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Archives 'culture'

Sur le cul, je suis ! Sortant contenté du visionnement de « L’Âge des ténèbres », tout de même je n’en revenais pas. En 2007 recommander « le retour à la terre » ? C’est l’abbé Groulx et « vieux lions du Nord » prédicateurs, de jadis qui vont se trémousser de joie en leurs tombeaux : « Ce cinéaste affirme qu’on avait bien raison, canadiens français retournez à l’agriculture. Nostalgie de nos racines « d’habitant » revenant à la mode ? L’Arcand, venu d’un village (Sainte-Catherine de Fossembault, je crois ), regretterait son exil, son enfance ?

L’excellent acteur, Marc Labrèche, à la fin du film, est montré, calmé enfin, en train de peler des pommes de che-nous, collaborant aux confitures « bios ». On songe aux hippies des années 1960, aux trips souvent foireux à « tomates de Marceau ». Ce bureaucrate cocufié quittera son épouse surmenée -excellente Sylvie Léonard- et ses enfants ingrats pour vivre au grand air sain de la campagne. Ce Jean-Marc dépressif, y a vu sa guérison : quitter la bruyante cité, sa grosse maison hypothéquée, l’autoroute bondée et le train de banlieue, le métro saturé. Il va vivre proche du fleuve, à la campagne dans le « camp » de son « popa » et jouir enfin de la vraie vie !

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Il pleuvait. Un samedi matin bien gris. Dans l’église, sur un podium, une urne. Funèbre. Dedans, Julien, un ami mort, un ami de jeunesse. Dernière rencontre. L’épousée, veuve, pleure. Ma compagne pleure. Je me retiens car « un homme » ne pleure pas, c’est tout entendu. J’ai mal, si mal pourtant.

J’assiste à l’enterrement d’une partie de mon passé, d’un temps révolu, celui d’une petite troupe de vaillants et preux mousquetaires quand nous avions vingt ans. Que nous étions excédés par une société puritaine, fragile, à l’identité incertaine « dans un pays incertain », cher Jacques Ferron. L’on s’agitait fort tous les quatre. Oui, quatre comme dans « Les trois mousquetaires. »

Michel, Roger, Guy et moi. Et, lui, dans une urne, Julien ? Lui, le cinquième membre, « à part », différent de nous les futurs artistes puisque Julien achevait ses études classiques lui, et s’en ira en droit, à l’université, lui. L’unique futur « professionnel » dans notre bande, resté fidèle malgré tout à ses camarades « les rêveurs ». Bravant nos parents anxieux : « Vous serez sans métier sérieux, vous vous préparez un avenir de misère ». Nous enragions puisque, c’est tout vu, nous allions transformer cette pseudo-culture niaise qui nous entourait, nous abrutissait, nous empoisonnait. Nous serions des Malraux, des Picasso québécois, c’était Borduas, « le congédié », qui avait raison, oui, oui, il fallait abattre toutes les cloisons et vivre libre !

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Vient de mourir, m’annonce La Presse, l’avocat Julien Plouffe, qui fut mon grand ami de jeunesse. Plouffe fut le premier metteur en scène de Marcel Dubé pour « De l’autre côté du mur », sa première pièce. C’était à l’époque où il étudiait au collège Sainte-Marie, l’époque du papa zélé grand distributeur de La Presse dans Saint-Vincent Ferrier, notre « petite patrie ».

Julien qu’on appelait « Juju », pour gagner des sous, était vendeur de cornets de glace (aux 15 saveurs) chez le célèbre « Robil » de la rue Lajeunesse. Associé au fameux -et dévoué aux loisirs culturels- Père Lalonde de sa paroisse, Juju montait des pièces de théâtre, sa passion de jeunesse. Il m’avait fait « Almaviva » dans un Beaumarchais et puis « un timide » dans Labiche. Nous étions une petite bande réunie sous la férule de feu le poète-professeur Lucien Boyer. Là, rue Saint-Denis, où Julien enseignait par les soirs.

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Landry comme Marois se posent de graves questions très publiquement. Il y a en effet débat : l’intégration des « eux » au « nous », ce « nous » qui dérange, ce « nous » qui formons plus de 80 % du peuple québécois. Partout dans le monde, il n’y a pas ce problème. En Espagne comme en Italie, en France comme en Allemagne, 80% fait que « la paix sociale » règne. Ici, au Québec où nous sommes une sorte d’îlot « étranger » il en ira toujours tout autrement. Si on a le sens de la durée, de la survie, il faut bien combattre. Combattre quoi ? Le fabuleux phénomène de « l’américanisation » galopante. Elle fait des dégâts partout, même à Paris, France.

Donc Marois comme Landry, et Charest comme Dumont, abordent ce thème délicat : le « eux », les nouveaux-venus, et le « nous », majoritaire et pourtant fragile à la fois. Les propos qui dérangent sont inévitables. Cela face, non pas seulement à la question « migrants au Québec », mais aussi sur leur résistance au français, qui est notre âme, notre raison de combattre. Il en va de notre survivance. Ce « nous », c’est un tout petit 2% de la population sur ce continent américain. Il faut donc parler carrément de « résistance » car il n’y a pas d’autre mot. Or voici une sénatrice, Hervieux-Payette, tout comme l’éditorialiste Pratte, très énervés. Ils condamnent un fait têtu : nous sommes en danger. Pour ces fédéralistes idéalistes chercher des moyens de stopper la très efficace séduction planétaire « anglo-saxonne », c’est bête ! Pour ces « bonententistes » bornés, c’est propos de racistes, de xénophobes ! Les voilà grimpés dans leurs rideaux jetant de cris d’horreur : « Marois excite les nôtres, Landry aussi jette du feu sur une huile malodorante.

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Bernard Landry insiste à une réunion patriotique pour redire que le Québec n’est ni multiculturel , ni bilingue. Voilà une réalité qui embarrasse certains dévots du « bonententisme » mou. Pourtant, seul territoire français dans la vaste mer continentale anglophone, un Québec français ne doit jamais cesser d’affirmer et de ré-affirmer sa différence fondamentale. Nous serons toujours en danger, fragiles, dans cet océan anglo qui nous environne. Il n’y a rien à craindre pour l’anglais, n’est-ce pas ?

Les frileux qui s’énervent de la déclaration publique de Landry sont des hypocrites. Ils font voir le grand danger qui court pour la pauvre langue du grand Shakespeare ! Non mais…

Il n’y a qu’un seul danger : la popularité foudroyante mondialement de la langue des Étatsuniens -en fait du plus puissant pays de la planète actuellement… et tous ses satellites. On devrait trembler : s’il fallait que notre minorité anglaise se sente en péril de perdre l’anglais ! J’en dors mal ! Au temps où on doit batailler sans cesse pour notre résistance (nous ne sommes que 2% sur le continent !), il faudrait que l’on songe au sort pitoyable (!) de notre minorité. Lisant des protestations à ce « Québec ni bilingue ni multiculturel », l’on saisit le soudain et imaginaire cauchemar « ultra-démocratique » des preachers en bilinguisme.

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2 lettres ouvertes aujourd’hui

(lettre ouverte)

NOTRE ARGENT PUBLIC POUR UNE GUERRE DES ONDES ?

Nous crachons notre fric via les agences de l’État afin de subventionner de la télé. Publique et privée. Résultat ? Deux canaux important (SRC VERSUS TVA) se livrent une bataille féroce pour gagner quoi ? Des « commerciaux ». C’est vraiment écoeurant non ? Il y a que la télé publique (aux ordres du mou CRTC et des parlementaires) est devenue simplement un rival en commerce commercial. C’est, et depuis longtemps, la furieuse course aux « crottes d’écoute ». Alors, plus rien ne distingue vraiment la télé d’État et celle des marchands. Une réalité navrante ? Nos élus disaient (en comité) à Radio-Canada : « S’il n’y a plus de grands auditoires, fin des subventions. Ça ne fonctionne pas pour la CBC, peu regardé pourtant par les anglos. C’est un milliard de notre argent public, 66 % aux anglos, 33% aux francos portant autrement plus friands des programmes de la télé québécoise.
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À QUÉBEC : FÊTERONS-NOUS 1607 ou 1807, 1907 ?

Le nouveau Commissaire aux langues, Graham (phraseur) Fraser, veut que « la grande fête » de l’installation de la Nouvelle France en Amérique devienne aussi la fête de la Défaite, la fête du conquérant de 1760, la fête des bienfaits d’une « occupation », la fête de Londres victorieuse sur Paris ! [...]

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Comment ça se fait donc que les « potentats » Rozon, Simard, Legault, et cie, -intrépides et courageux (à leurs débuts- entrepreneurs en culture-pop se métamorphosent au fil des ans en larmoyants « entretrenus » du « B.S.culture » ? Les voici, en braillards accrochés à nos poches de contribuables. « L’argent public, pleurnichent-ils, devrait mieux couler dans nos cagnottes, c’est urgent, sinon, on va déménager nos pénates. » Où ça ? À Toronto ! »

Un chantage ? Exactement.

Ils étaient libres de « partir » leurs business para-culturelles, non ?, ils ne furent pas sollicités, ni autorisés par le public », ni élus que diable ! Or, si leurs -devenues gigantesques- patentes ne leur amènent pas de profits suffisants… c’est toujours bien pas pas notre faute impuissants payeurs d’impôts et de taxes. Que nous sommes tous.

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On lit des intervious de jeunes (et moins jeunes) vedettes de notre « rock and roll » québécois et c’est le masque. « On veut s’ouvrir au monde ». Le monde ? Mes fesses oui ! Il faut entendre jacasser les Gregory Charles ou la jeune chanteuse, Pascale Picard, oh, leurs mensonges ! Il ne s’agit pas du tout « du monde » à conquérir, allons. Que ces vedettes, ou apprentis-vedettes, soient donc plus franches : ils veulent rentrer, au plus vite, dans le supermarché, les USA.

On lit des Petrowski, des Blais (La Presse) se portant volontiers à la défense de ces ambitieux : « Oui, oui, nos artistes ont bien raison, foin du nationalisme, on doit sortir du marché régional (entendre québécois). » Le monde mon oeil ! Tout ce qui les titille, captive, c’est: « Comment me tailler une place, et au plus tôt, aux riches Etats-Unis ? » Je n’ai pas la candeur de croire que ces artistes veulent se faire connaître à Madrid ou à Rome, à Amsterdam ou à Rio ! Mais non : la fatale attraction c’est USA ! C’est le fric. Ah ce inévitable « american dream » ! Il hante tout le monde sur tous les continents et dans tous les arts. Cela depuis la fin de la guerre de 1939-1945. Oui, pas seulement le monde occidental, des talents variés, en Inde comme en Chine, convergent vers « la » puissance impériale de nos temps actuels. Oui, cela depuis fort longtemps.

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Non mais… est-ce qu’on va constater encore longtemps de ces commentaires (en médias divers) hypocrites ? Ça relève ou du mensonge calculé, ou bien de l’ignorance bornée. Au choix. Des exemples ? Le Marissal (La Presse) qui nous sort encore cette scie niaise, cette connerie crasse : « les deux solitudes ». Foutaise. Va-t-on une bonne fois pour toutes abandonner ce « fion » de feu-Machin-Chouette ! UNE BÊTISE. Il n’y a pas deux solitudes par ici. Pas du tout. Il y a deux nations. Est-ce qu’on cause « solitudes » quand on parle des différences disons de l’Italie et de l’Espagne ? Non, il s’agit de deux nations. Souvent, très souvent imperméables culturellement l’une à l’autre. Et c’est bien normal.
Le chroniqueur Marissal perd son temps (et le nôtre) en voulant démontrer (encore ?) l’ignorance des Canadians face aux Québécois. Il est mécontent, enrage même. Il y voit du mépris et il cite des faits. Et après ? Ce mépris, et tout le reste, vient justement du fait qu’à Ottawa on refuse de constater ce fait têtu : il y a deux nations. Pitoyable de lire ces fédéralistes qui souhaitent une bonne entente parfaite. C’est une lubie. Ces attardés enragent chaque fois que les Canadians fessent sur nous (le « Globe » par exemple). Il y a une francophobie farouche, perpétuelle. Qui ne s’apaisera que le jour où il y aura deux pays, un pour chaque nation. Le jour où les quatre aveuglés (sur dix) cesseront de croire à un Canada juste, uni, égalitaire.

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Surgissent désormais des millions et des millions d’écrivains « naturels » via les blogues, calpins-jouraux, sur internet ! Sacré retard car c’est les images qui triomphent partout. On a publié « La société de spectacle » -feu-Guy Debord) il y a longtemps, ce fut une sorte de prophétie. Suiveur, le théâtre actuel ne peut plus se passer de projections, des écrans. Mauvais signe. Les mots, la pensée, la parole ? Dépassé tout cela.

Robert Lepage de Québec, vanté, très louangé partout, fait appel constamment à de brillants effets scéniques visuels, à des gadgets et des fameux. Succès garanti. Voyez aussi le triomphe du Cirque du Soleil. Le cinéma et la télé sont encore « un peu » constitués par les images… et le son. N’importe qui peut constater que « la parole » donc la pensée, se glisse très souvent à un rang secondaire. Les modernes effets visuels s’en mêlent, et pas seulement pour les sujets d’anticipation, « gothiques », « fantastique ».

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