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Archives 'voyage'

À trois rues, un long chat gris, inconnu de moi, court vite la queue en l’air. Moins loin, un autre félin coureur, noir et blanc. Idylle ? Il file chez la belle Lalancette du Parc Lafontaine, Pauline. Qui se remet de son voyage en « lambulance.» Et vive madame Jodoin ! Tantôt, mon Parizeau-musqué, sous mon quai, qui me lorgne du coin de l’œil, méfiant, on dirait. Notre rivage est un marécage : spouich, spouich…. j’y suis à l’aise ayant appris que les Jasmin étaient —avant « le » grand voyage— des Cahier. Ou des Caillés et s’exilaient des marécages (nord-ouest du Poitou). C’est le maudit message d’un amateur d’archives. Courriel décevant. Cela m’a rabattu le caquet généalogique !

Des colibris ne se découragent pas de « tant d’eaux » et butinent du suc à nos corbeilles dégoulinantes. Oh, sur la longue galerie d’en arrière, certaines mésanges à-tête-noire se cachent dans nos stores de bambou enroulés ! Nidifient-elles ? Pas la saison? Petits cacas blancs partout en tous cas. Ce juillet parti, on se sentait tous des Noés bibliques virtuels. Encore de ces incessantes pluies en août et on s’échoue sur un Mont Ararat laurentiden, non ? Au parterre plantation par le vieil homme —vite essoufflé— des « spirées » de chez Botanix. Le dos tourné, mon blondinet jambe-de-bois qui fourre ses pattes et son groin dans la terre fraîche ! L’ai fait fuir et lui ai crié: « Non, non, ouste, aucune pinotte de caché là ! »

Grand soleil soudain vendredi dernier et Daniel, mon désormais valdavidien de fils qui part canoter avec sa belle à l’est de Tremblant. Au retour, on amène le couple à la pizza-sur-four-de-bois de Grand’pa rue de L’Église. Yam ! Ce journal intime improvisé vous annonce que l’artiste du lieu, Guy Montpetit, voulant fixer un antenne sur le toit d’un voisin ami, a chuté. S’est cassé les osé Sortira de l’hôpital bientôt. Un jeune de 70 ans ! Un avertissement. Savoir dire « non » si ma Raymonde ose (est toujours après moi !) me commander un grimpage imprudent.

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D’abord c’est sale. Partout. Rues et trottoirs recouverts d’un sable sali. Et puis rien encore aux branches des arbres; les pelouses, les jardins comme encore morts avec leurs lueurs jaunasses, funèbres. L’air plus doux maintenant nous fait pourtant espérer fort la venue -le retour- de la verdure.

Autre signe pré-printanier ? Les tournées d’inspection de chats comme réapparus. Il y a eu, je l’ai dit, celui tacheté de si jolis poils rouges; il y a aussi, le gros blanc aux zones orangées. SA première visite l’autre jour alors qu’il faisait nuit ! Ma surprise quand j’ai allumé la lampe jaune -qui chasse les moustiques. Tas muet dans son coin, gros paquet inerte sus une balustrade, sa fourrure à peine remuée sous le vent nocturne. Calme et gras félin…et qui veille ? Cette grosse bête, la queue et les pattes repliées sous le corps, bien assis au bout de la galerie, tête tournée vers le rivage, voit-elle à travers la noirceur ? Un galantin rendez-vous nocturne ?

Ou bien à quelle solitude familière se livre-t-il volontiers ? Ô le mystère du monde animal ! À quoi peut rêvasse un chat orange et blanc ? Enfin, j’ai revu mon cher vieux Valdombre toujours comme un peu ébouriffé. Il ne change pas. Il m’est revenu donc, toujours en faraud, illusionné. Il a fait le tour de la galerie, il a feint la force, ce port altier un peu ridicule, ce dos haussé, sa démarche d’officier nazi dans un film d’horreur… Tout de même, ces marques aux flancs, aux pattes, qui racontent fort bien qu’il n’en pas pour si longtemps mon tigre pour rire. Fin des mangeoires par ici, ces trois chats délivrés ainsi de fantasmes encombrants, reviennent donc constater…quoi donc ? Que ces maudits oiseaux ont fini de se foutre d’eux.

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Péloquin fait marquer dans le béton d’une murale du Grand Théâtre de Québec son célèbre « Vous êtes pas tannés de mourir, bande de caves ! »

Un scandale à Québec ! Et le vieux réacto, Roger Lemelin, mon camarade devenu pépère assez jeune, fit battre campagne pour exciter les foules froussardes conservatrices pour l’effaçage , le ponçage, du cri du coeur. Vainement.

Plein de monde habitué aux propos si complaisants des journalistes « ordinaires » n’en revenaient pas. Il y a plein de monde, oh oui !, qui refuse de comprendre que l’écrivain responsable -pas le scripteur à gages- n’a pas à faire sa cour, ne dépend pas des votes de la multitude. Il est libre. Ça choque la liberté. Moi aussi, je ne quête pas les votes, de personne, et je fais publier ici :« bande colonisés des étatsuniens » que vous êtes, Québécois à la noix.

Constamment à genoux, fascinés comme des cons et à quatre pattes devant les amerloques.

Misérables et pathétiques colonisés de toutes sortes, à terre, les yeux perdus, la langue sortie, la pensée en berne, devant l’élu à Washington USA, Barak Obama -un élu qui va devoir récompenser les fabuleux et nombreux riches fournisseurs de sa caisse électorale, vous allez voir ça, les compromissions, bande de caves, les reculs et les calculs, bande candides, les silences et les reniements obligés, bande de naïfs.

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Qui est Québécois, qui ne l’est pas ? Question délicate ? Les frileux frissonnent avec la peur d’être mal jugés. La vraie question: être ou ne pas être Québécois ! On en voit qui cherche de midi à quatorze heure, c’est simple, si facile. Celle ou celui qui vit ici en français, qui parle français dans sa vie de tous les jours, est Québécois. Pas les autres. Point final.

Pourquoi pensez-vous ces tourniquetttes autour du pot ? La grand’peur sotte d’être jugé raciste. Nos sommes, Québécois, de vieille souche ou de souche toute récente, car c’est beaucoup plus de 80% qui vivent en français au Québec. Les racistes -inconscients ou non- sont ceux qui ne parlent pas la langue de la très grande majorité du Québec. Aux colonisés américanisés, s’ajoutent nos assimilés, nommés aussi « anglicisés ». Au centre-ville de Montréal ou à Oka ou à Pointe-Claire, paquets de ces ghettos. Parfois pauvres, parfois riches. Tas d’îlots d’anglaisés. Ils ne sont pas des Québécois. Un Italien parle italien dehors et chez lui, un Espagnol parle l’espagnol. Un Canadian comme tout Étatsunien parle l’anglais.

Clair et simple mais nous sommes entourés de timorés, qui refusent ces termes, craignent de bousculer les descendants des occupants anglos, merde !, nous sommes en 2008, loin de 1760 et du Rapport-Duram avec ses fréquentes tentatives de nous diluer, noyer, assimiler, loin de La Défaite sur les Plaines, ne plus jamais dire La Conquête, s.v.p.

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Le Québec est situé loin de la France mais tout est relatif. En 2008, la planète se rapetisse. La vitesse par ordinateur. La France, mère-patrie, c’est juste six heures en avion. Je m’approche lentement d’un Paul McCartney qui est venu de Londres pour chanter en anglais sur les Plaines. Là où se célèbre la naissance [...]

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« Look who’s talking, pourrait-on répliquer aux observateurs du « Time » de New York affirmant que la culture française est à bout d’énergie, finie ! Non mais… Pas une nation au monde n’est davantage tournée sur elle-même; un seul exemple ? Au vaste rayon-cinéma, nos cher amerloques sont incapables de faire regarder la version originale d’un bon film étranger. C’est le « remake » sauce USA, ou bien le néant !

USA c’est Narcisse incapable de tolérer -de goûter, d’apprécier- aucun autre reflet que le sien !

On a bien fait de répondre à Paris que c’est surtout en France que l’on peut trouver, dénicher, mieux connaître les cultures variées de la planète. Certainement pas aux USA.

À une moindre échelle, bien entendu, c’est au Québec aussi. Les donneurs de leçons étatsuniens se sont ridiculisés.

Ainsi, plein de braves « citoyens du monde », apatride, qui disent craindre notre nationalisme : « Une désolante soif identitaire, rapetissante et bien mal venue qui nous ramène à nos petits nombrils ». C’est l’accusation courante chez ces « internationalistes », la plupart tous tournés vers, seulement, les productions culturelles des grandes mégapoles culturelles.

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Il y a plus grave encore que le mépris tacite du cher Gérard Bouchard qui, lui, n’écoute jamais TVA ou TQS, il y a erreur de parcours. Car voulez-vous me dire quel grave danger en « accommodements » raciales court les provinces québécoises et leurs petites villes et villages ? Le pèlerinage annoncé de nos deux professeurs d’université en devient une farce. Quel pêrte de temps et d’argent public, non ? En dehors de la métropole et de deux grandes villes (Québec, Trois-Rivières), les migrants sont à peu près invisibles. La bêtise hérouxvillageoise va se continuer ? Allons, les nouveaux venus cherchent des emplois, non ? C’est à Montréal surtout qu’ils s’accumulent, forment des ghettos et en viennent (pas tous, certains) à vouloir des privilèges déconcertants parfois. C’est un fait têtu. L’organisation baladeuse Taylor-Bouchard est une façade, un procédé politique, un mirage pour contrer les populaires adéquistes. Le tout pour éviter aussi au régime Charest de mettre ses culottes.

Cette comédie ambulante, à la roulotte cocasse et chérante, va-t-elle se jouer à guichets fermés ? Doutons-en.

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Nelly Arcand (Putain et Folle) publie ses déboires avec son éditeur parisien. Il lui refuse mordicus « gougoune », « débarbouillette », veut lui imposer « une cuite » pour « prendre un coup » et « haut débit » pour « haute vitesse », etc. La Nelly chiale, en est enragée même. Voilà qu’elle admet que 80% (je dirais 90 %) de ses romans imprimés en France se font expédier dare dare pour la vente au Québec. On le savait. Même chose pour un Godbout. Et d’autres aussi. C’est le rêve bien connu des écrivains d’ici : « La France chose, hum ! Paris chose ! », la consécration « littéraire » souhaitée.

Tant d’autres rêvent, eux, à New York, un bien plus grand marché. De là tous ces prénoms in english dans de récents romans québécois et ces titres « americans ». Un colonialisme navrant, non ? Tout récemment, des écrivains hors-France réunis braillaient et plaidaient lamentablement : « Assez du parisianisme ! Place à la reconnaissance des écrivains francophones hors-Paris ». Ils protestaient contre le silence, la négligence envers leurs ouvrages. La non-notoriété automatique si vous écrivez loin de Paris, loin de la France. Mais oui, il y a une réalité incontournable, il y a un fait très têtu, pas moyen d’échapper à cela : la France est un pays « bien peuplé », 55 millions d’habitants ! Gros marché. Il y a une force incontournable : Paris est la capitale des écrivains qui écrivent en français. « L’établissement » littéraire néglige les bouquins écrits hors ses « illustres murs ». Rien à faire et ça ne changera jamais.

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     C’est un dimanche de soleil tombant, il est 17 h. et j’ai les ongles noircis d’un nettoyage au sol. Aller ensuite s’allonger sur le transat de la galerie pour souffler et…soudain, des cris au ciel ! Cinquantaine d’oiseaux dans le ciel adèlois ! En formation de « V ».  Ils sont donc revenus ! Beaux canards [...]

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Devoir, -ô promo obligée !-, s’asseoir au salon. Du livre. Devant tout le monde. Expérience difficile. Les badauds défilent. On vous jette un regard de travers. Il y a en ce salon de Québec tant de livres. Tant d’offres ! Certains curieux s’approchent de votre kiosque. Un parmi des centaines ! Malaise. De part et d’autre. Quoi dire ? Quoi faire ? Jouer, bon enfant, le « peddler » en romans ? Gênant souvent. Autour de vous, tant d’inconnus, de méconnus, tant de plumes aux doigts…et inutilisés !

La caisse muette. L’éditeur soucieux. Ce livre nouveau sera-t-il un succès ou un échec ? Il y a petite foule chez les « populaires » : madame Bertrand ou Dominique Michel, le « cuisinier de télé » aux recettes neuves, le biographe d’un très célèbre, la saga sentimentale… tome 2, tome 3…et il y a votre roman nouveau, la littérature quoi…

Dans tant de kiosques, plein de jeunes pondeurs doués…restant sans public. Injustement souvent. Quoi faire ?

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