OKA, PIRE QUE CHEZ « LES BOUGON » ?
17 avril 2004 | 1-Tout, Lettres ouvertes, Poing-comme-net
Ministre Chagnon, pouvez-vous me garantir la même sollicitude si, à Outremont, avec des comparses, j’incendie la maison du maire Trembay ? Pourrais-je, trois mois et davantage, profiter de votre totale cécité ? Non ? Je sais bien que l’incendiaire que je deviendrais ne pourrait courir en toute liberté, pas même 24 heures. Ce serait justice !
À Oka, des gredins ont mis le feu à la demeure du chef élu. La justice, monsieur le ministre, aurait des cassettes vidéos, donc un bon lot de suspects et (Brel) « Plus rien de bouge ». Le poste de police dans « la mission ex-sulpicienne », a été fermé par des truands. Le néo-chef de police agnier, Ed Thompson, a des mandats d’arrestation, signés par le juge Chevalier mais on se fout de sa gueule là-bas.
Le 3 mai prochain, à Saint-Jérôme, à l’un de vos Palais, y aura-t-il ce défilé annoncé de 14 lascars Rouges ? Pas sûr. Ces 14 suspects risquent-ils vraiment gros s’ils vont au village s’acheter de l’essence, ou du lait, ou du pain ( pas de danger pour les cigarettes) ? Paraît qu’aucun de ces 14 prévenus virtuels ne serait accusé pour le feu mis au logis du chef James Gabriel !
« Ah bin sacrament » !, fait le petit bandit de ruelle d’Hochelaga, terre natale de Mom Boucher.
Le touriste me lit, s’étonne. De quoi il retourne au Québec ?
Voici : craignant que nos colons continuent d’enivrer nos échangistes (de peaux) Amérindiens, les curés de St Sulpice déménagent leurs convertis du Sault (actuel boulevard Gouin et Papineau) à Oka (qui signifie « Poisson d’argent »). Après 1763, changement de la garde : les Britanniques font la loi en Canada. Pas fous, vous auriez fait de même, ces Agniers (des Iroquois) s’allient aux régnants, (s’anglicisent aussi). Par exemple, ils mettront à feu le domaine sulpicien. Les troubles débutaient.
Un maire, assez coco, songe à agrandir son golf municipal en rognant sur leur cimetière. Ce sera la crise de 1990. On ne sait pas encore qui a tué un policier, père de famille, dans la pinède. Venus de Saint Régis, des délinquants Rouges armés et très intéressés à agrandir le laxisme pour leurs diverses contrebandes, se précipitent à Oka sous l’étendard « Warrior ». Les Libéraux d’un Bourassa cancéreux vont négocier avec…oui, des cagoulards. Dont un juge, Gold, un ministre, Schichia (qui va même louer aux Warriors sa marina). Viendra plus tard, pour la paix (!) diverses concessions du régime péquiste (étatisation de propriétés de Blancs, police indigène, etc.) tout cela qui fait d’une petite poignée de citoyens québécois « des gens à part ». De paisibles Rouges se font désormais brasser, folichonnes chicanes claniques et, un soir, l’incendie criminel et le chef empêché de séjour à Kanasatake. Dame Justice, cher ministre terrifiée, se bande doublement les yeux et les contribuables, écoeurés, suivent votre feuilleton scandaleux. Vous surpassez l’amoralité bouffonne des Bougons. Bravo Jacques Chagnon !