubert de Gaspé, on lui fait donc son entrée en études classiques au collège des Sulpiciens du nord de Montréal, André Grasset, prétendant qu’il allait faire un prêtre-missionnaire comme l’oncle célèbre Ernest Jasmin.
On peut dire que Claude Jasmin eut le goût de l’écriture à douze ans quand il prit sur lui de rédiger un journal de famille —manuellement, en 10 copies ! À treize ans, le journal Le Grasset lui prit ses premiers articles de collégien. De brefs contes.
Après un grave échec en mathématiques aux examens de versification, son père refuse de le voir se diriger vers les Beaux-Arts et l’oriente plutôt vers une école de métiers renommée à l’époque, l’École du Meuble. Claude y obtiendra son diplôme en 1951. En céramique. Un métier qu’il exercera toute sa vie mais en dilettante.
Dès l’automne de 1951, la directrice du petit Centre d’art de Saint-Adèle offre au jeune diplômé de 20 ans un poste de moniteur de céramique et Claude ira vivre trois saisons dans une froide écurie plus ou moins transformée en atelier. En 1952, faute d’élèves et de revenus suffisants, il revient à Montréal pour y exercer sporadiquement le métier d’étalagiste et de « chômeur » avec un diplôme inutile.
En 1953, l’animateur Paul Buissonneau l’engage comme acteur, décorateur et marionnettiste sur sa célèbre « ROULOTTE » des parcs de Montréal. Jasmin qui avait fait du théâtre amateur fera partie d’une troupe « Le quat’sous ». Il y tiendra aussi un rôle de régisseur étant, à 22 ans, l’aîné de la troupe. De 1954 à 1956, il enseignera la peinture (récréative), l’hiver, dans les centres récréatifs et, l’été, dans les terrains de jeux.
En 1956, le hasard, encore lui, lui fait rencontrer le directeur de la scénographie de la SRC qui l’engage comme scénographe-décorateur aux émissions pour la jeunesse.
Il rédige aussi des chroniques pour le journal étudiant.
Il avait réussi à faire accepter, de 1950 à 1955, quelques textes à « Nouveautés dramatiques » de Guy Beaulne pour CBF.
Enfin, il fait des articles pour le journal « Vrai », de Jacques Hébert et pour « Le Canada » sous M. Lacroix.
Il suit des cours (en libre auditeur ) de philosophie chez le fameux Lucien Boyer, rue Saint-Denis, un poète instruit qui récupère tant bien que mal des rejetés des collèges : Jacques Languirand, Raymond Lévesque, Raymond Ducharme, etc. Dont aussi Léo Dorais qui fut recteur-fondateur de l’UQUAM.
Durant la grève de Radio-Canada (1958-59) Claude Jasmin, chômeur forcé, décide d’écrire un premier roman. Il gagne quelques voix (Paul Langlais, Robert Elie, etc.) au concours très couru du « Cercle du livre de France » animé par l’éditeur Pierre Tisseyre.
Première exposition de fusains de Claude Jasmin au Gésu, 1954. (Voir photos sur le site : source: Archives de Montréal Photographies Photothèque du site « Archives » )
Ce premier roman sera publié par les soins d’Élie dans le numéro 7 des Écrits du Canada Français. (Plus tard édité chez Les éditions de l’homme.)
L’année suivante, encouragé par ce succès, il rédige (1959, il a 28 ans) un deuxième roman « La corde au cou » et, cette fois, il triomphe pour le fameux (à l’époque) Prix du CLF de 1960. Ce roman fit l’unanimité de la critique et est encore réimprimé aujourd’hui chez le même éditeur.
Il va tenter de nouveau sa chance au même concours avec un troisième roman en 1961, « Délivrez-nous du mal », mais n’y parviendra pas et ce troisième roman sera édité chez René Ferron (« À la page »), un camarade de travail de la SRC.
Ainsi, à 30 ans, Jasmin a déjà publié trois livres et les critiques sont excellentes. Il va alors tenter sa chance au théâtre et sa pièce « Le veau d’or » (publiée chez Leméac plus tard) obtiendra presque tous les prix au Dominion Drama Festival.
Il publie un quatrième roman : « Éthel et le terroriste » chez DEOM (Nouvelle Prose). Ce roman, prix France- Canada, louangé aussi unanimement, sera traduit en anglais chez Harvest House et chez Odéon, à Prague, en Tchécoslovaquie.
Jasmin fut aussi professeur d’histoire de l’art (moderne) à l’Institut des arts appliqués (1963-1966) .
Il gardera son poste de scénographe à la SRC-CBC durant trois décennies (1956-1985).
Jasmin expose de temps à autres. Dessins, fusains, gravures et quelques tableaux.
On fait —années ‘60— deux films de ses premiers romans, l’un réalisé par Pierre Patry, le deuxième par Jean-Claude Lord.
Voilà qu’il rédige aussi des dramatiques (dix en tout) pour la télévision. « Rue de la liberté » (1961), réalisé par René Verne, sera son premier, son dernier sera « Nous sommes tous des orphelins » en (1985) , une réalisation d’André Bousquet.
Jasmin (à l’arrière au centre) et le groupe de Parti-Pris en 1964
En 1965, Jasmin publie chez Parti-Pris un roman qui fera beaucoup de remous: « Pleure pas Germaine ». Chez Typo, dirigé par feu Gaston Miron, le livre vient tout juste de connaître une enième ré-édition. Un film se tourne (titre éponyme) en 1997 par Eric Van Buren, Alain de Halleux, réalisateur, (« Aligator Films) à partir du roman découvert par ce cinéaste belge. Le film sera vu aux télés partout en Europe.
En plus d’être romancier, dramaturge et scénographe, Claude Jasmin signe quelques grands reportages et surtout des critiques de peinture dans La Presse de 1961 à 1966.
Désormais il sera donc journaliste : revues, quotidiens, hebdomadaires, magazines spécialisés soutiendront son nom. Parfois éphémères, diverses publications accueilleront ses critiques ou des chroniques diverses sur le monde des arts et spectacles. Il a u « blocnotes » dans « Accès », un hebdo culturel des Laurentides.
En cours de carrière, Claude Jasmin, obtiendra des récompenses.
-Ainsi il gagne le Prix France-Canada, ainsi nommé à l’époque, pour « Ethel et le terroriste », en 1965.
-Le prix « Arthur B. Wood », du Festival du Dominion, pour « Le veau dort ».
-Le « Prix Wilderness-Anik », en 1970 pour une dramatique sur film, « Chemin de croix dans le métro »
Son roman « La sablière » lui vaut le prix « France–Québec », devenu aussi un film magnifique (critique élogieuse unanime) signé Jean Beaudin, titré « Mario »).
*Enfin, il gagne le prix Ludger Duvernay, « Bene meriti de patria », de la SSJB en 1980 pour l’ensemble de son œuvre.
· C’est en 1974, à 43 ans, que Jasmin débutera comme feuilletonniste à la télé. D’abord La Petite Patrie, la suite en fait de son célèbre récit autobiographique, cela de 1974 à 1976. Un succès considérable qui lui vaudra des reprises en rafale il y a quelques années à la SRC.
· En 1976 jusqu’en 1978, il va signer les scénarios et les dialogues de la populaire série « Dominique », pour le réseau TVA, cela sur des synopsis de M. Réal Giguère.
· En 1980, à 49 ans, Jasmin rédige les textes télévisés de « Boogie woogie » (1980-1983). Série qui raconte les vacances d’été des adolescents durant l’été de 1948 et 1949.
chalet familial des Jasmin à Pointe Calumet
(photo Marc Barrière en 1972)
· Après avoir signé la dramatique « Procès devant juge seul », une réalisation de Richard Martin, il va rédiger plusieurs textes de la série « Métro, boulot, dodo » (encore sur des synopsis de M. Giguère) pour Radio-Canada.
· À 54 ans, en janvier 1986, Jasmin accepte de prendre sa retraite comme scénographe.
C’est alors qu’il va rédiger une série de cinq romans policiers chez Leméac, avec son Maigret à lui, un certain Charles Asselin. Le public le verra aussi, à cette époque, transformé en animateur de télé. Ce sera d’abord, chez TQS, puis comme chroniqueur pour (TQS), critique littéraire à « Premières » et « Marguerite et Cie ».
Après diverses expériences, publiant toujours son livre chaque année, on l’invite comme chroniqueur et animateur d’affaires publiques au réseau Radio-Mutuel (CJMS), « Métroshow » avec Benoit Marleau (1987) et « Artichaud » (1988) avec Patrice Lécuyer. Ensute, il sera, avec Paul Arcand, un co-animateur attitré, de l’été 1989 (Crise d’Oka) jusqu’à la fermeture de la station en octobre 1994.
Durant ces années, il signe des illustrations de couvertures de livres chez Guérin, il y publie des tomes de journal : « Pour ne rien vous cacher » (Guérin éditeur) , « Pour tout vous dire » (Leméac éditeur), les années 1987-88. Aussi, « Une saison en studio ». Ensuite, un journal de vacances : « Un été trop court », chez Quebecor.
Il publie des mémoires, « Comme un fou », chez L’Hexagone, en 1993. Il a 62 ans à ce moment-là. Il expose des aquarelles ici et là. Aussi des masques de terre-cuite. Il est toujours actif.
Marié à Louise Charlebois, comédienne de radio, en 1952, il a deux enfants, une fille Éliane (mariée à Marc Barrière), née en 1953 et un fils, Daniel (marié à Lynn Lapan), né en 1957.
Fils avec qui il a signé une série de 25 articles dans La Presse, « Jasmin père-fils », formidable expérience qu’il a repris plus tard avec son petit fils, David, à l’été 1999, « David et son grand-père ». .
Au même journal, mais plus tôt, en 1985, Claude Jasmin publiait une amusante série de 20 articles avec des anecdotes drôles sur les débuts de la télévision « Les coulisses de la télé ».
On aurait des raisons de croire que ses nombreux engagements politiques, ses polémiques, —ses querelles à certaines émissions de radio et de télé— voilent pour le grand public non-liseur cette principale réalité le concernant: Jasmin a publié plus de cinquante livres.
On y trouve, parmi ses fictions, des essais divers, des récits —dont l’un narre la naissance d’un village, celui de L’Assomption: « L’Outaragasipi »— ou bien un pamphlet virulent: « L’Etat-Maffia » chez Leméac. Il a rédigé pour Robert Roussil un manifeste.
On comprendra qu’avec plus de vingt-cinq romans, une imposante liasse de critiques plaide abondamment pour cet auteur prolifique.
Jasmin verra l’édition d’un livre très illustré sur la ville d’Outremont (« Vivre à Outremont aujourd’hui ») en automne 2000. Puis il rédige quelques projets de télé qui restent… des projets.
Claude Jasmin est père de deux enfants, nés de Louise Charlebois, comédienne de radio, décédé en février 1983. Éliane, née en juillet 1953 et Daniel, né en mai 1957. Il est le grand-père de cinq petits-fils: David, Laurent, Simon, Gabriel et Thomas.
Veuf, il vit avec sa compagne (depuis juin 1978): Raymonde Boucher, réalisateure (de deux Beaulieu entre autres : « L’Héritage » et « Montréal P.Q. ») retraitée en 1995 de la télé de Radio-Canada. Le couple possède un chalet au pied du Sommet bleu, au bord du Lac Rond dans les Laurentides et c’est bien la raison qui fait que Jasmin a publié « Contes du Sommet Bleu », pour les enfants (chez Leméac), ainsi que Le « Crucifié du Sommet Bleu », son premier polar (chez Leméac aussi ).
En 1995, il a publié « Partir à l’aventure… » chez Québecor, un roman pour adolescents qui parut d’abord dans un magazine pour adolescents aux Editions Paulines.
Scénographe retraité, il reste fort actif, il participe souvent à des émissions de radio et de télévision où on l’invite comme chroniqueur ou polémiste. Ainsi, dès septembre 2002, il obtient une chronique régulière pour « Tous les matins » à la télé de Radio-Canada. Il habite à Sainte-Adèle dans les Laurentides mais garde un pied-à-terre à Montréal.
Les années 2000 l’ont entraîné dans différents sentiers. À l’automne de l’an 2000, il a sorti, chez Lanctôt éditeur, son énième livre: « ENFANT DE VILLERAY », sorte d’autobiographie de son enfance bien plus détaillée que « La petite patrie ». Il y livre, dit-il, ses secrets les plus intimes.
Dans la série « Écrire » il donne « Pour l’Argent et la gloire ». Jasmin s’y raconte —non plus sa jeunesse— mais sa carrière d’auteur polymorphe.
Il tape —au clavier d’un I-mac, depuis la fin 2000— son journal intime, carnet d’avant les blogues.
Notons finalement la publication « Aux éditions du lilas », « La petite patrie en images », avec 30 aquarelles inédites montrant le petit monde des années 30.
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Je suis un admirateur de M. Claude Jasmin. Si je pouvais rencontrer un seul auteur, un seul humain connu, ce serait lui. Merci.
mr jasmin a ecrit un livre sur la mort de sa femme qui c est suicider,comment me procurer ce livre ,pas eu le temps de prendre le nom a tout le monde en parle ,merci bcp j espere avoir le titre …..louise
bonjour je vous dit bravo pour vos oeuvres ,vous savez moi j aimerais bien etre ecrivain mais ,sans succes car moi j ai ecrit des manuscrits sur la psycologie sur les abues sexuels et des drames ,mais je n aie pas trouver de maison d editions .il y a des maison qui ont lue mes oeuvres mais pas accepter.alors j aurais bien aimer vous connaitre pour avoire plus de trucs,ce qui n est pas correcte dans mes edits.vous savez mon email alors si vous avez des trucs ou facons de faire valoire mes oeuvres alors ecriver [email protected]