OKA, OKA, MORNE PINÈDE !
12 août 2004 | 1-Tout, Poing-comme-net
Le Waterloo de Charest ? Une vraie farce : Kanesatake. Une fausse banlieue ce Oka-sur- Sulpiciens. Un petit village. Un petit ghetto. Et sept (7) chefs ! Et le gouvernement québécois nerveux. Silencieux, attentif et mou. Sans souveraineté aucune. « Mais quoi? Comprenez nos prudences :il y a Ottawa et son ministère en Amérindiens ». Ah oui, du guignol cette chicane à répétition ! La pagaille dure entre membres d’un clan, d’une tribu. Des enragés incendient une maison de chef et pas de coupable clair encore ! Belle leçon au public, édifiant non ?
Un élu exilé… à Laval ! Trois (3 sur 6 et un branleux ) chefs dissidents. Scrutin électoral en danger ! Un mini-carnaval absolument ridicule. Poste de police saccagé, chef de police (Thompson) qui démissionne. Motif : « la SQ et la RCMP ne nous protègent pas », dit-il ! Quoi ? On veut la liberté totale mais on veut aussi nos polices ? Ouen ! C’est surréaliste. C’est l’effet d’une vaste culpabilité. L’histoire d’aujourd’hui illustre sans cesse la paralysie qui découle de… l’histoire. Une honte diffuse. Le passé qui taraude. Un peu partout dans le monde, c’est porte ouverte aux chantages. Les dominants d’un temps, d’hier ou d’il y a longtemps, marchent sur des oeufs. Aux USA pour le racisme anti-Noirs, les esclaves. En Nouveau-Brunswick, pour les déportés de 1755. En Turquie pour le génocide des Arméniens. Ici, au Québec pour les incessants efforts pour nous diluer, nous assimiler. Face à nos patriotes un Trudeau déraciné volontaire, fédérat hystérique, criant : « Les Québécois, un peuple de maîtres-chanteurs. »
N’empêche, se mettent alors en place la discrimination positive ( politique ) et aussi l’inertie, les gouvernants immobilisés. « …Plus rien ne bouge », chantait Brel. À Oka et banlieue, plus rien ne bouge. Voilà où ça conduit les installations de ghettos. Des minorités s’en vantent : « Ils ont peur, ils sont culpabilisés, profitons-en, ils nous laisseront faire n’importe quoi ». Feu aux maisons, feu au poste de police ! Et quoi encore ? assassinat planifié ? Ça viendra ? La peur s’installe alors, même chez les élus du village amérindien. Ottawa s’inquiète et recommande : « que les opposants fassent de la médiation ». En clair : « Débrouillez-vous maudits sauvageons, on refuse de s’en mêler. » Frais d’avocats en vue, oh la la ? Frais de body-guards itou ! Une rencontre a eu lieu mercredi le 12 et… dehors les médias ! Huis-clos, pourquoi donc ? Belle démocratie ! Un certain Joey Day sera accusé d’incendiat mais l’élu, James Gabriel (la victime) est discrédité, et raidement. Les villageois iront-ils voter —le 4 septembre, selon les dissidents, le 5 octobre pour les gabrieliens— ben, on a peur de la peur…des représailles.
Non mais… Pour le loustic qui se gratte le coco redisons la cause première, la racine de ce mal, des niaiseries pégrieuses (Warrriors, trafics d’armes et de tabac), c’est la culpabilité des Blancs. Le colonisateur, dont les Seigneurs-prêtres zélés évangélistes, les Sulpiciens) déménageait ces dangereux Peaux-Rouges, alors réunis au Sault d’Ahuntsic. « Clan Panneton en soutanes » et déménagement obligatoire à la nouvelle « mission catho » aux rives du Lac des Deux-Montagnes. Oka, « poisson doré », un enclos. Un ghetto.
Défaite de 1759 et alors à Oka, feux, batailles, émeutes : « Adieu curés papistes ! On va virer protestants et anglophones ». Ghetto qui dure néanmoins. Il aurait fallu intégrer normalement les indigènes. Quoi ? Donner les mêmes droits à des « sauvages » mal dégrossis, que les Anglais n’arrivaient pas bien à génocider —avec les couvertures infestées du noble Amherst. Ottawa installera donc des ghettos nommés des « réserves », un racisme soft qui ne dit pas son nom. « C’est pour mieux vous protéger, mes enfants (rouges) ! » Ouen, ouen ! Oka ? Une semi-réserve à ententes floues. Oka aujourd’hui : c’est sept chefs en querelles et du banditisme. Et la paralysie humiliante de Jean Charest et ses ministres, celle des autorités policières.
La sotte culpabilité blanche est une impasse, est néfaste et engendre encore ce ravage démocratique. En 2004.