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Sujets 'Lettres ouvertes'

Ami, de quoi t’as l’air là ? Veux-tu bien te calmer un peu. Voilà-t-y pas que les gazettes m’apprennent que tu jettes ton nouveau livre (La grande tribu) au feu après avoir invité des reporters au bord de la bavette de ton pouèle à bois ! Non mais…

Aussi, je lis que, dans deux mois -le premier mai-, tu vas en jeter un bon paquet d’autres. Deviens-tu pyromane ? Faut respirer par le nez mon petit camarade. Tu files un mauvais coton. Des articles de ton Trois-Pistoles natal -à propos de cet incendie littéraire- racontent vaguement tes griefs, les motifs de ton enragement. Tu as mis des lunettes noires, trop noires. Pas trop sûr d’avoir tout bien compris. Tu crains quoi ? Une sorte d’écrasement général ? Une démission sociale, culturelle, et politique. Pourquoi ça diable. Je vois poindre, moi, mille bons signes de santé su tous ces plans.

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Le fils-Trudeau dans un hebdo d’Extension-Park, méprise publiquement -ça y donne des boutons- le mot « nation ». Selon le reporter Bellavance (La Presse) Trudeau-junior déclare : « Nation, c’est une réalité dépassée depuis les années 1990 ». Quel con, justement, depuis 1990, la chute du soviétisme, surgissait une très longue liste de nations se débarrassant de la fédération nommée URSS.
Victoire toute récente ? Les Kosovars dans les Balkans. Sans oublier toutes les nations qui se débarrassaient des colonialistes en Afrique depuis la fin de la guerre 1939-1945. Intelligent, Harper, chef des conservateurs n’a pas craint ni le mot ni le fait. Quel zéro, quel cancre en géopolitquece le p’tit Justin !

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On est plus en 1867,on est en 2008. Plus on avance dans le ps, plus il va falloir choisir. Il agonise, ce vieux souhait d’un Canada bilingue. Le sait-on bien, ce souhait irréaliste d’un romantisme frelaté, a fait s’engloutir des sommes vraiment faramineuses. La ruineuse Commission « B and B » fut une foutaise tablettée. Les larmes du bon vieux Laurendeau ou-son successeur- celles de Jean-Louis Gagnon : mises au panier de l’histoire ! Allumez les nostalgiques, les temps changent !
C’est l’espagnol, mieux, le mandarin, qui doit être enseigné aux étudiants anglais du Canada. Pas le français. Soyons lucides un petit brin, faudrait savoir, Québécois, ce qu’on veut. Suffit les protestations et, parfois, vains rugissements. Surtout dans deux cas. Un. Ces lamentos -lettres ouvertes- en découvrant : « Hors du Québec, on parle plus français ! » Les niais ! Plein de -souverainistes parfois- nationalistes qui braillent comme des veaux : « C’est-y effrayant, à tel endroit du Canada, plus de français ! »

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J’ai souvent vanté, publiquement, vos bons talents de chroniqueur de la vie quotidienne. Foglia, votre immense public est garant de cette amusante faculté de jacasser avec esprit. Mais voilà qu’un bon matin récent, purisme étonnant chez vous, vous joignez le peloton des affligés de notre français québécois.

Maudit verrat qu’on parle mal ! Tautologie ? Évidence ? Personne d’un peu instruit ne va vous contredire, j’en suis. Bon, on parle pas bien pantoute. L’élève et aussi sa maîtresse d’école et les parents aussi bien sûr. On est bien d’accord. Mais c’est bien court, de l’ordre du simple constat. Ça crève les… oreilles. Mais oui. Je viens pourtant vous implorer de ne jamais oublier les racines de ce mal-parler, de ce mal-écrire aussi. On lit là-dessus que ça va mal aussi aux États-Unis, en France aussi. Partout alors? Mais, ici, au Québec, il y a des faits têtus qui ne font qu’augmenter, encombrer, cette situation apparemment universelle : les jeunes s’expriment mal.

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Une mode, la diatribe ? Pour une sorte de journaliste, c’est comme une marque déposée, l’emblématique modus vivendi. Démolir sans faillir. Un exemple vivant, Claude Gingras au domaine de la musique. Il utilise volontiers la diatribe. Est-ce un sadisme accepté et qui fait souvent jouir, une sorte d’onanisme, celui de la cruauté totale, sorte de masturbation de l’intelligence. Car en cette matière c’est le cerveau seul qui jubile, l’instrument indispensable du « sans cœur ».

À la suite d’on ne sait trop quel accident d’existence, un cruel critique a été comme excisé de ses sentiments. Il est l’ouvrier démolisseur qui traque, écoeuré par l’amateurisme. Amator, amor ! Monde détestable que celui des sentiments ? L’enragé en diatribes y voit-il une tare, un péché, ce maoïste cérébral voit les sentiments comme l’habit du faible, l’inutile vêtement de l’Homme mou, nous tous, les humains ordinaires.

Lui, il est fier de son inhumanité, il vaque à ses noires écritures avec. Le bonheur est jugé malsain. Cette sévérité extrême : maniaquerie ou monomanie morbide ?

De tels critiques -aux rapports extra- minutieux, scripteurs d’un pointillisme ardent- sont-ils des cas qui appartiennent à une pathologie ? Certains sadiques y trouvent bon compte, petit auditoire siamois, frères en cruauté, ils forment une minorité qui contient des zélateurs. De telle abonnés aux critiques-à-diatribes les vengent-ils d’un vide. D’un manque. D’un échec refoulé. D’une déception grave. De graves chagrins confus. Ce critique rageur défoule face à une routine de vie qui les étouffe ? De tels cogneurs à l’esprit frappeur, les soulagent d’un ratage mal vécu, permanent. Ils sont la cohorte d’aficionados, d’un Gingras (Claude) ou d’un Lévesque (Robert) aux comptes-rendus féroces à la prose inflammatoire, parfois diffamatoire !

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Le fils de Pet et de Margaret, candide candidat dionesque dans Papinau, est comme tout mêlé ? Dans un hebdo du ghetto Extension-Park, il enveloppe de mépris un mot qui lui donne des boutons, le mot « nation ». Justin Trudeau dit que c’est un mot, un fait, une réalité dépassée. Celle « des années 1990 ». Très faible en géopolitique le gars ou bien un gommeur par intérêt, car c’est depuis 1991 que de nations nouvelles qui s’affirmèrent librement. Une longue liste, toutes celles qui se débarrassaient de la fédération nommée URSS. Sans parler des nations nouvelles qui fuyaient les colonialismes s’écroulant. Dès la fin de la guerre 1939-1945. une longue liste encore.

Entre Dion et Harper, si c’était le seul choix, je voterais Harper. Nommons ce cancre « Just-Inn ». Inn comme dans « l’auberge des orangistes francophobes ». Voyant le brillant Ignatieff qui, lui, acceptait le mot « nation », l’establisment libéral se tourna vers Steph Dion, on sait avec quel succès. On devine facilement qu’après la prochaine élection (qui s’en vient), Dion battu devra retourner à sa chaire universitaire et qu’il faudra aux libéraux fédéraux se dénicher un autre « chef ». Du gros ouvrage. Le fidèle (idéologiquement) « fils à poupa », éliminé dans Papineau -autre prédiction facile- s’en ira cheminer où ? En Ontario ou bien en British Columbia ? Il n’aura plus à se questionner sur « qui sont les Québécois ? ».

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Face au Desjardins de « Le peuple invisible » (film que je viens de voir), à une émission de télé, l’anthropologue Serge Bouchard a dit : « Mais Richard, il y a des changements, des corrections… » Silence du noir poète en studio. Son captivant film se disperse, hélas, dans toutes les directions. On y voit d’étonnants vieux films, des tentes et des canots, puis des canbanes, à la fin, de bien chics bungalows avec de jolies pelouses ! Le chanteur, en voix hors-champ, dira pourtant : « Tous sont sur l’aide sociale… »

On a le droit alors de songer à nos colons du temps de la Crise, invités à ouvrir des villages là-bas. Un documentaire sur nos chômeurs « expédiés », avec images de nos démunis, ne serait pas moins affligeant. Dans ma parenté, des « revenus d’Abitibi », aigris, me parlaient de leur mésaventure à « misère noire », pas beaucoup moins accablante que celle montrée par Desjardins.

Ces « indiens » ? Des décideurs d’Ottawa décidait un jour de mettre en réserves les « sauvages »; on peut dire en ghettos. Pour les protéger disaient-ils. De quoi, de qui ? De nous, tous « méchants Blancs » ? De l’alcool, qu’ils ne supportent pas ? Pour la conservation de leur culture ? Non, car l’on décidait bientôt d’installer en pensionnats -Cathos et Protestants- leurs enfants. Cela se fit avec les mêmes abus et méfaits moraux, commis envers tous les petits pensionnaires. Blancs ou Rouges. Un racisme hypocrite.

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(sur les enfants et la religion)

Ça y est : une grande querelle va péter ! Des sociologues patentés publient : « Cette chicane, à partir d’un village jusqu’à cette commission Bouchard-Taylor, nous vient, Québécois majoritaires, d’un regret collectif flou. De remords vagues d’avoir vite jeté la religion. » Plausible ? Les archi-prêtres Ouellette et Turcotte et même le jeune Lisée penchent de ce côté des choses.

Il y a la prise de conscience : nos migrants à Montréal conservent une continuité religieuse, résistent au laïcisme, sont fidèles à leurs racines religieuses. Cela a comme innervé une nostalgie religieuse, nous a plongés dans embarras : « Est-ce qu’on a bien fait de jeter notre héritage chrétien ? » Plusieurs en éprouvent une jalousie : « Des nouveaux venus s’offrent un meilleur statut identitaire. Et moi ? Mon identité française et catholique ? » Une gêne qui tournant à l’agressivité : « Qu’ils fassent donc comme on a fait. Qu’ils se débarrassent de leur religion ! »

Non ! Dans Montréal, ces minorités ethniques tiennent à garder une foi. Avec variété de temples indous, diverses mosquées, synagogues en tous genres, etc. Enrageant pour les anciens canadiens-français-catholiques ? Le chef de l’ADQ grimpe sur son tambour et bonjour les querelles, bienvenus les excités. On les a vu se défouler devant les deux intellos-confesseurs, où on a pu entendre de nos immigrants accrochés fièrement à leurs religions. Mais une réalité jamais abordée nulle part : les enfants !

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Sincères condoléances à toute sa famille. J’ai connu ce dynamique jeune bourgeois, fils de médecin, Jacques Hébert. Un type épatant, courageux, enthousiaste, très ouvert au progrès et décidé à combattre « certaines » noirceurs québécoises, car il n’y a jamais eu, ici, de « Grande noirceur », cette foutaise fut une exagération faisant l’affaire d’esprits au gauchisme très pressé, au sauvage, ingrat et aveugle anticléricalisme comme automatique. Ce jeune Hébert dirigeait un hebdo fort utile, hélas à public confidentiel, « Vrai ».Avec d’autres jeunes progressistes, j’y collaborai un peu avec joie.

Un bon jour, un fameux jour, un riche imprimeur de la rue Amherst, Edgar Lespérance, lui installait en toute confiance une maison d’édition. Naissaient alors les indispensables Éditions de l’Homme. Jacques, reporter transformé en éditeur, y fabriqua des livres, parfois utiles, souvent essentiels, qui dérangeaient l’establishment conservateur très souvent. Par la suite, je le vis se métamorphoser, sans grands moyens pourtant, en éditeur indépendant. Rue Saint-Denis, sa maison suractive, -avec un lancement tous les mercredis un temps- se nommait « Les éditions du Jour ». Ce fut le vrai commencement d’un monde du livre enfin très vivant grâce à lui. Y travaillèrent un André Major, un Victor Lévy-Beaulieu. En 1968, Hébert accepta mon manuscrit « Rimbaud mon beau salaud » et le ré-éditait même. Rares à l’époque, Hébert était un éditeur qui versait rapidement nos royalties.

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C’est le maudit grand « mélange ». Le grand « ménage » québécois avec plein de gens rancuniers qui fourrent dans un même sac (vert !) : religion, spiritualité, foi. Jésus-le-Christ et le Vatican. Les évangile et les règlements moraux des églises.

Cette actuelle guéguerre québécoise amène un brillant comédien, homosexuel assumé se déclarant « un petit garçon abusé » par un de ces curés-touche-pipi, j’ai nommé André Montmorency, à faire un « appel-à-tous » : Écrivez au cardinal Turcotte pour apostasier officiellement le catholicisme ! Le brillant chroniqueur Richard Martineau, en vue d’un deuxième mariage chez les Protestants, l’a fait récemment, c’est correct.

La très grande majorité des Québécois, sans griefs du genre « Orphelins de Duplessis, va reconnaître plutôt les immenses bienfaits du catholicisme québécois. On ne voudra jamais oublier que ce cléricalisme -triomphant de 1850 à 1950- a contribué efficacement à notre survie collective comme nation. À empêcher notre dilution organisée, tant souhaitée par nos conquérants lors du lâche abandon de sa colonie par la France. Pour les adultes d’ici, « bien informés », inutile de dresser la longue liste de ces bienfaits « religieux », dont l’instruction, les soins hospitaliers, etc.

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