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CACA-CACO-CACOPHONIE !

Ça va faire dix ans bientôt. Oui, dix ans qu’on a installé partout un mode de communication moderne, foisonnant, éparpillant, démographique. Et démagogique ? Que vous viviez à Sante-Adèle ou à à Milliy-la-forêt ou à Marne-la coquette ( ah ces jolis noms en France !), à Los Angeles ou à Verdun, en un tournemain, un clic de souris, vous voilà à l’écoute d’un autre, connu, inconnu, méconnu) à l’autre bout du monde. Ou dans la rue voisine. Voici venu le règne de l’informatique, tic tic ! De l’étonnant réseau universel…où règne une étrange liberté. Internet. Web. Réseaux. Machine à courriels. Peu importe le nom, s’agrandit davantage chaque jour ce filet (ce « net »), autour de la planète.

L’hiver dernier, je composais un nouveau roman sur un dénommé « Jésus ». À coups de clics —rapides, inouîs, furtifs j’eus des moyens d’apprendre des détails sur son temps, sa géographie, les fruits et légumes, moeurs et coutumes, us et pratiques en cette Palestine. Un clic sur Google ou Wikipédia, incroyables sources, encyclopédies inépuisables. J’étais bien loin de mes pauvres tomes de « L’Encyclopédie Grolier de la Jeunesse », en 1940. Un monde nouveau. Ainsi, une jeunesse (au moins occidentale) n’a plus aucune raison (économique) de se plaindre sur ce rapport. Le savoir. L‘instruction. Servez-vous, ouvrez ce léger portable, cette mallette à écran. allumez. Écran magique avec mille millions de millions de renseignements.

Et puis il y a autre chose encore à l’orée de 2010. Mon sujet justement : désormais tout le monde peut y participer. Ajouter son fion, son avis, une opinion personnelle. À tout propos. L’ouvrière de Saint Jérôme ou l’agent d’immeubles de Mont Tremblant. Des sites « perso » s’ouvrent sans cesse, n’importe qui peut se joindre au chœur. Juger. Complimenter ou maudire. Commenter l’incendie du coin ou l’écrasement d’un avion détourné. Docteur en linguistique, ouvrier sans spécialité, voici venu l’égalité « sur la place publique » tant rêvée par des révolutionnaires. On dit que des amateurs enragés consacrent des heures et des heures chaque jour à jaser, à twitter, à tenter de communiquer. Un vaste balcon de méméring ouvert sur la terre. Un parloir foutoir. Une gigantesque foire d’empoigne. Un marché idiot de commérages. Inépuisable. Ragots, diffamations, hommages, insultes, en vrac ! Certains en sont enchantés : ils ont droit à leur espace enfin, on va les entendre, enfin ils sont édités. Que devient l’importance, l’utilité de cette parole sans contrôle offerte à tous ? De ces avis et conseils venus de vrais génies ou bien d’authentiques crétins ? Impossibilité de vérifier justement la qualité « de celui qui écrit » ? Parole libre donnée aux limiers de l’information comme aux coquins de la désinformation, écervelés.

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Chaque fois que nous parlons d’un disparu, il revit. Je parle souvent de mon père. Et de ma mère. Je veux vous parler de Françoise. De Françoise S., la « vieille fille » héritière d’un important bijoutier du Plateau. Elle était notre voisine immédiate. Dès notre installation en 1973, ce sera la découverte d’une voisine rêche, raide pimbêche sans aucune bonne façon. On prenait conscience Raymonde et moi, d’une voisine peu sociable qui ne sortait que…sur sa longue galerie d’en arrière.

Petit coup de tête à la nuque raidie, si je la saluais, moi, l’écrivain-commère. Méfiance ? Premier contact quand Raymonde osa déposer des quenouilles (arrachées d’un mini-marais qu’on a comblé depuis) sur le rebord de « son » muret : « Laissez pas ça là ! Ça pourrit ça et ça pue ! Ramassez ça et à la poubelle au plus sacrant ». Premières paroles de bienvenue quoi ! Sidérés nous étions. Plus tard, toujours de sa galerie, sa parole grièche, son ton surélevé :

« Y a votre chaloupe, là, vous l’attachez mal, elle traîne encore à mon rivage, alors, si-ou-pla hein ! »

C’est fou mais face à de telles gens, j’ai toujours comme le goût, le besoin instinctif de… conquérir. Je cherchais à « comment charmer cette sauvage Françoise un brin », comment l’amener à des rapports un peu plus aimables, entre voisins, c’est nécessaire, non ? Si je lui causais météo, juste pour parler, j’obtenais de sourds grognements, si je lui causas coût de la vie au village, des marmottages. Non, pas du tout envie chez ma voisine de tisser des liens.

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« Look who’s talking, pourrait-on répliquer aux observateurs du « Time » de New York affirmant que la culture française est à bout d’énergie, finie ! Non mais… Pas une nation au monde n’est davantage tournée sur elle-même; un seul exemple ? Au vaste rayon-cinéma, nos cher amerloques sont incapables de faire regarder la version originale d’un bon film étranger. C’est le « remake » sauce USA, ou bien le néant !

USA c’est Narcisse incapable de tolérer -de goûter, d’apprécier- aucun autre reflet que le sien !

On a bien fait de répondre à Paris que c’est surtout en France que l’on peut trouver, dénicher, mieux connaître les cultures variées de la planète. Certainement pas aux USA.

À une moindre échelle, bien entendu, c’est au Québec aussi. Les donneurs de leçons étatsuniens se sont ridiculisés.

Ainsi, plein de braves « citoyens du monde », apatride, qui disent craindre notre nationalisme : « Une désolante soif identitaire, rapetissante et bien mal venue qui nous ramène à nos petits nombrils ». C’est l’accusation courante chez ces « internationalistes », la plupart tous tournés vers, seulement, les productions culturelles des grandes mégapoles culturelles.

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Surgissent désormais des millions et des millions d’écrivains « naturels » via les blogues, calpins-jouraux, sur internet ! Sacré retard car c’est les images qui triomphent partout. On a publié « La société de spectacle » -feu-Guy Debord) il y a longtemps, ce fut une sorte de prophétie. Suiveur, le théâtre actuel ne peut plus se passer de projections, des écrans. Mauvais signe. Les mots, la pensée, la parole ? Dépassé tout cela.

Robert Lepage de Québec, vanté, très louangé partout, fait appel constamment à de brillants effets scéniques visuels, à des gadgets et des fameux. Succès garanti. Voyez aussi le triomphe du Cirque du Soleil. Le cinéma et la télé sont encore « un peu » constitués par les images… et le son. N’importe qui peut constater que « la parole » donc la pensée, se glisse très souvent à un rang secondaire. Les modernes effets visuels s’en mêlent, et pas seulement pour les sujets d’anticipation, « gothiques », « fantastique ».

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FAQ

FOIRE AUX QUESTIONS Vous pouvez poser vos questions qui alimenteront cette FAQ en écrivant ici [email protected] . À propos de «LA PETITE PATRIE»? D’où vient le nom de la Petite Patrie? Le titre du livre « La Petite Patrie » est à l’origine du nom du quartier de Montréal la Petite-Patrie! Ce récit publié en [...]

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Inutile d’épiloguer sur un fait têtu, la porno se répand désormais. Jadis, les ados curieux, devaient chercher longtemps pour voir des nudités. Maintenant un simple clic de souris sur l’ordi et l’offre au voyeurisme se présente. Loin des pudibonderies d’antan, du mode prude des anciens « protestants » frustrés qui arrosaient de menaces folichonnes le moindre écart sur ce plan, il reste une réalité.

Entre le triste voyeur compulsif, plus ou moins honteux en sortant du recoin aux images XXX de son vidéo-club et le maladif voyeur dépensant ses temps de loisirs en naviguant sur des sites pornos, restent des individus, mâles surtout, lamentablement coincés. Ils sont à plaindre tous, le scrupuleux excessif et le soi-disant « libéré ». Il n’y a aucune liberté vraie soit à fuir comme peste la moindre cuisse dénudée soit à s’emprisonner dans la manie navrante du voyeur, de l’abonné systématique aux images « cochonnes » faites de copulations mécaniques.

Il y a un piège et il est bien connu des misérables piégés qui ne peuvent plus décrocher de cette pâture néfaste. C’est le bon mot : un piège. Des « malades » en voyeurisme l’admettent volontiers, il n’y a qu’à questionner (comme je l’ai fait) des soigneurs aux prises avec ces victimes, devant décontaminer des adeptes de porno, des thérapeutes nouveaux en sont navrés. C’est qu’au « monde de la porno » il y a surenchère, il y a un besoin inévitable du « toujours plus ».

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On croit rêver quand on lit ceci : « Au Québec actuel il est complètement interdit de parler « contre » l’idée d’un Québec libre. D’une province devenant un pays. Hen ? Quoi ? Tous les grands médias québécois, éditorialistes, chroniqueurs, ne cessent d’attaquer, de ridiculiser, de bafouer, de diffamer l’idée d’un Québec libre. Qui ne s’en aperçoit pas est un aveugle. Certes les ordinaires et compétents journalistes de ces grands médias —professionnels syndiqués— font bien leur travail de nouvellistes.

Mais les propriétaires, leurs dirigeants et leurs penseurs stipendiés, eux, contrôlent sans relâche l’opinion officielle.

L’indépendance du Québec, répètent-ils jour après jour, est une folie, un leurre débile, une bêtise, un risque futile, etc, etc.

Ce serait de bonne guerre si le Québec des souverainistes —60 % de francophones en 1995—, fidèles obligés de ces puissants médias, possédaient de tels médias. Comme il en va pour la gauche versus la droite, le combat des idées est complètement faussé au Québec. Les patriotes québécois doivent donc se contenter de pauvres publications qui survivent tant bien que mal.

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Bizarre, on ne sait plus trop rien sur ces arrestations, à Toronto, de jeunes « supposément islamistes » dangereux. Il y a eu ces arrestations, très publicisée et puis… tout est silence. Louche ? Oh oui ! Et pas un seul journaliste pour faire du suivi, médias, presse paresseuse ? Oh oui. Voici un nouveau cas flagrant de provocation policière : André Noël (La Presse) raconte que cinq garçons mineurs furent infiltrés, étant tous soupçonnés d’être de « jeunes planificateurs d’attentats à la bombe ». Leur avocat, Me. Block pose la bonne question : « policiers sans badge en infiltrés ? Pour « encourager » au mal ces jeunes gens ? » Une autre affaire à suivre.

On songe au policier de la SQ infiltré parmi les grévistes du Manoir Richelieu, qui fabriquait des bombes. Il y a eu bien d’autres cas dont cet agent de la RCMP, Samson, avec sa bombe lors de la grève de Steinberg. Du temps du premier FLQ, il y eut ce triste sire, un certain Lanciault, un simple délateur ou un agent infiltré celui-là ?, qui « donna » tous ses jeunes camarades felquistes ? La liste pourrait facilement s’allonger. Il y a que la police de tous ordres a souvent grand besoin de justifier les frais énormes —avec notre argent public— qu’elles entraînent.

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Que les jeunes le sachent, le cri de mon titre était l’habituel commandement —injonction comique, non ?— dans les tramways de ma jeunesse. Le populo des travailleurs obéissait volontiers pour libérer l’avant du tram aux heure de pointe. Le Métro à Montréal c’est mieux, jeunes gens chanceux des générations X. Au fait, on n’a pas trouvé de nom générique pour nous autres, les nés en « années ’30, ’40 » ? Pourquoi donc ? Suis-je un « enfant de la Crise » ? Vrai et faux car, dès 1939, éclatait la guerre, et, étrangement, une prospérité allait surgir tous azimuths. Surtout avec « l’après-guerre » quand j’avais 15 ans, avec toutes ses neuves commodes inventions, ses modes « modernes », le renversement d’us et coutumes « catholicards ». Vint la télé, les spectacles au salon !, oh !, « la pilule » contraceptive, fin de tant d’angoisses, et quoi encore ?

Ainsi hier midi, me voyez-vous qui sonnait rue Casgrain dans mon cher Villeray pour y voir l’appartement no. 1, celui du fils de mon fils, Simon Jasmin, et de sa compagne Zoé. Déjà en ménage ? C’était pas hier qu’à bout de souffle je lui faisais un grand fort de neige dans sa cour de la rue Garnier ? Ô vieillesse ! Son père Daniel, mon fils inventeur de jeux de société, vient de m’offrir son dernier né : « Baby Boomer » , allez fureter sur son site web via google. Je l’ouvre, en sort les objets et bang !, Encore un coup sur la caboche du vieil homme. Je arrive bien mal à bien répondre aux cartes-à-questions, un gros zéro !


Mais quand le beau’f Jacques s’amène, triomphe ! Un boomer, lui ! Son vif plaisir de jouer à ce « Baby Boomer », il trépigne de bonheur, il connaît les noms des « fabulous four », The Beatles, lui, il sait les titres des célèbres tounes de Elvis Presley, lui ! Ma jeunesse c’était Frankie Laine, Johny Rae et le boogie-woogie ou Sinatra tout jeune. Quand s’amènera Christian, le fils du beau’f, pas encore 40 ans, ce sera encore mieux, sa joie de connaître tant de réponses, de remporter des jetons face au sablier resté plein.

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Un certain David Homel, Québécois d’origine étatsunienne, déclare dans Le Monde de Paris que nos écrits littéraires « ne sont pas exportables : « trop familiaux, trop tournés vers nous-mêmes, trop provinciaux. » Des protestations fusent. Michel Tremblay, dramaturge, illustrant avec nostalgie son petit monde familial, le fait-il mentir, lui qui est joué dans le monde ? Pour obtenir Paris n’y a qu’à ne plus nous illustrer ? Évidence, Gilles Courtemanche racontant « sa piscine à Kigali » au moment du génocide, trouve un public immense. Yan Martel livre son expédition sur mer de l’Inde jusqu’à la côte mexicaine, succès mondial. Jean Barbe —« La fabrication d’un monstre »— a, lui aussi, arrangé un excellent roman se déroulant en Bosnie. Sur ce même sujet, Homel a signé un fort bon roman. Pour être lu à Paris, et ailleurs, faut-il exiler ses personnages, se déraciner, se mondialiser, « s’exotiser » ? Vaste question !

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