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Archives 'film'

Je tiens Gilbert Rozon, notre initiateur du « commerce de l’humour » pour un homme doué. Et chanceux, sa société est florissante. Quand il sort de sa « traque-aux- comiques », il devient bizarre. Une organisation (« relations internationales ») l’invitait à proposer sa recette pour un « Montréal à branding » et l’expert en « rigolades » a glissé dans des suggestions relevant du délire.
Audacieux et favorisé du sort, Rozon n’est pas bien équipé intellectuellement. Définir du sociétal, orienter et fonder des tendances pertinentes avec paramètres durables, n’est pas de ses compétences. Bien au contraire. Sa culture est limitée. Rien à voir avec, par exemple, « fonder le Festival d’Avignon ». Ou de Stratford ! Ainsi notre débrouillard Rozon définit de puissantes mégapoles -New York, Paris, Londres…et Las Vegas- comme des « villes culturelles », elle sont bien davantage que cela. Farcesque de les réduire à ce seul rôle. Y joindre Las Vegas, là ! Plaisanterie ? La culture et Las Vegas, antipodes, même si «Vegas » veut se réhabiliter avec des chiards visuels de « variétés ».

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Des experts en physique l’affirment, nous avons par ici (régions boréales) la plus belle lumière du monde. Bien. À cause des neiges, de la réverbération, sans doute. Est-ce assez pour nos détourner des « si invitants » suds ?

Hum…Nous avons donc la plus fameuse des luminosités, je veux bien, mais… pas « la chaleur ». Ne pas confondre. Chez mon camarade exilé à Key West, Tremblay, ils ont cela la chaleur mais, l’ignore-t-il, une lumière bien ordinaire. Oh, ouengne ! Quoi, que préférez-vous, lumière ou chaleur ?

Retraité d’un boulot quotidien (scénographe) pour gagner ma vie (la littérature hen…), me voilà en proie à… la fuite ! Au sud évidemment. Ce sera, dès 1986, les séjours d’hiver en Floride d’abord. Grand plaisir de rouler sur la fameuse 95. Petites plaisantes découvertes en chemin. Enlever du linge à mesure. Arrête à Philadelphie, puis à Washington. Fouiner en Caroline (les deux), niaiser en Georgie, visiter la jolie veille Savannah !

Joie d’enter à Daytona, première plage de sable vraiment chaud. Revoir l’antique St Augustine, premier bourg bâti des États-Unis, du temps des Espagnols. Vouloir voir partir une fusée, certaines années. Enfin, installation à North Miami, à Bal Harbour, à Sunny Isles. À Hollywood ? Non ! Trop c’est trop.

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Péloquin fait marquer dans le béton d’une murale du Grand Théâtre de Québec son célèbre « Vous êtes pas tannés de mourir, bande de caves ! »

Un scandale à Québec ! Et le vieux réacto, Roger Lemelin, mon camarade devenu pépère assez jeune, fit battre campagne pour exciter les foules froussardes conservatrices pour l’effaçage , le ponçage, du cri du coeur. Vainement.

Plein de monde habitué aux propos si complaisants des journalistes « ordinaires » n’en revenaient pas. Il y a plein de monde, oh oui !, qui refuse de comprendre que l’écrivain responsable -pas le scripteur à gages- n’a pas à faire sa cour, ne dépend pas des votes de la multitude. Il est libre. Ça choque la liberté. Moi aussi, je ne quête pas les votes, de personne, et je fais publier ici :« bande colonisés des étatsuniens » que vous êtes, Québécois à la noix.

Constamment à genoux, fascinés comme des cons et à quatre pattes devant les amerloques.

Misérables et pathétiques colonisés de toutes sortes, à terre, les yeux perdus, la langue sortie, la pensée en berne, devant l’élu à Washington USA, Barak Obama -un élu qui va devoir récompenser les fabuleux et nombreux riches fournisseurs de sa caisse électorale, vous allez voir ça, les compromissions, bande de caves, les reculs et les calculs, bande candides, les silences et les reniements obligés, bande de naïfs.

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Je lisais ça : « À force de marcher il se perdit dans la forêt devenant bientôt incapable de retrouver son chemin… » Brrrr !

Ces Contes de Charles Perrault, quel cauchemar, non ? Ce bel album illustré, étrennes de mon Noël-1937, première lecture libre mais cadeau empoisonné de ma grand-mère, ma foi du bon Dieu ! Avec ce Barbe Bleue sanguinaire, énervant, tant d’autres personnages démoniaques. Et puis cela : la forêt ! Enfants de la ville, mon petit frère, mes soeurs, mes amis, voisins ou parents, nous n’avions aucune idée de ce que c’était au juste « une forêt ».

J’en avais une vague notion, bien floue : des arbres en quantités effarantes. De quoi « en vrai » cela pouvait-il bien avoir l’air que cet espace au couvert de totale verdure, bien compact, Là où personne, même les bêtes, en arrachaient, pour y passer, la traverser sans étouffer, s’étrangler. À la radio de ces années 1930, 1940, nous écoutions « Les mémoires du Docteur Morange », et quelle autre série encore ?, des contes effarants se déroulant en forêt tropicale. On guettait, excités, ces bruits intimidants de bestioles inconnues et on en dormait mal.

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Le grand Pascal (Blaise) déclarait : « Le malheur de l’homme c’est qu’il ne peut rester assis dans sa chambre. » Devenu vieux, je m’étonnes de rester longtemps -bien longtemps- assis sur ma galerie. À écouter un pic-bois acharné par exemple. À guetter mon matou-Valdombre sous les sapins, à rire de mes Donalda et Alexis, marmottes qui se cognent le nez partout. Ou bien à voir naviguer avec superbe « Monsieur », mon rat musqué. Mais jeune, rester assis ? Non. « Une vraie queue de veau », disait ma mère.

Voici un jeune neveu, Christian, engagé par la très solide firme d’ingénierie « SNC-Lavalin ». Tout le monde est content mais il aurait pu partir, à contrat, pour l’Algérie, là où ça vient de sauter à mort. On vient d’écouter ça aux actualités télévisées ! Ne plus jamais nous revenir. Ce « paquet de tués » dans un de ces attentats « islamistes ». Mais non, mon neveu est parti travailler très au nord de l’Algérie en atlantique-nord, dans l’âpre pays de l’une des plus belles chansons de Dubois quand Claude évoque des chiens hurleurs, des glaces luisantes, des rochers enneigés, oui, Christian analyse des sols là, au lointain Labrador. Rien, mon pauvre Pascal, d’un « assis dans sa chambre » hein ?

La mort en Algérie, merde, au pays de l’enfance ensoleillée du grand Camus, le p’tit garçon pauvre et intelligent -« prix Nobel »- d’une femme de ménage. « Assis dans votre chambre », à l’abri de tout fanatisme, promettez-moi de lire « L’étranger », curieux bref roman, hypnotisant, inoubliable. Mais, à part un Christian Boucher, il y a un Thomas Jasmin qui est un des cinq petits héros de mon récit « Des branches de jasmin ».

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Aveu : à mon âge, j’ai encore peur des chauve-souris. Enfant on nous disait que ces noires souris volantes, à crocs et à griffes, s’accrochaient fermement à nos cheveux. Brrr….Tout comme on disait « porte-épic » pour « porc-épic », que ce « mini-sanglier » lançait ses aiguilles avec violence ! Peurs venues de sornettes répandues. Dans les années 1940 nous lisions goulûment ces « comics-books » achetés au kiosque du coin rue. Il y avait « Batman ». On a parodié des œuvres de génie, des « classiques », les transformant en farces grossières, cette fois, à l’inverse ce Batman, banal héros de B.D., est installé dans un film apprécié, à l’aspect philosophique, historiette muée en débat sur le mal (le Joker) et le bien (Batman). Grand succès, unanime. J’aurais pas cru voir cela un jour. Le talent, c’est prouvé, peut amener une telle métamorphose. Un Picasso, avec un guidon de vélo, une selle de cuir, a signé un « taureau » qui est au musée, vaut une fortune.

La mort de Batman

En attendant d’aller voir ce Batman métaphysique, un soir tout récent, j’entends des cris perçants à l’étage. Ma dulcinée et ses appels « au secours » ! Des portes qui claquent ! Je quitte mon « mou » fauteuil et la télé des les « durs » « Tudor », oreilles dressées. Silence là-haut et puis, qui descend prudemment l’escalier du cottage ? Ma femme, front inquiet, yeux quasi hagards : « Fais très attention, la bête est descendue. » L’apocalypse à Ste Adèle, P.Q. ? Toujours tendue à l’extrême, une fébrile Raymonde m’indique d’un index tremblant, la salle à manger: « Une grande chauve-souris ! »

Batman chez moi. Mise en marche de scanner inouï. Vue d’une boule noire accrochée à un rideau de dessus de fenêtre. Jouer le brave : « Bouge pas, je reviens. » Elle lâche : « Fais ça vite, je t’en supplie ! » Porte-patio. J’ouvre. Dehors nuit noire. Lumière jaune à allumer. L’escalier à descendre et, dessous, m’emparer d’une épuisette. Je remonte, trois par trois marches.

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Il y a des limites. J’ai parlé de l’ours-du-Sommet-Bleu, sorte de yéti, des chevreuils en dévoreurs de haies de cèdres. De l’orignal-aux-pommettes chez Jodoin. J’ai narré mes bêtes rôdeuses, racoons, moufettes, rats musqués et marmotte- Donalda sous la galerie; il y a couple désormais, sachez-le. Vous savez mon bouffon Jambe-de-bois la queue en l’air, mon [...]

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C’est quoi la beauté ? C’est le fier visage de cette jeune enseignante, déambulante dans la rue Morin, avec, derrière elle, ce vivant joli serpent de jeunes enfants de son école d’en bas de la côte.

Oui, la beauté dans la rue au soleil, ce matin-là. J’ai ralenti, réjoui de cette vision si joyeuse. Je n’en reviens pas chaque fois que je vois de ces petites troupes de jeunes enfants aux minois rieurs (une sortie !) qui se rendent ou reviennent d’une -comme on dit- « activité scolaire ».

La beauté est partout pour ceux qui ont su conserver la faculté de s’émerveiller, une des deux facultés « indispensables » à la bonne vie, à mes yeux. L’autre étant celle de savoir s’indigner.

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Elle, ma compagne de vie, femme très aimable, d’habitude au cœur grand, toujours gentille, vous devriez la voir quand « ils » reviennent dans notre ciel. Je parle de certains corvidés…bien noirs. C’est la haine ! Tenez, elle me fait peur, je ne la reconnais plus. Dès que les premiers croassements résonnent au firmament, oui, c’est la haine.

Nous revenions du Salon du livre à Trois-Rivières et, sur la 40, un groupe de ces noirauds -qu’elle déteste tant- dépeçaient rageusement le cadavre d’un chat sauvage écrasé : « Regarde-les, tu vois, tu vois? De dégueulasses charognards, je te le dis ! » D’où lui vient cette haine ? De leurs cris ? En effet, les noires corneilles « craillent » et ce sont des sons détestables. (« Hum, ce : ce sont des sons…)

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Une devinette. Indices : dès qu’on lui voit la binette, on l’aime. Il fut l’objet de bandes dessinés, de films. Animal bien mignon. Tant qu’on a pas eu affaire à lui concrètement, on ne se méfie pas. On a mal au cœur de tant en voir, ensanglantés, sur nos voies publiques.

Trop loin du mont Royal, dans Villeray, mon quartier d’enfance, jamais on n’en voyait… ni le bout de la queue ni le bout de son minois rigolo avec son masque -ce loup- tout noir. Vous devinez ? Installé en Laurentides, je fis connaissance intime avec lui : le raton-laveur. Racoon, dit l’anglo. Il n’est plus seulement l’amusante -rayée- boule bien fourrée, c’est aussi un vidangeur effronté. Déception car on aurait envie de le garder dans son jardin, un si joli chat sauvage ! Mais hier encore… chanterait Aznavour.

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