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Archives 'comédien'

Le vent avait détaché mon pédalo, il m’attendait sur la plage municipale, en m’y rendant avec la chaloupe de Jean-Paul Voisin, je vois quoi rivage des Cobetto ? Une lumineuse soucoupe nageuse ! La jolie ronde carpe grosse comme une soucoupe, à ailerons de feu, aux couleurs de l’Espagne, jaune et rouge, or et sang !

Ce dimanche, assis au fond de la chapelle de la rue du Chantecler, venu en curieux, examinant l’unique vitrail, je repensais à cette flamboyante soucoupe, à cette flamboyance.

Un « lévite » de cette Église unie commentait avec modestie un acte des apôtres. J’étais bien.

Être vraiment attentif c’est bien mieux voir ces six (6) beaux gros bouleaux blancs; portail chez Simony en face de chez nous. C’est sourire en revoyant le beau dessin d’un placard avec l’écriveur Grignon buissonner dans l’herbe adèlois. Je songeais à sa prudence de timoré quand il nia dans ses textes (radio et télé) le nationalisme ultra fervent de son « gros curé » Labelle ! Quel menteur dénoncé par l’historien chez « Le Bigot », ce même dimanche matin.

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D’éminents réalisateurs, une fois retraités, se tournent les pouces. Pas question de rester inactif pour un Jean Faucher. Il vient de publier (Québec-Amérique) une autre excellent « portrait d’artiste ». Sa consentante victime n’est pas n’importe qui … son « Normand Chouinard » (le titre du bouquin) se lit avec un immense plaisir.

Une fois de plus Faucher a su décortiquer un acteur et il le fait de nouveau avec esprit. L’humour dans ses entretiens avec son « confessé » fait que de telles biographies se lisent en souriant. L’ironie de l’auteur-questionneur (sa marque de commerce appréciable) n’empêche jamais un forte information. Ses lecteurs en apprendront donc abondamment sur Chouinard.

En fin de compte, ces livres de Faucher forment un indispensable tissu, une toile tissée richement sur ces gens qui sont des « étoiles », dont, le plus souvent, on ne sait pas grand chose.

On sort de cette lecture fort satisfait : Normand Chouinard en devient davantage qu’un acteur de talent, qu’un comédien brillant, il est un être humain rempli aussi de doutes, de questionnements, c’est cela aussi une réussite. Jamais, avec un Faucher, on reste sur son appétit, son livre (comme ses précédents) forme une mosaïque d’images instructives -il y a un tas de photographies- une murale toute vivante.

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POUR MES FIDÈLES DU SITE: TOUS MES BONS VOEUX POUR L’AN NOUVEAU !

Que 2008 soit une belle vague de bons moments. Le vieil homme guette impatiemment, fébrilement, le 1er avril 2008, la sortie de ses racontars fabuleux d’un papi aux jeux avec cinq petits garçons que j’aime.

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C’est le maudit grand « mélange ». Le grand « ménage » québécois avec plein de gens rancuniers qui fourrent dans un même sac (vert !) : religion, spiritualité, foi. Jésus-le-Christ et le Vatican. Les évangile et les règlements moraux des églises.

Cette actuelle guéguerre québécoise amène un brillant comédien, homosexuel assumé se déclarant « un petit garçon abusé » par un de ces curés-touche-pipi, j’ai nommé André Montmorency, à faire un « appel-à-tous » : Écrivez au cardinal Turcotte pour apostasier officiellement le catholicisme ! Le brillant chroniqueur Richard Martineau, en vue d’un deuxième mariage chez les Protestants, l’a fait récemment, c’est correct.

La très grande majorité des Québécois, sans griefs du genre « Orphelins de Duplessis, va reconnaître plutôt les immenses bienfaits du catholicisme québécois. On ne voudra jamais oublier que ce cléricalisme -triomphant de 1850 à 1950- a contribué efficacement à notre survie collective comme nation. À empêcher notre dilution organisée, tant souhaitée par nos conquérants lors du lâche abandon de sa colonie par la France. Pour les adultes d’ici, « bien informés », inutile de dresser la longue liste de ces bienfaits « religieux », dont l’instruction, les soins hospitaliers, etc.

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« Moi on ne m’aime pas, madame, on m’idolâtre ou on me hait », voilà ce que disait Bourgault à l’auteure Francine Allard. À la suite de son dévastateur rejet par les chefs péquistes de René Lévesque, j’avais revu Pierre une fois. C’était rue Saint-Denis par un soir d’hiver, le croisant, il ne me voyait pas, visiblement, il ne voyait personne à cette triste époque.

Je découvrais sur ce trottoir, non plus le prodigieux orateur avec qui j’avais grimpé sur des hustings mais une sorte de vagabond. Démarche trouble, yeux rougis, regard absent, il fonçait droit devant lui dans un vent glacial, dans une neige tombant maigrement, un « soir d’hiver » nelliganien. Cette vision me rendit très triste; on disait que l’ex-chef du RIN, solitaire et dédaigné, dérapait en paradis artificiel. Rumeur ?

Un peu plus tard, il obtenait enfin un poste payé « à jetons de présence » pour le prestigieux Musée des Beaux-Arts et on colportait qu’il fut « recommandé » par nul autre que Robert Bourassa, un adversaire.

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Déménageant de la rue Cherrier, je venais d’arriver dans Outremont en mai 1986 et j’aimais bien certains voisins toujours vêtus de noir, avec des chapeaux… noirs. J’avais des camardes, des connaissances, quelques amis juifs sépharades, venus du Maghreb, parlant français donc. Aussi des ashkénazes. Mes nouveaux voisins, dont ceux du « semi-détaché » où je logeais rue Querbes, m’expliquait-on, était des « très pieux », à la lettre des « hassidim ». Bien.

Ce ne fut pas long que je constatai que ces gens « pieux » évitaient de se mélanger à nous, les « goys ». À l’extrême. Je veux dire, pas même les salutations de bon voisinage ordinaire —salutations que je formulais en anglais puisque la grande majorité de ces religionnaires passéiste, pourtant nés ici, ne parlaient pas ma langue. Bref, ils ne me voyaient pas ! J’étais invisible. Plus bête : leurs enfants ne devaient pas me parler, ni répondre à mes normales tentatives de les apprivoiser un tantinet. Au moindre de mes sourires, convivialité humaine banale, ils se sauvaient, me fuyaient, moi en pestiféré quoi, des gamins élevés en « petits sauvages ». C’était, volontairement, l’auto-ghettoïsation.

Je n’aimais pas ça, on le devine. Récemment à la télé, j’entendais Michel Côté, le comédien, raconter cette même horrible surprise quand il habitait rue de L’Épée. Après une année de vaines tentatives de « tout petits » rapprochements, carrément insulté, je fis un article. Je l’envoyai aux quotidiens d’ici. Refus de publier partout. C’était un sujet ultra tabou.

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Les créateurs, le plus souvent, sont des lunatiques à lubies folichonnes. Qu’importe, c’est ce qui nous anime. Rêver. Croire un peu, un certain temps, qu’on a du génie et puis accepter que le réel nous claque la gueule de plein fouet. Se coucher et puis se redresser et, de nouveau, se jeter dans la quête enthousiaste d’un autre projet. C’est le destin des artistes.

Je les aime mes frères, les fous de l’art, les insensés du monde culturel, oui, je nous aime. Je ne suis pas loin de croire que nous formons une sorte de rempart insolite dans le monde quotidien des plates réalités. Une cohorte d’anges, déplumés pas mal, aux ailes naines, rognées, et qui volons, bien ou mal, en rase-mottes souvent, avec nos ridicules moignons sur le dos. On se prend pour des oiseaux de paradis, très beaux, tellement doués. Il faut bien nous imaginer plus grands et plus forts que nature.

Les occasions de nous faire plonger le nez dans le caca de nos échecs, de nos demi-succès, vont fondre sur nous régulièrement. L’important est de retrouver sans cesse…quoi donc ? Un état de grâce qui fait que nous recommençons cent fois l’essai de planer très haut. Sisyphes indomptables, pauvres Icares en tous genres, la figure barbouillée de sang, nos pauvres carapaces couvertes de lésions, nous regrimpons l’échelle de l’espérance et là-haut, les yeux pétillants d’idéal fou, nous acceptons encore de replonger dans le vide.

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J’avais cinq ans et demi, papa venait de subir un hold up dans son magasin de la rue Saint-Hubert à l’enseigne proclamant « Thés, cafés, épices, bibelots de Chine ». Émoi dans la famille ! Il avait été ligoté, bâillonné et on avait vidé sa modeste caisse ! Papa, sous le choc, décidait de fermer boutique et de faire creuser la cave du logis familial rue Saint-Denis, d’ouvrir ce restaurant au sous-sol où il alla s’enfermer le reste de sa vie. Que j’ai illustré (via le bon comédien Jacques Galipeau) dans le feuilleton télévisé (« La petite patrie ») des dimanches soirs à Radio Canada, de septembre 1974 à juin 1976.
Ses stocks restants de chinoiseries furent donc entreposés dans la shed, cela sera mon plaisir, ma joie, mes accessoires pour, avec mes petits copains de Villeray, des défilés, bruyantes parades improvisés, dans la ruelle, processions enchinoisées de gamins, avec tambours, clochettes, flûtes, chapeaux pointus, parasols, éventails et kimonos dorés. Un très gras bouddha de porcelaine blanche nous souriait près de la fournaise à charbon derrière le restaurant. « Déjà petit enfant j’aimais » (Léo Ferré) …cette Chine lointaine. J’avais une autre raison.
J’ai retrouvé, et relu, des lettres du frère de papa, oncle exilé vingt ans, prêtre missionnaire, en Chine du nord. Que j’aimais recevoir, enfant, ces longues lettres avec des photos qui m’intriguaient et m’enchantaient, des cartes postales exotiques. Cela me fit tellement rêver ! Je viens de terminer un roman-récit sur cette Chine de légende, mon manuscrit est maintenant en lecture chez des éditeurs, je guette un « oui, on le publie ».

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Le Testament

Projet de roman (stoppé) NOTES : (16 Mars) (partir de Gaston Bachelard sur les quatre éléments) 1-LA TERRE : l’halloween, la toussaint, la mort, la vieillesse, les cimetières, le monument à graver, la nuit, les anciens, l’automne, le feu, les masques de la vie… (tempérament mélancolik) 2-L’AIR : Le solstice d’hiver : Noël, les débuts [...]

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Ce livre sur Outremont contient le texte suivant parmi des tas de photos magnifiques et de documents historiques divers, texte « impressionniste » sur le « ghetto » artistique et intellectuel qui peut être offert, ici. -CJ VIVRE À OUTREMONT AUJOURD’HUI 1-Je te prends dans mon regard Entendez-vous ces deux fillettes qui chantent, avenue Querbes? Écoutez-les: « Trois fois passera, [...]

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