Articles
Commentaires

Sujets 'Lettres ouvertes'

Beau matin encore, si beau soleil et découvrir le noir mépris envers nous tous, Québécois, quand un émigrant libanais d’ici, devenu, ici, un auteur choyé et bien installé s’ouvre le cœur, en France, à une émission culturelle. Le confus mais doué dramaturge, le Mouawad, nous fustige tous en nous décrivant à cette télé comme une nation d’arriérés mentaux qui crache sur les intellos, la pensée, les idées et le reste. C’est aussi dégueulasse que les écoeuranteries colportées sur nous tous par Mordecaï Richler ! Ça fait mal mais me voilà un peu calmé, en canot avec ma mie (« envoyons de l’avant nos gens ») découvrant plein de jolis poissons rouges tant du côté est proche de la plage publique qu’à l’ouest face au Chantecler. Belles taches mouvantes d’une lumière érubescente et qui console un peu des noirceurs colportés par l’auteur tant fêté, devenu raciste.

Un samedi magnifique, souhaiter montrer ces soucoupes rouges joyeuses à un Antoine, deux ans et demi, et voir une barbotte soudain à ses petits pieds. « Il nage pas vie hein ? » Non, ce poisson noir, tout lent, va crever c’est évident. Le capturer puis le mettre dans une chaudière. Antoine admire sa prise facile. Et puis… « il va pas bien, il faut le libérer, hen ? ». Oui. Remise à l’eau, la barbotte s’éloigne de nous bien péniblement. Dans les eaux grecques, on ramène à quai, de force, des défenseurs de Gaza, ennemis du blocus. Ce territoire palestinien très surveillé par Israël sa riche voisine menacée. Dans « la bande » il y a ce Hamas aux enragés antisionistes et antisémites. Faction qui détient tout un peuple araboïde innocent comme otage !

Suite »

Oka c’est pas si loin, en basses Laurentides, avec ces si jolies collines et ce lac immense.  Jeune, villégiaturant à Pointe Calumet, voisine d’Oka (qui veut dire en iroquoien : « poisson doré »), c’était ces excursions en vélo…ô champêtre rang Ste Germaine !, vers le St-Benoit de Claude Léveillée. Ou l’achat des fromages des Trappistes, qui puait [...]

Suite »

  Ces temps-ci, on dirait une mode, certains indépendantistes  —intellos, artistes, gauchistes—  éprouvent le besoin de médire sur Pauline Marois en cheffe de parti. Parmi eux, quelques misogynes inconscients. D’autres, des puristes, jouent les rongeurs de balustres (oh oui, il y a des balustres au parti) ou bien sont des grenouilles de bénitiers (oui, oui, [...]

Suite »

La radio. Jeudi matin. Mort de Claude Léveillée. Oh merde !

Mon petit camarade de la rue Drolet qui s’endort à jamais. Bon voyage cher Claude dans le royaume espéré, éthérisé, des esprits. Enfant, à l’école, Claude était si poli, si sage, si… sombre. Déjà ! Gamin, au Marché Jean-Talon, aux magasins de la rue St-Hubert, au kiosque à musique de fanfare du Parc Jarry, il montrait le petit bonhomme « qui se salit jamais », presque trop bien élevé qui passait devant chez moi, le dimanche après-midi pour les films du Château ou du Rivoli. Imprévisible ce trépidant compositeur qui va éclater souvent avec fureur, avec des musiques impétueuses, oh oui !

Deuil donc dans « notre » petite patrie. Triste, je fais jouer « Mon rideau rouge…la vie, la mort, l’amour… », sa plus belle chanson, à mon avis. Claude souriait rarement, je ne le voyais jamais rire. Je lui en fis la remarque un jour dans les coulisses de Gratien Gélinas, répétant un Achard monté par le fougueux Buissonneau, « Les oiseaux de lune » (Claude était un fort bon comédien aussi), il me dit : « Je ris par en dedans ». C’était un créateur grave, sérieux, un Guy Latraverse le dit. Claude portait un masque comme de tragédien. Un mystère.

Un bel été, circa 1985, répétant son rôle dans « Les noces de juin » à la Maison Trestler de Dorion, il me suggérait de rédiger un pageant populaire à l’ancienne, « Claude, un grand chiard populaire sur le parvis de notre église Sainte Cécile, une sorte de sons et lumières bien nostalgique »… où il inventerait des musiques inédites sur un tas de tableaux racontant « la vie » dans les années 1930 et 1940. J’avais dit oui. Le temps passe. On vaque à ceci et à cela.

Ö Claude, toi mort, toi, bel arlequin sur ton cheval blanc, cher endormi, un autre rendez-vous qu’on a pas pris le temps d’attendre…

Claude Jasmin,

écrivain, Ste Adèle.

aussi: ZOOM-in SUR CLAUDE LÉVEILLÉE! (29 avril 2004)

Suite »

Vite un changement à la Place Bonaventure pour ce « Salon du livre ». Une foire commerciale banale. Une tricherie : avec l’argent public ce « Salon annuel » vole nos libraires. L’inamovible directrice, madame Blois, une excellente organisatrice, devrait changer la formule désormais et organiser un « salon de la littérature ». Le salon du livre est une nullité pour le monde littéraire et les subventions de Christine St Pierre participent à une entreprise avant tout commerciale. Ce n’est pas le rôle de l’État. Place au changement pour novembre 2011. C’est urgent. Changeons les « vieilles » règles de ce « vieux » Salon. Il ne profite qu’aux livres « à succès », livres qui n’ont aucun besoin du Salon.Les associations d’écrivains, de libraires, d’éditeurs doivent s’unir et faire cesser cette foire cheap d’un mercantilisme primaire.

« Le Salon du ivre » prive nos libraires de revenus essentiels à chaque début d’époque des Fêtes. Les best-sellers, biographies de vedettes, livres de recettes en cuisine ou en santé, les « hits » de Paris ou, traduits, de New York, font sonner les caisses, Place Bonaventure. Mais on y invite un millier d’écrivains (ou presque) pour les abandonner. On y voit cinq ou six très longues files d’acheteurs, on y voit neuf cents quatre vingt écrivains ignorés, laissés à eux-mêmes dans des kiosques déserts.

Ce Salon est devenu un business subventionné. Les écrivains véritables ont besoin d’un vrai salon littéraire. Qui attirera moins de foules, et puis après ? Un Salon utile aux écrivains s’impose, consacré à la littérature, celle d’ici et de partout dans le monde. Futile d’éclairer les déjà très éclairés, paresseux cela de sur- publiciser les « gloriolés » du moment : ces confessions d’une vieille chanteuse, récits des forfaits de la mafia, la bio d’un hockeyeur retraité, d’un célèbre ex-politicien. On pourrait constituer un assez bon public. Avec des animateurs, des metteurs-en-scène, des comédiennes et des comédiens du théâtre, de la télé, du cinéma pour rendre captivantes leurs performances, évidemment reliées aux poèmes, romans, récits, etc. Ainsi fin du vol des libraires. Qui voudra m’appuyer, éditeurs, auteurs, libraires ? Et un public assez cultivé pour apprécier les littératures du monde francophone. L’État n’a pas d’affaires… dans les magasins ! Je serais disposé à travailler bénévolement à un tel vrai salon du livre. Je vais guetter les réactions.

Suite »

Lettre ouverte publiée dans La Presse, 11 décembre 2010

TOUTES LES SOUTANES DANS LE MÊME SAC ?

Les curés, les « frères », tous les ensoutanés de jadis : des pervers sexuels, pédophiles dangereux ? Bon, bon. Ça suffit les zélotes du fondamentaliste athéiste, chers anticléricalistes aveuglés, acharnés, repos ! La vérité : collectivement nous devons manifester aux enseignants de jadis une immense reconnaissance. En toute justice, sans aucune honte

Officiellement on fit qu’il y a eu 7 % de pédophiles, donc, il y a eu 93 % de prêtres et de religieux enseignants qui se sont dévoués généreusement à ce vaste ouvrage pédagogique, mal payés, sans vrai prestige le plus souvent. Certes avec plus ou moins de talent pédagogique. Ces innombrables vaillantes troupes d’hommes en soutanes sont ces temps-ci collectivement salies par ce malheureux 7 %. Le temps est donc venu de stopper la diffamation généralisée des enseignants religieux, une entreprise malveillante,un ouvrage maléfique, entretenu par certains laïcistes fanatiques.

Hélas, nous sommes nombreux à nous taire, intimidés par la mode du jour : le vice répandu partout. Allons. Plein de Québécois se taisent peureusement face à ce déferlement, à cette infâme généralisation.

Ce « tous les curés dans le même odieux sac » accable des gens âgés ayant consacré une vie en dévouement. Toute une existence à enseigner aux enfants du peuple Québécois, sans aucune discrimination. Je souhaite entendre, lire quelques témoignages de reconnaissance désormais. Innombrables sont ces anciens gamins qui ont une dette d’honneur envers des religieux enseignants, dont des pédagogues absolument merveilleux. Il faut les nommer. En toute justice. Il faudrait pour chaque mille dollars arrachés à une congrégation accusée, verser « neuf fois » cette somme, cela correspondrait en toute équité à ce 7% de vicelards versus ce 93 % d’intègres religieux.

Pour ma par je dis « merci » aux dévoués Clercs de Saint Viateur de ma « petite école », rue De Gaspé dans Villeray (frère Foisy, frère Carpentier, salut !); comme je dis « grand merci » aux Sulpiciens du collège Grasset (Père Amyot, père Legault, salut !) à Ahuntsic. J’invite mes compatriotes à ne plus se taire face à l’actuelle mode de déclamer : « Tous les ensoutanés furent d’horribles vicieux ! » Malgré notre très vive solidarité et sympathie aux malheureuses victimes du 7%, proclamons que ce 93 % du clergé enseignant formait une aide indispensable pour nous tous, écoliers des masses laborieuses. Osons nous lever pour les en remercier chaleureusement.

(30)

Suite »

Chère ministre, j’ai lu votre « défense » face à l’accusation : « Vous devriez pas, aux frais des contribuables, enseigner l’anglais aux émigrants. » Vous avez rétorqué que « c’est à cause du contexte québécois ». Réponse maladroite, chère ministre, réductrice. La vérité -munissez-vous en- c’est que la langue des « tout-puissants » étatsuniens -pas vraiment celle de l’Angleterre – est devenue une [...]

Suite »

Lettre ouverte à Marc, mon webmestre, lisez-la :

« Cher Marc, pendant que tu te chauffais la couenne, avec ma fille, Éliane, ta femme, entre un bout de mer de la Caroline du sud et un joli camping dans un boisé de grands pins, tu fus volontairement coupé des nouvelles d’ici. B’en, imagine toi toute une affaire : on a sorti que les juges du Québec sont des « favoris », oui, quelle honte hein ? Des juges nommés par le parti au pouvoir. Qui ignorait ça ? Personne Marco, tu le sais bien. Tu parles d’une grosse nouvelle ? Quand tu vas rentrer, demain je crois, tu vas voir ça : l’air rempli de cette « hénaurme » nouvelle. Une farce?, les juges seraient des créatures politiques, des « récompensés » du pouvoir.

Suite »

Le chat sort du sac. Chaque année quand la capitale de cette fédération (qui n’est pas vraiment un pays) sort son gros sac de fric pour se fêter, eh b’in c’est aux Québécois que va le gros de la tirelire. Les autres régions de cette fédération ? De la schnoutte. Des miettes. Ah ! Pourquoi ça ? Cette injustice évidente. Que l’on semble tolérer un peu partout. Quoi, nos bons p’tits zamis confédéré devinent-ils qu’il faut fermer les yeux (et sa trappe); mieux, qu’il faut bourrer de pognon ce sacré Québec, plein de réticents, de méchants nationalisses, si on veut pas …Mmm, vous savez bien, s’il fallait, non mais s’il fallait qu’un bon jour, ils se votent majoritairement un pays bien à eux. Vous connaissez tous cette peur, cette frousse, cette hantise.

Alors, les Canadians, ils ne comptent pas, moins en tos cas. Avec les restes, des pinottes, qu’ils se fêtent un p’tit peu. La réalité c’est que ces gens d’un océan à l’autre (sauf nous -et notre drôle de langue- au milieu), ils n’ont pas grand chose à festoyer. Craignez rien, ils vont pas brailler, ils chialent pas l’diable, même si, à chaque année, Ottawa commet un effarante injustice dans le partage de la mazoune pour pavoiser, danser et chanter. Silence !

Quoi donc ? Les habitants du Manitoba ou de la Nouvelle Écosse n’ont pas besoin (ni grande envie ?) de commémorer le beau grand Canada ? On dirait. Le Québec, pas davantage, alors là, danger, on va lui enfoncer nos bébelles dans la gorge à ces oies bien connes, les frenchies ! Oui, le chat, oui, est sorti cette année… du sac fédéral.

Suite »

Chère Pauline,

La dernière fois que l’on a pu causer un peu ensemble c’était lors d’une rencontre quand j’animais aux micros d’une radio de Laval (Radio-Boomer). Et ce fut un plaisir. Réciproque je crois. Je vous l’avais dit ondes : je comprenais mal pourquoi tant de gens (et des caricaturistes) vous imaginent remplie de snobisme. C’était -c’est- injuste. Vos paroles et votre attitude démontrent souvent de la chaleur, de la solide humanité. Hélas, voilà qu’aux dernières assises de votre parti, attitude bizarre, vous êtes d’accord pour fustiger et « punir » financièrement de jeunes militants de notre essentiel nationalisme. La raison ? Du verbe coloré et bien effronté, à l’occasion. Parfois carrément agressif.

Allons, chère Pauline, dans tout mouvement de revendication, dans n’importe quelle association de pétition ou d’imploration, on y trouve des tempéraments vifs avec des tribuns impétueux, voix qui appellent un chat, un chat. Et un salaud, un salaud. Est-ce nécessaire de fustiger ces ardents patriotes -le jeune Patrick Bourgeois ou le vieux-vert Pierre Falardeau ? Le danger ? Vous nourrissez les adversaires de notre cause sacrée, Pauline, vous encouragez les couards, diviser nos troupes, encourager la pleutrerie de trop des nôtres. Vous soutenez malgré vous, chère Pauline, des profiteurs vénaux, ceux de la pax-canadiana-fédérata, les tranquilles amants des compromis, du plat doucereux abandon d’un pays à faire naître à fond. Pauline, nus avons besoin de quelques sages mais aussi de jeunes enthousiastes impatients. Notre lutte s’étend aux générations nouvelles. Qui sont moins molassonnes, moins « chambre-de-commerce-et-du-tourisme ».

Suite »

Sharing Buttons by Linksku