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Archives 'acteur'

Matin. La compagne aimée fait le café. Aller aux journaux. Couloir, attendre l’ascenseur et regarder dehors. Au delà du viaduc le MacDo du coin offre son jaune signal, l’araignée courbée. Au loin, sur Crémazie, silhouettes des édifices de la FTQ, là où les économies des travailleurs se gaspillent, leurs dirigeants jouent les princes saoudiens. Très loin, les Laurentides font un horizon bossu. Clochette de l’ascenseur.

Mars va s’achever, tu viens beau printemps, oui ? Sur le trottoir du Phénix, ex-usine Kraft, des moineaux se tiraillent un croûton. Descendu de l’apic voisin, un chat surgit ! Fuite de la gent ailée. Un Labrador noir tire son maître vers le parc canin au carrefour. Allez acheter mes « nouvelles » bonnes et mauvaises. Cher marchand dans son abri sous le « Manoir d’Outremont» à côté du tout neuf « L’Image d’Outremont ». Jeu de blocs pour abriter chaudement, joliment, nos fins de vie. Devoir m’y installer bientôt et bien calculer où. Oui. Forcément.

Bon. Retour au nid, le café de Raymonde sent bon. Rayon solaire lumineux sur la nappe brodée. Drogue : devoir apprendre les misères du monde. Les malheurs. Kaboul ou Alma. Une fugue ? À Laval : infanticides encore ? Une bombe à Jérusalem. Le Darfour cule. Des enfants petits soldats. Photos. Serrer les dents. Un autre enfant a fui au Saguenay. Fiou, le fatras des chaudes actualités. On se fait excommunier, au Brésil par des célibataires froids en robe rouge. Pas de compassion. Re-crucifiez sans cesse Jésus.

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Une mode fait se multiplier les victimes. À lire certains éternels « plaintifs » il n’y a plus de responsabilité à assumer. Petit ou grand malheur, tout est TOUJOURS la faute d’un autre, des autres. Il n’y a plus de culpabilité, pour chaque faux pas, bénin ou grave, c’est la faute « aux autres ». Terme vague : « la société actuelle ». Elle a le dos large. Il y a aussi « le système ». Là aussi, vaste dos sur lequel déposer les griefs de ceux qui ont mal tournés.

J’écoutais, au temps des Fêtes, certaines personnes qui fouillaient l’arbre. Oh l’arbre ! Plein de victimes se cherchent des coupables en grattant dans la parenté…lointaine ou moins lointaine. Facile procédé.

Allons : n’importe qui vous le dirait, sans une même famille, avec donc les mêmes antécédents parentaux, l’un est un bandit, l’autre un type très bien. Dans une même famille pauvre, constituée de démunis, intellectuellement peu développés, vous avez un des rejetons qui sombre dans la détresse et un autre qui s’en sort parfaitement. Mêmes avatars, mêmes parents, même généalogie et des enfants aux antipodes, très différents.

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Péloquin fait marquer dans le béton d’une murale du Grand Théâtre de Québec son célèbre « Vous êtes pas tannés de mourir, bande de caves ! »

Un scandale à Québec ! Et le vieux réacto, Roger Lemelin, mon camarade devenu pépère assez jeune, fit battre campagne pour exciter les foules froussardes conservatrices pour l’effaçage , le ponçage, du cri du coeur. Vainement.

Plein de monde habitué aux propos si complaisants des journalistes « ordinaires » n’en revenaient pas. Il y a plein de monde, oh oui !, qui refuse de comprendre que l’écrivain responsable -pas le scripteur à gages- n’a pas à faire sa cour, ne dépend pas des votes de la multitude. Il est libre. Ça choque la liberté. Moi aussi, je ne quête pas les votes, de personne, et je fais publier ici :« bande colonisés des étatsuniens » que vous êtes, Québécois à la noix.

Constamment à genoux, fascinés comme des cons et à quatre pattes devant les amerloques.

Misérables et pathétiques colonisés de toutes sortes, à terre, les yeux perdus, la langue sortie, la pensée en berne, devant l’élu à Washington USA, Barak Obama -un élu qui va devoir récompenser les fabuleux et nombreux riches fournisseurs de sa caisse électorale, vous allez voir ça, les compromissions, bande de caves, les reculs et les calculs, bande candides, les silences et les reniements obligés, bande de naïfs.

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« Look who’s talking, pourrait-on répliquer aux observateurs du « Time » de New York affirmant que la culture française est à bout d’énergie, finie ! Non mais… Pas une nation au monde n’est davantage tournée sur elle-même; un seul exemple ? Au vaste rayon-cinéma, nos cher amerloques sont incapables de faire regarder la version originale d’un bon film étranger. C’est le « remake » sauce USA, ou bien le néant !

USA c’est Narcisse incapable de tolérer -de goûter, d’apprécier- aucun autre reflet que le sien !

On a bien fait de répondre à Paris que c’est surtout en France que l’on peut trouver, dénicher, mieux connaître les cultures variées de la planète. Certainement pas aux USA.

À une moindre échelle, bien entendu, c’est au Québec aussi. Les donneurs de leçons étatsuniens se sont ridiculisés.

Ainsi, plein de braves « citoyens du monde », apatride, qui disent craindre notre nationalisme : « Une désolante soif identitaire, rapetissante et bien mal venue qui nous ramène à nos petits nombrils ». C’est l’accusation courante chez ces « internationalistes », la plupart tous tournés vers, seulement, les productions culturelles des grandes mégapoles culturelles.

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D’éminents réalisateurs, une fois retraités, se tournent les pouces. Pas question de rester inactif pour un Jean Faucher. Il vient de publier (Québec-Amérique) une autre excellent « portrait d’artiste ». Sa consentante victime n’est pas n’importe qui … son « Normand Chouinard » (le titre du bouquin) se lit avec un immense plaisir.

Une fois de plus Faucher a su décortiquer un acteur et il le fait de nouveau avec esprit. L’humour dans ses entretiens avec son « confessé » fait que de telles biographies se lisent en souriant. L’ironie de l’auteur-questionneur (sa marque de commerce appréciable) n’empêche jamais un forte information. Ses lecteurs en apprendront donc abondamment sur Chouinard.

En fin de compte, ces livres de Faucher forment un indispensable tissu, une toile tissée richement sur ces gens qui sont des « étoiles », dont, le plus souvent, on ne sait pas grand chose.

On sort de cette lecture fort satisfait : Normand Chouinard en devient davantage qu’un acteur de talent, qu’un comédien brillant, il est un être humain rempli aussi de doutes, de questionnements, c’est cela aussi une réussite. Jamais, avec un Faucher, on reste sur son appétit, son livre (comme ses précédents) forme une mosaïque d’images instructives -il y a un tas de photographies- une murale toute vivante.

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Sur le cul, je suis ! Sortant contenté du visionnement de « L’Âge des ténèbres », tout de même je n’en revenais pas. En 2007 recommander « le retour à la terre » ? C’est l’abbé Groulx et « vieux lions du Nord » prédicateurs, de jadis qui vont se trémousser de joie en leurs tombeaux : « Ce cinéaste affirme qu’on avait bien raison, canadiens français retournez à l’agriculture. Nostalgie de nos racines « d’habitant » revenant à la mode ? L’Arcand, venu d’un village (Sainte-Catherine de Fossembault, je crois ), regretterait son exil, son enfance ?

L’excellent acteur, Marc Labrèche, à la fin du film, est montré, calmé enfin, en train de peler des pommes de che-nous, collaborant aux confitures « bios ». On songe aux hippies des années 1960, aux trips souvent foireux à « tomates de Marceau ». Ce bureaucrate cocufié quittera son épouse surmenée -excellente Sylvie Léonard- et ses enfants ingrats pour vivre au grand air sain de la campagne. Ce Jean-Marc dépressif, y a vu sa guérison : quitter la bruyante cité, sa grosse maison hypothéquée, l’autoroute bondée et le train de banlieue, le métro saturé. Il va vivre proche du fleuve, à la campagne dans le « camp » de son « popa » et jouir enfin de la vraie vie !

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LE BONHEUR ?

Depuis Socrate et avant…que c’est le moteur des vies. Le bonheur…je ne cesse pas de lire sur ce thème essentiel. C’est le vaste projet de tous. Le grand poète Gilles Vigneault se moquait : « Tout l’monde est malheureux tout l’temps ! » Faux et vrai. Certes, ça chiale dans les chaumières et souvent mais le bonheur reste la cible. Pleins comptoirs -chez le libraire- de livres sur cette quête, de la psycho-pop ou de savants essais. Le bon et facile conseil : soyez positif. Mode actuelle des « bonnes vibrations », d’envois « d’ondes bénéfiques. Y a du vrai.

Un certain Martin Selgman, aux USA, serait le père de cette vogue mondiale. Un diktat maintenant répandu comme lierre. Des profs tentent d’intégrer « le bonheur » à leurs cours. Une matière facultative ou un appât pour candides ? Qui ne souhaite pas être heureux ? Personne. Ils prêchent : Ayez des contacts, faites-vous des relations, « construisez-vous » un réseau d’amis… « Facile à dire » va conclure l’inapte au bonheur.

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« Moi on ne m’aime pas, madame, on m’idolâtre ou on me hait », voilà ce que disait Bourgault à l’auteure Francine Allard. À la suite de son dévastateur rejet par les chefs péquistes de René Lévesque, j’avais revu Pierre une fois. C’était rue Saint-Denis par un soir d’hiver, le croisant, il ne me voyait pas, visiblement, il ne voyait personne à cette triste époque.

Je découvrais sur ce trottoir, non plus le prodigieux orateur avec qui j’avais grimpé sur des hustings mais une sorte de vagabond. Démarche trouble, yeux rougis, regard absent, il fonçait droit devant lui dans un vent glacial, dans une neige tombant maigrement, un « soir d’hiver » nelliganien. Cette vision me rendit très triste; on disait que l’ex-chef du RIN, solitaire et dédaigné, dérapait en paradis artificiel. Rumeur ?

Un peu plus tard, il obtenait enfin un poste payé « à jetons de présence » pour le prestigieux Musée des Beaux-Arts et on colportait qu’il fut « recommandé » par nul autre que Robert Bourassa, un adversaire.

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On lit des intervious de jeunes (et moins jeunes) vedettes de notre « rock and roll » québécois et c’est le masque. « On veut s’ouvrir au monde ». Le monde ? Mes fesses oui ! Il faut entendre jacasser les Gregory Charles ou la jeune chanteuse, Pascale Picard, oh, leurs mensonges ! Il ne s’agit pas du tout « du monde » à conquérir, allons. Que ces vedettes, ou apprentis-vedettes, soient donc plus franches : ils veulent rentrer, au plus vite, dans le supermarché, les USA.

On lit des Petrowski, des Blais (La Presse) se portant volontiers à la défense de ces ambitieux : « Oui, oui, nos artistes ont bien raison, foin du nationalisme, on doit sortir du marché régional (entendre québécois). » Le monde mon oeil ! Tout ce qui les titille, captive, c’est: « Comment me tailler une place, et au plus tôt, aux riches Etats-Unis ? » Je n’ai pas la candeur de croire que ces artistes veulent se faire connaître à Madrid ou à Rome, à Amsterdam ou à Rio ! Mais non : la fatale attraction c’est USA ! C’est le fric. Ah ce inévitable « american dream » ! Il hante tout le monde sur tous les continents et dans tous les arts. Cela depuis la fin de la guerre de 1939-1945. Oui, pas seulement le monde occidental, des talents variés, en Inde comme en Chine, convergent vers « la » puissance impériale de nos temps actuels. Oui, cela depuis fort longtemps.

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Chez Duceppe, l’excellent Robert Lalonde aurait pu refuser de jouer « La leçon d’histoire » quand l’histoire banalise « un père de substitution » qui est un pogne-culs, amateur de scrotums d’écoliers pubères. L’écrivain Lalonde a publié récemment un douloureux et émouvant récit d’une enfance abusée quand un père s’avère être un pédéraste incestueux (« Jusqu’où… », chez Boréal).

« La leçon d’histoire », pièce de A. Bennett illustre un prof, sexagénaire dynamique, qui est aussi un pédéraste compulsif. Spectacle -mode niaise- qui évite tout jugement. Comme dans le Bouchard des « Yeux de verre » (à l’Aujourd’hui) narrant un papa déboussolé se servant de sa fillette comme d’une masturbatoire poupée-porno !

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