Jan 132016
 

Un jeudi soir à Ste Adèle, une pleine salle d’Adélois regarde ce « Ste Adèle en 1890 », la peinture de Grignon et, à la fin, ce sera des éclats d’applaudissements.
Ce fut deux heures de bonheur pour eux tous, et pour moi, admirant cette toute nouvelle mouture d’un long récit (radio et télé) à l’époque plutôt statique. Et souvent « prédicateur pieux ».
Vraiment étonnante, séduisante, active, cette audacieuse nouvelle version visuelle et langagière du village des Pays d’en haut, de Ste-Adèle. C’est le travail et il est épatant d’un certain Archambault, réalisateur. Il est un surdoué de la caméra, mirifique travail sur les brillants textes de Gilles Desjardins.
En bas de la fameuse côte Morin, nous étions étonnés et ravis par cette incarnation —revenue en force— du célèbre avare des Laurentides, Séraphin Poudrier et qui est montré, cette fois, en être humain. On le verra même attendri dans une scène !
Ce téléroman de Radio-Canada en pays adélois fera florès, nous en étions assurés, tous, au très ancien cinéma Pine de la rue Morin. Desjardins a su efficacement, et sans trahison aucune, faire renaitre —décors, costumes, etc.— cette saga populaire. Tous les personnages —vraiment tous— nous font voir une vitalité étonnante, nous entrainent de façon extrêmement séduisante dans cette plongée de la fin du siècle (1800). Cela avec des talents forts. Aucun doute, voyant la réaction enthousiaste des invités adèlois ce jeudi soir- là, « Les pays d’en haut » rassemblera des foules heureuses. Mon ex-petit-camarade, et ex-voisin, rue Morin, Claude-Henri, ne se retournera pas dans sa tomber tant ce Gilles Desjardins a su le ressusciter avec un immense talent. Chapeau !

Claude Jasmin
Écrivain,
Ste-Adèle.

  3 Réponses to “UNE RÉSURRECTION !”

  1. C’est avec plaisir, lundi soir dernier, que je me suis assise pour regarder «les pays d’en haut» nouvelle mouture. Je n’ai pas été déçue. J’ai beaucoup apprécié! Premièrement, les lieux et les décors sont réalistes, ce qui nous embarque tout de suite. Deuxièmement, les acteurs et actrices sont excellents……Antoine Bertrand en curé Labelle….extraordinaire, un géant du Nord!, Maxime Le Flaguais en Alexis, Sarah-Jeanne Labrosse en Donalda Laloge…tous les deux bien choisis. J’ai aimé voir la saleté partout, sûrement comme à cette époque…Les vêtements et les maquillages plus sobres que dans la version télé…aussi, le côté rugueux des personnages. J’ai bien hâte de visionner le prochain épisode! Bonne année 2016 Monsieur Jasmin!
    p.s.: j’ai beaucoup de plaisir à revoir, ces temps-ci, «La petite patrie». Un vrai petit bijou!

  2. Bonjour Monsieur Jasmin,

    Très heureuse de constater que votre critique positive des « Pays d’en haut » rejoint tout à fait mon opinion. J’allais justement vous écrire pour vous demander si vous aviez aimé autant que moi! Une belle série comme au temps de votre « Petite patrie » que je regarde encore même si je sais d’avance ce qui va arriver…

    Merci de continuer… C’est quand votre prochain roman?

    Michelle Dion, votre ex-partenaire d’écriture!

  3. Oui, une belle résurrection et même je dirais une belle impression!
    Cette nouvelle version des Pays d’en Haut rejoindra les nouvelles générations puisque le rythme est on ne peut plus rapide que celle de Charles Binamé, quoique cette version était tout aussi intéressante avec la belle Karine Vanasse en Donalda et le beau Roy Dupuis en Alexis. Mais revenons à cette version du réalisateur Archambault et des textes efficaces de Desjardins. Dès le début, j’ai été impressionné par l’audace des acteurs choisis. Il ne faut pas oublié que ces hommes et ces femmes, acteurs-actrices, interprètent aussi des rôles importants dans des émissions à la télé. Donc, une instabilité dès le départ m’a fait sourire. Et les textes filtrés, choisis et lancés sur un ton qui nargue, qui insulte, qui provoque et qui soude un amour qui prend forme, ce ton, cette démarche, ce regard, tout est étudié méticuleusement. Bravo! Le texte intégrale de Claude-Henri Grignon n’a pas été respecté mais il a été honoré. La porte a été ouverte et ils se sont servis. Bravo! Ce soir, j’écouterai avec un beau respect une oeuvre littéraire qui a marqué plusieurs générations et qui continuera à marquer des points. Les pays d’en Haut c’est aussi la colonisation. Cependant j’aurais un seul bémol, c’est-à-dire l’articulation. Quand, dans leur personnification, Maxime Le Flaguais en Alexis, Sarah-Jeanne Labrosse en Donalda s’expriment quelques mots m’échappent puisqu’ils sont lancés rapidement et sans trop articuler. Et voilà pour mon appréciation. Bravo!

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