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Sujets 'Cinéma'

La salle était remplie ! Voir un film illustrant « la petite vie » bien ordinaire de « curés » de France exilés en Algérie.

Plusieurs millions de Français sont allés voir une histoire vécue. J’en suis sorti samedi très embrouillé. C’est un récit à propos d’une poignée de prêtres catholiques —condamnés à mort par des fanatiques d’Allah armés— dans un monastère en Algérie. Un pays arabe de religion musulmane, comme on sait. Sont-ils un reste du colonialisme tant haï en Algérie ? On va le leur dire carrément. Ces moines dévoués aux villageois de leurs alentours sont donc prévenus et par le autorités en France, et aussi par celles, militaires, du régime actuel (Bouteflica) à Alger. C’est toute l’histoire : croire et puis mourir.

Le cinéaste, lentement, très calmement, fait voir la vie de ces « fanatiques de Jésus », vie édifiante : on soigne les malades, on fabrique du miel pour le marché, on laboure quelques hectares de terre. Bref, pas de zèle religieux, ni grand-messe, ni pèlerinage, rien car ils prient entre eux, ce sont des moines. Vite, on voit des guérilleros aux menaces graves, puis les avertissements : « Vous serez tués si vous ne rentrez pas chez vous, en France ! ».Voilà donc le sujet du film. Un choix démocratique, ils sont décidés à mourir, car il est clair leur destin : la mort.

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Face au Desjardins de Le peuple invisible (film que je viens de voir), à une émission de télé, l’anthropologue Serge Bouchard a dit: «Mais Richard, il y a des changements, des corrections…» Silence du noir poète en studio. Son captivant film se disperse, hélas, dans toutes les directions. On y voit d’étonnants vieux films, des tentes et des canots, puis des cabanes, à la fin, de bien chics bungalows avec de jolies pelouses ! Le chanteur, en voix hors champ, dira pourtant:«Tous sont sur l’aide sociale…»

On a le droit alors de songer à nos colons du temps de la crise, invités à ouvrir des villages là-bas. Un documentaire sur nos chômeurs «expédiés», avec images de nos démunis, ne serait pas moins affligeant. Dans ma parenté, des «revenus d’Abitibi», aigris, me parlaient de leur mésaventure à «misère noire», pas beaucoup moins accablante que celle montrée par Desjardins.

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Sur le cul, je suis ! Sortant contenté du visionnement de « L’Âge des ténèbres », tout de même je n’en revenais pas. En 2007 recommander « le retour à la terre » ? C’est l’abbé Groulx et « vieux lions du Nord » prédicateurs, de jadis qui vont se trémousser de joie en leurs tombeaux : « Ce cinéaste affirme qu’on avait bien raison, canadiens français retournez à l’agriculture. Nostalgie de nos racines « d’habitant » revenant à la mode ? L’Arcand, venu d’un village (Sainte-Catherine de Fossembault, je crois ), regretterait son exil, son enfance ?

L’excellent acteur, Marc Labrèche, à la fin du film, est montré, calmé enfin, en train de peler des pommes de che-nous, collaborant aux confitures « bios ». On songe aux hippies des années 1960, aux trips souvent foireux à « tomates de Marceau ». Ce bureaucrate cocufié quittera son épouse surmenée -excellente Sylvie Léonard- et ses enfants ingrats pour vivre au grand air sain de la campagne. Ce Jean-Marc dépressif, y a vu sa guérison : quitter la bruyante cité, sa grosse maison hypothéquée, l’autoroute bondée et le train de banlieue, le métro saturé. Il va vivre proche du fleuve, à la campagne dans le « camp » de son « popa » et jouir enfin de la vraie vie !

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Un film, signé du cinéaste doué Ken Loach raconte. Que sait-on des Irlandais jadis soumis, envahis au nord —Ulster purulent— par les « goddam blokes » ? Peu de choses en général. L’empire britannique, plus puissant à l’époque que l’empire Étasunien actuel, contrôlait avec maintes astuces —« ô perfide Albion »— ses colonies. Cela sur tous les continents du monde. Jusqu’à nos portes on le sait trop. L’Irlande, sa voisine, île moins développée que l’Angleterre, était sa colonie la plus proche quand on excepte le pays de Galles et l’Écosse. Des Écossais tentent actuellement d’obtenir leur souveraineté totale. Il y a, là aussi, les « collabos » et plein d’Écossais nerveux, peureux, qui doutent d’eux, qui sous-estiment leur capacités, comme ici, qui s’auto méprisent.

J’ai parlé souvent du « racisme inversé ». Il s’agit d’un pénible manque de confiance en soi. Ce « racisme inverti » se nourrit des petites gens, des citoyens des classes moyennes, qui continuent toujours à craindre « la liberté ». Oui, plein de Québécois qui ont pu s’en sortir, qui parviennent à une sorte d’épanouissement personnel, disent : « Ne touchons à rien, ne brassons pas la cage. » Et adieu le patriotisme ! Un film raconte, « Le vent se lève », son titre en français et son réalisateur, Loach, un Anglais mais à l’esprit libre, se fait férocement tabasser par les gens de droite. Ces conservateurs menteurs à Londres. Où l’on veut, bien entendu, faire passer Ken Loach pour un traître.

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À la télé, ça jasait d’un projet de film sur un bandit québécois notoire, un homme recherché dans toutes les Amériques, l’ennemi numéro un. C’était avant le fameux Lucien Rivard, qui fut un très actif agent politique des Libéraux des années 1960. Sur Rivard, un film se prépare aussi (M. Binamé). Pour ce Lemay, l’écran de ma mémoire s’est allumé : c’était le début d’un bel été, j’avais 20 ans, on m’avait embauché pour décorer un « Salon du livre » estival dans le curling d’un hôtel laurentien. Une fin d’après-midi, pause et une chic « dame patronnesse » m’invitait, avec d’autres bénévoles : « Allons faire une visite chez un de nos généreux donateurs qui est mon ami ». Ma coccinelle dans ce petit cortège, et, arrivant à un ponton, arrêt à un carrefour modeste pour une obole à jeter dans un « tronc » fixé à un Sacré-Cœur de béton, géant ! Ma chic dame aux cheveux bleus riait : « C’est un rituel pour entrer dans cet Îlot de Mont-Rolland ».

Nous parvenons ensuite à un chalet à la rusticité très confortable, cheminée énorme, grand salon. Grogs alcoolisés, canapés goûteux, sofas accueillants. Soudain, séance de cinéma porno et je déguerpis, allergique au stupide onanisme du voyeurisme. Dame Fausse-Blondeur m’avait présenté au Sieur-en-L’Île : « Voici notre artiste-décorateur pour le Salon ». L’hôte ? Un certain Businessman. Comment savoir que cet aimable « souteneur culturel » allait monter bientôt l’arnaques des arnaques. Où ça ? Dans le Vieux-Montréal, la stupéfaction, la voûte d’une importante banque totalement vidée. Ce mossieu se signala comme le cerveau du « grand hold-up désarmé » de cette époque. Valeur ? Environ sept millions… difficile à évaluer car les coffres secrets furent aussi mis à sac.

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Un cinéaste, Vallée, subventionné par notre argent publique comme tous les autres, écoute son copain, Boulay qui lui raconte sa jeunesse difficile quand, malheur de malheur !, il se découvre homo ! Lire ses aveux dans Voir. Sa famille, de classe modeste, en est fort secouée. Sa maman sans le comprendre vraiment —« Mais qu’est ce que j’ai pu faire de croche ? »— sent que son cher petit, Zacharie, aura des difficultés. À l’école, dans la rue, auprès de ses grands frères aussi. Elle va donc tenter de le protéger sans pouvoir y arriver. Son père, brave gaillard salarié, boite à lunch, gros char américain, va vivre au bord des apoplexies, de la syncope permanente, tant l’inversion sexuelle lui semble une injure. Une tare horrible. Un véritable affront à la « la nature » naturelle.

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Il y a une cinéaste d’origine amérindienne, Alanis Obomsawin, qui se fit inviter à Paris —elle ira où après ? Berlin, Rome ou Madrid ?— avec ses bobines de films, tournées via l’ONF (alias : Office FÉDÉRALISTE du film). La saudite Obomsawin nous illustre tous en racistes —aux frais des contribuables ?— avec, par exemple, son « Kanesatake, résistance », ou bien son autre film : « Pluies de pierres à Kahnawake ».

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