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Archives 'musique'

On a eu une sorte de canicule ma foi. Tant de jours de chaleur…quasi torride. Avec cette humidité lourde difficile à supporter parfois. Pourtant, jeudi, soulagement, ce jour-là, du vent. Bienvenue ! La veille, mercredi, petit souper à deux cœurs qui s’aiment, chez m’sieur le maire, rue Valiquette.

« Des moules et puis des frites » comme chante Jacques Brel. Bien bonnes. Le soir descendait. Ou il monte le soir, je n’sais plus ! Vin blanc. On sirote. On voit la rue qui s’anime. Marchant vers la rue Morin, des jeunes gens affublés de fleurdelisés —parfois avec capes, chapeaux, maquillages aussi— rient, se bousculent, parlent bien fort.

Là-haut, bientôt, au parc amphithéâtre Cardinal, ce sera la fête. Musiques et chansons. Animation. Et, à la fin, le classique bing bang, les artificiers du parc voisin.

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Péloquin fait marquer dans le béton d’une murale du Grand Théâtre de Québec son célèbre « Vous êtes pas tannés de mourir, bande de caves ! »

Un scandale à Québec ! Et le vieux réacto, Roger Lemelin, mon camarade devenu pépère assez jeune, fit battre campagne pour exciter les foules froussardes conservatrices pour l’effaçage , le ponçage, du cri du coeur. Vainement.

Plein de monde habitué aux propos si complaisants des journalistes « ordinaires » n’en revenaient pas. Il y a plein de monde, oh oui !, qui refuse de comprendre que l’écrivain responsable -pas le scripteur à gages- n’a pas à faire sa cour, ne dépend pas des votes de la multitude. Il est libre. Ça choque la liberté. Moi aussi, je ne quête pas les votes, de personne, et je fais publier ici :« bande colonisés des étatsuniens » que vous êtes, Québécois à la noix.

Constamment à genoux, fascinés comme des cons et à quatre pattes devant les amerloques.

Misérables et pathétiques colonisés de toutes sortes, à terre, les yeux perdus, la langue sortie, la pensée en berne, devant l’élu à Washington USA, Barak Obama -un élu qui va devoir récompenser les fabuleux et nombreux riches fournisseurs de sa caisse électorale, vous allez voir ça, les compromissions, bande de caves, les reculs et les calculs, bande candides, les silences et les reniements obligés, bande de naïfs.

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(Écrit pour l’hebdo « LE QUÉBÉCOIS »)

Il y a des bornés qui voudraient faire taire tous ceux qui ont pas eu la chance de s’instruire. Seules, nos élites « ben éduquées » auraient le droit d’être passionnés. Tu parles Charles ! Ainsi, des mercenaires stipendiés par des richards fidèles à la fédérastie canayenne, -suivez mon regard… vers Charlevoix au dessus de Saint-Irénée, domaine clôturé où vont se balader les Sarkosi-de-l’heure- parlent d’un paradoxe : « Ils défendent la langue et ils la parlent mal ». Hon !

Selon ces adversaires acharnés du nationalisme, seuls les favorisés du sort peuvent être des patriotes ! Les cons ! Non mais…« Parlez et écrivez sans faire de fautes sinon… gardez le silence. » Ce serait un paradoxe selon ces bons-chiens-couchés de défendre la patrie québécoise et d’ignorer l’orthographe, la syntaxe et la grammaire.

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Une mode, la diatribe ? Pour une sorte de journaliste, c’est comme une marque déposée, l’emblématique modus vivendi. Démolir sans faillir. Un exemple vivant, Claude Gingras au domaine de la musique. Il utilise volontiers la diatribe. Est-ce un sadisme accepté et qui fait souvent jouir, une sorte d’onanisme, celui de la cruauté totale, sorte de masturbation de l’intelligence. Car en cette matière c’est le cerveau seul qui jubile, l’instrument indispensable du « sans cœur ».

À la suite d’on ne sait trop quel accident d’existence, un cruel critique a été comme excisé de ses sentiments. Il est l’ouvrier démolisseur qui traque, écoeuré par l’amateurisme. Amator, amor ! Monde détestable que celui des sentiments ? L’enragé en diatribes y voit-il une tare, un péché, ce maoïste cérébral voit les sentiments comme l’habit du faible, l’inutile vêtement de l’Homme mou, nous tous, les humains ordinaires.

Lui, il est fier de son inhumanité, il vaque à ses noires écritures avec. Le bonheur est jugé malsain. Cette sévérité extrême : maniaquerie ou monomanie morbide ?

De tels critiques -aux rapports extra- minutieux, scripteurs d’un pointillisme ardent- sont-ils des cas qui appartiennent à une pathologie ? Certains sadiques y trouvent bon compte, petit auditoire siamois, frères en cruauté, ils forment une minorité qui contient des zélateurs. De telle abonnés aux critiques-à-diatribes les vengent-ils d’un vide. D’un manque. D’un échec refoulé. D’une déception grave. De graves chagrins confus. Ce critique rageur défoule face à une routine de vie qui les étouffe ? De tels cogneurs à l’esprit frappeur, les soulagent d’un ratage mal vécu, permanent. Ils sont la cohorte d’aficionados, d’un Gingras (Claude) ou d’un Lévesque (Robert) aux comptes-rendus féroces à la prose inflammatoire, parfois diffamatoire !

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Michel était bien vivant au Salon du livre, voisin de kiosque, vieilli certes, la tête enveloppée d’un foulard, jacassant vivement avec son public et me racontant les désespérés qui naviguaient vers son asile de retraité de tout, ses chères îles au large d’une Afrique pauvre.

J’ai connu Conte quand il fut le zélé chorégraphe des music-halls des dimanches à la télé des débuts. J’avais découvert sa rigueur, car Michel exigeait la perfection de sa troupe de danseuses et danseurs. Répétitions sans cesse. Scénographe pour Michelle Tisseyre, la belle animatrice, j’étais un jeune homme admiratif face aux illustrations mouvementées, ses pas d’un cinétisme inédit, signés Conte, inventeur d’arabesques bien calculées.

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Nous lisons des études, des projets, pour les itinérants, ces misérables de 2007 qui couchent à la belle étoile. Ou dans des cabanes de carton. Un article récent dit : « Une « homme de la rue » coûte cher à l’État ». Un jeune de mon entourage me dit : « Papi, dans ton temps, ça existait pas ça, ces pauvres bougres perdus, sans feu ni lieu ». Je l’ai détrompé. Juste au coin de ma rue -Jean-Talon- il y avait Rosaire.

On disait « un vagabond. » Rosaire était une attraction dans le quartier. Vêtu à la diable, ce gaillard rodait partout comme en galopant. Dans nos ruelles, il fouillait les poubelles, quêtait aux portes des restaurants, des cinémas, la main tendue. Ou sa casquette. Gamins, nous en avions un peu peur, l’apercevant, tard, nous faisions « un grand détour » comme chantait Félix.

Rosaire était une loque humaine mais..il était toujours joyeux ! Quel mystère pour nous !

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(lettre ouverte)

Un vieil homme veut savoir. On trouve le mot —« musique »— à propos de rockeurs. Qui pourrait m’aider. Depuis longtemps je m’interroge sur cette musique (en est-ce ?) appréciée par mes cadets. Je viens à vous, écouteur attentif, respectueusement, j’espère la même chose de votre part. Hélas, je ne fus pas initié, jeune, à ce qui se dit « la musique sérieuse, la grande musique », ne me voyez donc pas en esthète.

Cette musique à « boom boom » qui se répand comme lierre n’est pas de la musique, pas à mes oreilles. Jeune adolescent, aimant danser, on en était —pour le « slow » collé— à Franky Laine et à Jonhny Rae. Et, pour remuer, au boogie-woogie. Une musique populaire « made in USA, mur à mur. Nos parents, eux, collaient aux « harmonies » des Rossi et Guétary, aussi aux Jean Lalonde et Fernand Robidoux. Ou Lucille Dumont.

Plus tard, apprenti-artiste, ce sera des découvertes —mais pas question d’un Elvis Presley. Vif attachement donc pour les surdouées : Brassens, Ferré. Surtout Brel. Avec de la poésie populaire, des mots audibles, des airs fameux. Sans l’enterrement actuel de la prose au profit des guitares électriques, des tambours. Il y eut aussi, notre fierté : le grand Félix Leclerc.

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(lettre ouverte à La Presse)

Hugo Dumas, un vieil homme veut savoir. Je vous lis toujours et je trouve votre mot —« musique »— à propos de rockeurs. Vous pouvez m’aider car depuis longtemps je m’interroge sur toute cette musique (en est-ce ?) appréciée par mes cadets. jeunes. Je viens à vous respectueusement et sincèrement et j’espère la même chose de votre part. Hélas, je ne fus pas initié, jeune, à ce qui se dit « la musique sérieuse, la grande musique », ne me voyez donc pas en esthète. Cette musique à « boom boom » qui se épand comme lierre n’est pas de la musique, pas à mes oreilles. Jeune adolescent, aimant danser, on en était (pour le « slow » collé) à Franky Laine et à Jonhny Rae et au boogie-woogie. Une musique populaire « made in USA, mur à mur.

Nos parents collaient aux « harmonies » des Tino Rossi et Georges Guétary, aussi aux Jean Lalonde et Fernand Robidoux. Ou Lucille Dumont. Plus tard, apprenti-artiste, ce sera des découvertes, pas question d’un Elvis Presley. Vif attachement donc pour les surdouées Brassens, Ferré. Surtout Brel. Avec de la poésie, des mots audibles, des airs fameux et sans l’enterrement de la prose au profit des guitares électriques et des tambours. Il y eut aussi, notre fierté : le grand Félix Leclerc. Cette « pop music », toute en français, nous suffisait, nous comblait. Terminés pour nous, enfin, les roses romances du fameux Corse de nos parents par trop sentimentaux. Nos étions de modernes, nous !

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Actualités : la Rupert à dompter. Contre péage chérant au autochtones. Des écolos pur et durs y vont de la niaiserie du retour au sauvage, ces « anti-progrès » bêta ! Montent en moi des souvenirs : Fin d’hiver, 1993, l’aéroport de Dorval, à 52 ans, mon premier voyage au Grand Nord. Dire qu’il y a longtemps l’intrépide, le vaillant Québécois, D’Iberville, y voguait toutes voiles dehors. Pourquoi ce séjour ? Là-haut, ce sera bientôt l’inauguration des turbines gigantesques. Dernière chance donc pour voir « les entrailles du monstre » car inondation totale sous peu en ce site de la rivière La Grande.

Notre hâte à toute l’équipe du CJMS-des-matins avec Arcand en jeune anchorman. L’avion fonce dans les nuages, au dessus de Rouyn, reste quoi ?, la distance Montréal-Gaspé. Radisson, tout le monde descend. Un froid vif en ce vaste paysage de toundra arctique. DE chétives collines aux quatre horizons. Des forêts, ici et là, d’épinettes chétives. Vaste silence de cette contrée aux allures sibériennes. Une « familiale » nous conduit au célèbre barrage.

Bientôt, tout recommencera avec le harnachement de la Rupert, il y aura flottes de machineries, dynamitages, travaux gigantesques, une armée de travailleurs y dénichera des emplois.

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Les créateurs, le plus souvent, sont des lunatiques à lubies folichonnes. Qu’importe, c’est ce qui nous anime. Rêver. Croire un peu, un certain temps, qu’on a du génie et puis accepter que le réel nous claque la gueule de plein fouet. Se coucher et puis se redresser et, de nouveau, se jeter dans la quête enthousiaste d’un autre projet. C’est le destin des artistes.

Je les aime mes frères, les fous de l’art, les insensés du monde culturel, oui, je nous aime. Je ne suis pas loin de croire que nous formons une sorte de rempart insolite dans le monde quotidien des plates réalités. Une cohorte d’anges, déplumés pas mal, aux ailes naines, rognées, et qui volons, bien ou mal, en rase-mottes souvent, avec nos ridicules moignons sur le dos. On se prend pour des oiseaux de paradis, très beaux, tellement doués. Il faut bien nous imaginer plus grands et plus forts que nature.

Les occasions de nous faire plonger le nez dans le caca de nos échecs, de nos demi-succès, vont fondre sur nous régulièrement. L’important est de retrouver sans cesse…quoi donc ? Un état de grâce qui fait que nous recommençons cent fois l’essai de planer très haut. Sisyphes indomptables, pauvres Icares en tous genres, la figure barbouillée de sang, nos pauvres carapaces couvertes de lésions, nous regrimpons l’échelle de l’espérance et là-haut, les yeux pétillants d’idéal fou, nous acceptons encore de replonger dans le vide.

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