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Sur le cul, je suis ! Sortant contenté du visionnement de « L’Âge des ténèbres », tout de même je n’en revenais pas. En 2007 recommander « le retour à la terre » ? C’est l’abbé Groulx et « vieux lions du Nord » prédicateurs, de jadis qui vont se trémousser de joie en leurs tombeaux : « Ce cinéaste affirme qu’on avait bien raison, canadiens français retournez à l’agriculture. Nostalgie de nos racines « d’habitant » revenant à la mode ? L’Arcand, venu d’un village (Sainte-Catherine de Fossembault, je crois ), regretterait son exil, son enfance ?

L’excellent acteur, Marc Labrèche, à la fin du film, est montré, calmé enfin, en train de peler des pommes de che-nous, collaborant aux confitures « bios ». On songe aux hippies des années 1960, aux trips souvent foireux à « tomates de Marceau ». Ce bureaucrate cocufié quittera son épouse surmenée -excellente Sylvie Léonard- et ses enfants ingrats pour vivre au grand air sain de la campagne. Ce Jean-Marc dépressif, y a vu sa guérison : quitter la bruyante cité, sa grosse maison hypothéquée, l’autoroute bondée et le train de banlieue, le métro saturé. Il va vivre proche du fleuve, à la campagne dans le « camp » de son « popa » et jouir enfin de la vraie vie !

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Tourbillon futile que l’enquête à propos d’arrangements, commandée pour n’avoir pas voulu courageusement légiférer sur la laïcité de l’État. Pleutre M. Charest. Parlons d’une fausseté grave qui se répand,propagée par certains nouveaux venus, aussi par de vieux citoyens d’ici. Et vive le « racisme inverti », qui consiste à n’apprécier que les étrangers, à s’auto- mépriser. C’est très courant par les temps qui courent.

« Racisme inverti », une malade pernicieuse qui consiste, à l’inverse des « racistes ordinaires », à non plus à craindre les émigrants, -xénophobie-, au contraire il est celui, complexé, qui se méfie systématiquement de ses propres compatriotes. « Racisme inverti » est l’expression inventée par feu le solide écrivain, Paul Toupin. Un vice, disons le mot. Il est courant chez les peuples colonisés, longtemps dominés. Un exemple : avant l’indépendance, plein d’Algériens se méprisaient, craignaient leur propre liberté, répandaient des calomnies sur eux-mêmes : « Incapables, on saura pas faire aussi bien que nos « bons maîtres », les Français. Algériens égalent légions d’imbéciles, nation de vauriens ! Classique attitude méprisable, cela dans toutes les ex-colonies aux moments de lutte pour se libérer du colonisateur.

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Le poète-chanteur juif-anglo, Leonard Cohen, a grandi dans le ghetto riche de Westmount. Hasard de la naissance. Cohen tournera le dos à une vie de pacha assurée dans les usines des parents puissants. Richeler, le romancier, juif-anglo comme Cohen, a grandi dans le très modeste quartier du Mile-End, rue Saint-Urbain, en petit pauvre. Cohen, descendu de sa butte de verdure tranquille, va tenter souvent de nous connaître, nous les gens de la majorité. Pas Richler.

La CBC a mis quatre ans et sept millions de dollars pour tourner « St-Urbain’s Horseman ». Voilà que cette série-télé est refusé par notre réseau français et des Mario Roy publient que « C’est une honte ! » Il prétend que c’est la séquence de bataille de rue où Richler nous dépeint en racistes anti-sémites, eh ! Si Cohen, lui, avait de la sympathie pour nous, Richler n’a jamais cessé de nous diffamer. À Londres, où il s’exila longtemps, ou dans de chics magazines de New York, Mordecaï Richler s’acharnait à nous… pisser dessus. À ses yeux, il se faisait le héros résistant bafoué par les Québécois -de sinistres demeurés- nous n’étions qu’un tas d’insignifiants, des bornés, des individus louches, les pires racistes et il était fier de brosser ses noirs tableaux.

Ce né-Montréalais, unilingue anglais parmi 84 % de la population, Richler, voulait que cela se sache dans l’Empire anglo-saxon. Son fort bon talent de romancier lui offrait des tribunes volontiers et il en a profité pour baver son fiel. Le fieffé raciste, c’était lui. Il est mort il y a six ans. Paix à ses cendres mais pourquoi la télé du Québec collaborerait à diffuser davantage son amertume irraisonnable ? Sa fixation morbide ?

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Je m’étais frotté aux Juifs « pieux » en arrivant dans Outremont en 1988. Ma surprise actuelle ? Habitant les Laurentides la plupart du temps, voilà que je redécouvre ces encombrants Juifs fondamentalistes. Leur racisme tout en douceur ?

Les actualités racontent au grand public des incidents en nos collines, parfois bénins, parfois plus graves. Exemple : à Val David, à Val Morin, des incendies douteux chez des Juifs qui installent des synagogues dans des chalets. De la grogne face aux déchets mal ramassés, accumulés, chez ces Juifs imprévoyants.

Ou bien, cette clôture de broche de fer faisant une sorte de « réserve juive » en un domaine récemment acquis, qui fut un ex-hôtel, au bord d’un joli lac. Tout cela finit par exhaler des odeurs d’antisémitisme.

Aïe ! Hier encore, un loustic, bon chrétien blanc, interrogé par une télé dira :« Il y a qu’on les connaît pas bien. Ils auraient avantage à se mieux faire connaître ». Oh, voilà le hic ! Ces « religionnistes » farouches ne tiennent pas du tout à… échanger ! À communiquer avec nous. À se mêler le moindrement « au vain peuple » qui les entoure. Un racisme cela ? Mais oui.

Ces cloisonnages insensées en 2007 entre Québécois sont volontaires. Et très regrettables. Dès 1988, dans un hebdo d’Outremont, j’ai blâmé ce ghetto consenti, j’ai regretté, blâmé publiquement, cette sorte d’apartheid juif. Mon article fit des remous à l’époque. C’était un sujet ultra-tabou en 1988. Maintenant, tiens, « tout le monde en parle ». Évidemment nous parlons d’une sorte de juifs : les fondamentalistes, les « très pieux », qui se traduit par « Hassidim ».

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Landry comme Marois se posent de graves questions très publiquement. Il y a en effet débat : l’intégration des « eux » au « nous », ce « nous » qui dérange, ce « nous » qui formons plus de 80 % du peuple québécois. Partout dans le monde, il n’y a pas ce problème. En Espagne comme en Italie, en France comme en Allemagne, 80% fait que « la paix sociale » règne. Ici, au Québec où nous sommes une sorte d’îlot « étranger » il en ira toujours tout autrement. Si on a le sens de la durée, de la survie, il faut bien combattre. Combattre quoi ? Le fabuleux phénomène de « l’américanisation » galopante. Elle fait des dégâts partout, même à Paris, France.

Donc Marois comme Landry, et Charest comme Dumont, abordent ce thème délicat : le « eux », les nouveaux-venus, et le « nous », majoritaire et pourtant fragile à la fois. Les propos qui dérangent sont inévitables. Cela face, non pas seulement à la question « migrants au Québec », mais aussi sur leur résistance au français, qui est notre âme, notre raison de combattre. Il en va de notre survivance. Ce « nous », c’est un tout petit 2% de la population sur ce continent américain. Il faut donc parler carrément de « résistance » car il n’y a pas d’autre mot. Or voici une sénatrice, Hervieux-Payette, tout comme l’éditorialiste Pratte, très énervés. Ils condamnent un fait têtu : nous sommes en danger. Pour ces fédéralistes idéalistes chercher des moyens de stopper la très efficace séduction planétaire « anglo-saxonne », c’est bête ! Pour ces « bonententistes » bornés, c’est propos de racistes, de xénophobes ! Les voilà grimpés dans leurs rideaux jetant de cris d’horreur : « Marois excite les nôtres, Landry aussi jette du feu sur une huile malodorante.

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Bernard Landry insiste à une réunion patriotique pour redire que le Québec n’est ni multiculturel , ni bilingue. Voilà une réalité qui embarrasse certains dévots du « bonententisme » mou. Pourtant, seul territoire français dans la vaste mer continentale anglophone, un Québec français ne doit jamais cesser d’affirmer et de ré-affirmer sa différence fondamentale. Nous serons toujours en danger, fragiles, dans cet océan anglo qui nous environne. Il n’y a rien à craindre pour l’anglais, n’est-ce pas ?

Les frileux qui s’énervent de la déclaration publique de Landry sont des hypocrites. Ils font voir le grand danger qui court pour la pauvre langue du grand Shakespeare ! Non mais…

Il n’y a qu’un seul danger : la popularité foudroyante mondialement de la langue des Étatsuniens -en fait du plus puissant pays de la planète actuellement… et tous ses satellites. On devrait trembler : s’il fallait que notre minorité anglaise se sente en péril de perdre l’anglais ! J’en dors mal ! Au temps où on doit batailler sans cesse pour notre résistance (nous ne sommes que 2% sur le continent !), il faudrait que l’on songe au sort pitoyable (!) de notre minorité. Lisant des protestations à ce « Québec ni bilingue ni multiculturel », l’on saisit le soudain et imaginaire cauchemar « ultra-démocratique » des preachers en bilinguisme.

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2 lettres ouvertes aujourd’hui

(lettre ouverte)

NOTRE ARGENT PUBLIC POUR UNE GUERRE DES ONDES ?

Nous crachons notre fric via les agences de l’État afin de subventionner de la télé. Publique et privée. Résultat ? Deux canaux important (SRC VERSUS TVA) se livrent une bataille féroce pour gagner quoi ? Des « commerciaux ». C’est vraiment écoeurant non ? Il y a que la télé publique (aux ordres du mou CRTC et des parlementaires) est devenue simplement un rival en commerce commercial. C’est, et depuis longtemps, la furieuse course aux « crottes d’écoute ». Alors, plus rien ne distingue vraiment la télé d’État et celle des marchands. Une réalité navrante ? Nos élus disaient (en comité) à Radio-Canada : « S’il n’y a plus de grands auditoires, fin des subventions. Ça ne fonctionne pas pour la CBC, peu regardé pourtant par les anglos. C’est un milliard de notre argent public, 66 % aux anglos, 33% aux francos portant autrement plus friands des programmes de la télé québécoise.
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À QUÉBEC : FÊTERONS-NOUS 1607 ou 1807, 1907 ?

Le nouveau Commissaire aux langues, Graham (phraseur) Fraser, veut que « la grande fête » de l’installation de la Nouvelle France en Amérique devienne aussi la fête de la Défaite, la fête du conquérant de 1760, la fête des bienfaits d’une « occupation », la fête de Londres victorieuse sur Paris ! [...]

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Je viens de refuser ma participation à un panel-radio au 98,5 pour débattre sur « notre racisme »; il y aurait eu en studio ce Jack Jebwad, un paranoïaque qui attaque tous azimuths : un Foglia, un Chapleau, un Martineau.

Ce refus ? C’est qu’à demi-sourd, j’ai du mal à bien discuter entouré de trop d’interlocuteurs. Il y a peu, j’ai gueulé à cette radio : « Débarrassez la place ! » Je m’adressais -en vain because they don’t speak french- aux orthodoxes hassidiques d’Outremont. Leur racisme consiste à refuser la moindre intégration québécoise, cloison étanche avec 85% de notre population ! Pauvre « majorité », nous, trop souvent traité en minorité invisible. J’ai martelé à cette radio popuplaire : « Qu’ils imitent les Hammish en Pennsylvanie (voir le film Withness) qui se sont organisés fort logiquement pour pouvoir vivre en marge. Leur droit, ais-je avancé au tribun populiste Gilles Proulx.

Autre chaude actualité bien répugnante : ce jugement écoeurant, tout récent, d’une cour idiote et aveugle pour permettre à des émigrants « en moyens » de payer à leurs enfants une année en anglais (« au privé ») et, ensuite, filer aux écoles anglophones. Un racisme cela, un grave, une haine viscérale du français, du Québec majoritaire sans cesse bafoué. Un commentateur borné affirmera à la télé : « Ah, que voulez-vous, la « Chartre d’Ottwawa » l’emporte sur celle de Québec ». Merci ! Vont-ils se réveiller bientôt ces -quatre sur dix- rêveurs de « bonne-ententisme » néfastes et qui se votent « non » à eux-mêmes ? Non mais…

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Nelly Arcand (Putain et Folle) publie ses déboires avec son éditeur parisien. Il lui refuse mordicus « gougoune », « débarbouillette », veut lui imposer « une cuite » pour « prendre un coup » et « haut débit » pour « haute vitesse », etc. La Nelly chiale, en est enragée même. Voilà qu’elle admet que 80% (je dirais 90 %) de ses romans imprimés en France se font expédier dare dare pour la vente au Québec. On le savait. Même chose pour un Godbout. Et d’autres aussi. C’est le rêve bien connu des écrivains d’ici : « La France chose, hum ! Paris chose ! », la consécration « littéraire » souhaitée.

Tant d’autres rêvent, eux, à New York, un bien plus grand marché. De là tous ces prénoms in english dans de récents romans québécois et ces titres « americans ». Un colonialisme navrant, non ? Tout récemment, des écrivains hors-France réunis braillaient et plaidaient lamentablement : « Assez du parisianisme ! Place à la reconnaissance des écrivains francophones hors-Paris ». Ils protestaient contre le silence, la négligence envers leurs ouvrages. La non-notoriété automatique si vous écrivez loin de Paris, loin de la France. Mais oui, il y a une réalité incontournable, il y a un fait très têtu, pas moyen d’échapper à cela : la France est un pays « bien peuplé », 55 millions d’habitants ! Gros marché. Il y a une force incontournable : Paris est la capitale des écrivains qui écrivent en français. « L’établissement » littéraire néglige les bouquins écrits hors ses « illustres murs ». Rien à faire et ça ne changera jamais.

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Ça parle au yable ! Un sénateur riche et puissant, lit-on dans nos gazettes, invite à un repas privé le député et chef de l’opposition, le jeune Mario Dumont. Et moi, et moi ? Jamais de ces alléchantes invitations ? Pourquoi donc ? M. le fier sénateur veut sonder « les reins » de son homme encore inconnu. Méfiance ? Et mes reins à moi ? De la schnoute ? C’est bin pour dire hein ? Un écrivain, bof, on lui donnera des médailles un jour ou l’autre. Mais pas de ces oiseaux à notre table ! Oh non ? On se souviendra de la ruée des « puissants », discrets et pressés, un midi, vers un club privé afin de rencontrer ce jeune nouvel élu ! Hélas, un reporter de télé les montra, comme honteux, embarrassés, chapeaux baissés, filant vers leur caucus « secret ». Tout cela pour vous parler des « importants ». D’un monde à part. ET qui veille sur leurs intérêts : « Qu’est-ce que ce nouvel arrivage politique va faire ? Nuire aux entrepreneurs trop entreprenants ? Faut savoir, alors, allons bouffer en chic club privé et questionnons un homme qui pourrait bien se retrouver aux commandes de l’État. »

Pis toi mon petit bonhomme, silence, il y a la démocratie et tu iras poser ton « X » en urne (de carton). Ma mère et mon père me parlaient « des gros », de ceux qui mènent. Je sentais comme un mystère. Quoi ? Il y avait donc des citoyens au dessus des autres ? Évidemment, nous savions, même enfants, qu’il y avait une classe sociale au dessus de nous, les riches. Cependant l’on s’imaginait que tous étaient égaux, et pas seulement devant la loi mais comme électeurs. Mensonge. Avec l’âge, l’innovent gamin, apprendra. Qu’il y a, non seulement le favoritisme (nommé jadis patronage), mais des cercles où la sélection va de pair avec le pouvoir. Qu’il y a « des » pouvoirs. Qu’il y a la caste dite des démarcheurs, mieux connu sous le nom de « lobby ». Même un efficace tribun populiste comme René Lévesque devait mettre en marche des rencontres « au sommet », en hôtels chics, avec buffets luxuriants, où l’on essaya de réunir les intérêts « des gros » avec ceux des travailleurs.

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