mar 262012
 

 

C’est ma trouvaille : « Le Racisme inverti ». Qui signifie un racisme « à l’envers ». Car le raciste est un xénophobe, il hait une autre race. Parfois plusieurs, le xénophobe déteste cohabiter avec des « étrangers ». Le « raciste inverti », lui, hait ses propres concitoyens, déteste les gens de sa race.

Beaucoup de Québécois sont des racistes invertis. Combien ? Des millions, hélas ! Quatre Québécois sur dix. Je me base sur les voteurs de  « non » à leur propre patrie. Si vous ajoutez à ces quatre, les anglos bornés —(qui vivent depuis des générations parmi nous et ne parlent le français. Plusse les assimilés plus ou moins anglaisés, nos émigrants rêvant de « l’american dream », ça fait un sacré bloc. Bloc qui se joint à nos quatre « invertis « . Et voilà le pays à faire advenir qui n’advient pas !

Comment reconnaître un tel type ? Facile : ils n’ont aucune confiance en nous.

Ni en eux, forcément.

Ils méprisent leur propre nation et vont répétant médisances emmêlés aux calomnies.

« Nous autres, les canadiens-frança (sic) on est rien qu’une bande d’incapables ». On est poche, on est des minables, des « pas bons », on vaut rien, on vaut pas cher, on a pas de talent, on a pas ce culture, on a pas de force, pas d’imagination, aucun ressort, on est né pour notre pauvre sort, collectivement nous sommes des perdants, des paresseux, des imbéciles, des insignifiants, un tas d’imbéciles indécrottables, des ploucs, des arriérés, paquet de sans-dessein, un groupe ethnique d’impuissants, dénué de toute initiative, on a aucun sens de l’entreprenariat. Bref, on est des cons bornés, des idiots congénitaux, des mal nés, les trous du cul de la terre !

Nos « racistes invertis » —préférez « autoracistes »?— sont une plaie dans une nation. Il y en a partout. Mais au Québec, ils sont nombreux à cause du passé historique souvent humiliant. La lutte des « six » Québécois sains en est freinée. Nos méprisants font l‘affaire de nos adversaires. Nos autoracistes sont utiles aux ennemis de notre émancipation. En cas de consultation cette mince cohorte s’associe aux saboteurs de notre liberté nationale. Si chacun de nous arrive à soigner un seul de ces malades —le racisme est une maladie— oui, un seul ramené à la raison et tout changera. Notre avenir nous appartiendra, comme pour les 250 nations de cette planète. Allez-y doucement, ce sont des fragiles. Essayez en parlant du Cirque du Soleil, de Céline Dion, de Riopelle, de Tremblay et d’Antonine Maillet (Prix Goncourt). De nos cinéastes, designers, modistes. Parlez de nos entrepreneurs à succès —jusqu’en Chine— de M. Bombardier à M. Pierre Péladeau, de Cascades à Lavalin, le choix est vaste désormais. Au boulot : un, juste un, et « à la prochaine fois » ce sera la victoire. S’il vous dit : « nationalisme-égale-chauvinisme », répondez : Norman Braitwaithe, Grégory Charles, Kavanagh, Diouf, Corneille, Mumbara ! Il en aura le sale bec d’inverti bien cos !

 

 

fév 072012
 

 

Compiègne battue ? Je vous raconte. Un soir, à Compiègne, l’offre d’un dessert jamais goûté : île flottante ! J’avais obtenu  le France-Québec pour « La Sablière, Mario ! », roman tourné en film par Beaudin (voir sur Google). Décor ? Aux belles Îles de la Madeleine (pas flottantes, elles !). Ce prix m’a permis un mois à travers la France. Un soir à Compiègne donc : la statue de Jeanne d’Arc, notre hôtel proche du Château où Bonaparte accueillit son « Autrichienne ». Au souper, offre d’une  « île flottante » ! Un délice jamais retrouvées depuis mai ? Eh bien, un jeudi soir avec Louis Lalande (âme de l’ex-théâtre du Chantecler ) et Jean-Marc  —« la familiarité engendre le mépris »  dit le proverbe— à La Vanoise, l’accorte patronne, Brigitte, nous offre, oui, une île flottante, façon Didier. Bonne ?  Battue Compiègne !

Écrions-nous : « VIVE LE CANADA LIBRE » et vive Québec en…belle île flottante. Au large de la tricheuse fédération. Voyez : des observateurs critiquaient Duceppe qui s’époumonait pour améliorer le Canada, on lui reprochait de se faire aller la margoulette aux Communes pour rendre Ottawa moins  « centralisateur. Bêtise, disait-on, illogisme pour un indépendantiste car, par stratégie, il fallait un Bloc qui  encourage ce Canada centralisateur. Voyez le bloquiste Plamondon, les baguettes en l’air pour accabler un unilingue promu Grand conseiller du Harper, Persichiel. Il fallait applaudir et rigoler. Savoir mieux dire « adieu » à cette ancienne lubie d’Elliott-Trudeau, la jeunesse saura dire adieu à ce fédéraste  pacte de 1867 et fin de notre dilution.

Désormais —à l’aide des migrations constantes— Québec n’est plus qu’encombrement pour Harper,  la « Canadian nation » domine comme jamais et c’était fatal à dix provinces contre une.  Ce « fait nouveau » impose de nous donner une vraie patrie. Désormais pour régner plus besoin du vote québécois. Un fait brutal qui favorise « un pays québécois ». Il y aura deux nations, deux pays et que vienne un chef NPD-post-le bon Jack unilingue anglo. Hourrah ! Ainsi, tous les souverainistes (et le Bloc) doivent encourager le projet de nommer davantage de députés en Ontario et dans l’Ouest. C’est démocratique. Ça aidera la venue de deux pays (amicaux espérons-le).

Vive le Canada libre, débarrassé de cette province toujours mécontente, récalcitrante, empêcheuse. Notre jeunesse voit mieux clair. Harper, malin, est là pour longtemps, hourrah ! S’en vient un Canada libéré d’un boulet, Québec. Les canadians vont régner en paix, se développant selon ses goûts. Avec une loi pour jeter en prison-écoles-du-crime les jeunes délinquants, Une loi contre l’avortement, une loi anti-homosexuels, la peine de mort rétablie, les armes-à-feu en vente très libre. Et des portraits de la Reine d’Angleterre  partout ! Chacun ses idéaux.  Épilogue enfin du délire-Trudeau au bilinguisme de Halifax à Vancouver. Et nos « quatre Québécois mous sur dix » voteurs de « non », se réveilleront. Se rapproche une séparation « de velours ».  Fin des antipodes. Les Québécois ont cessé net de voter Bloc.L’instinct sûr du peuple. Fin du Bloc en candide « collaborateur » du Parti Libéral. Nous sommes une nation différente, une belle et bonne île flottante. Les jeunes désormais entreprendront la lutte pour un pays. Cher Lionel Groulx, oui, « nous l’aurons notre État français. »

jan 242012
 

 

Au Québec, des observateurs critiquaient Gilles Duceppe quand, paradoxalement, il s’époumonait afin d’améliorer le Canada, lui reprochant de se faire aller la margoulette aux Communes pour rendre Ottawa moins centralisateur. Une bêtise, disait certains, dépourvue de logique stratégique. Par tactique, il aurait fallu que le Bloc, au contraire, encourage et applaudisse ce Canada de plus en plus centralisateur. I

Il y a du vrai. Voyez un Louis Plamondon se faisant aller les baguettes pour accabler ce Persichiel, « bloke » unilingue promu « Grand Conseiller » du Harper. Au lieu de s’en réjouir. Sachons dire « adieu » à cette lubie égalitaire « des deux nations », adieu à 1867 et le bonententisme hypocrite.

Avec les migrations constantes, le vœu pieux a échoué. La nation Canadian est désormais dominante aux Communes. Ce fait nouveau conduit à « notre » patrie, c’est nouveau : pour régner à Ottawa plus besoin des votes québécois. Cette neuve situation favorisera « un pays québécois » car il y a deux nations et deux pays ! Autre exemple : nous devons souhaiter un chef unilingue anglo au NPD devenu veuf du séduisant  Layton. Les péquistes doivent aussi favoriser le projet de nommer davantage de députés en Ontario. Et dans l’Ouest.

Cette domination accrue va aider la séparation, il y aura deux pays et amicaux, espérons-le.

Il va y avoir dans pas  longtemps, un Canada libre. Vous verrez. Un Canada libéré  du boulet nommé Québec. Ce Canada  se développera à sa guise, à ses goûts. Il  pourra s’épanouir en paix avec des portraits de la Reine partout, des lois anti-avortement, anti-homos, avec la peine de mort rétablie, les armes-à-feu en vente libre. Chacun ses idéaux. Le Pet rêvait : fin de son délire du bilinguisme de Halifax à Vancouver. Nos « quatre Québécois sur dix », les voteurs de « non », sont en train de se réveiller et, d’ici une dizaine d’années, vive la rupture pacifique des deux nations aux antipodes.

Les Québécois ont cessé de voter Bloc —l’instinct du peuple. Qui a voulu collaborer avec les anti-conservateurs pour battre le « méchant » Harper. En vain. Ce Bloc agonique n’a plus qu’un seul job (pas d’améliorer le fédéralisme) de favoriser l’aggravation des réalités et mieux montrer que nous somme « différents ». Cher Stef Harper, j’en croise chaque jour, voici plein de jeunes voteurs d’ici, qui, désormais, comprennent la lutte des Québécois. Cher Lionel Groux, oui « nous l’aurons notre État français. »

sept 072011
 

Au Québec, de sagaces et intelligents observateurs ont critiqué le Duceppe (d’avant sa chute) quand il s’époumonait à améliorer Le Canada. Se faire aller la margoulette pour supplier le Canada de favoriser le Québec, jouer de vaines tactiques pour rendre Ottawa moins centralisateur, quelle bêtise ! Quel manque de stratégie ! De logique surtout. Le Bloc souhaitait-il donc « juste » une amélioration des conditions « provinciales », un Ottawa « seulement » plus ouvert à nos intérêts provinciaux menacés ?

Voyez Louis Plamondon, ce bloquiste se faisant aller les baguettes pour accabler le nominé unilingue anglais, ex-militant pour la francophobie il y a pas longtemps, devenu grand conseiller aux côté de Harper, un certain monsieur Persichiel. Erreur : Plamondon —et ses compagnons— à Ottawa devrait s’en réjouir et proclamer que c’est exactement cela Ottawa, c’est cela « le Canada de 2011 ».

Terminés les vieux rêves creux de l’égalité des deux nations de jadis. Alors, faisons nos adieux et décidons-nous à enterrer ce pieux songe, bonententisme à la noix de 1867. Nous ne vivons plus en 1867. Avec les immigrations, ce Canada d’antan a changé, il s’est multiplié et vite. Ils forment mainte nant une autre nation et forte.

Les Plamondon et consorts devraient donc ou se taire, ou saboter ce désir illusoire venu d’un pacte qui a échoué. Ayons du courage, faisons face à cette neuve réalité. Nous ne comptons plus aux abords du Canal Rideau. Plamondon et Compagnie, réjouissez-vous même, la situation favorise votre projet d’un pays québécois. Harper fait « la » job. Ouvrez les yeux, diable !  Collaborer même à ces faits qui démontrent bien une réalité actuelle : il y a deux pays. Mais oui, cette accélération actuelle de notre histoire favorise l’indépendance.  Les votes des Québécois désormais ne sont plus nécessaires pour obtenir le pouvoir fédéral depuis les dernière élections fédérales. C’est un fait politique nouveau tout à fait  inéluctable. Excellemment bien démontré depuis la récente élection fédérale.

Par autre exemple, les souverainistes du Bloc, devraient souhaiter que le nouveau chef du NPD soit un unilingue anglo.    Et mieux encore, le Bloc —ce qui en reste— devrait donc se taire et même favoriser ce projet de nommer de nouvelles circonscriptions,  davantage de députés à l’Ontario et à l’Ouest. Le Bloc ne doit pas s’alarmer devant cette logique toute démocratique bien au contraire.

Il y aura deux pays et amicaux, espérons-le, ce « Canada libre » —libre enfin du boulet-Québec—  pourra enfin se développer en paix. S’épanouir selon ses voeux. Et répandre des portraits d’Élisabeth 2, de « royaliser » les bureaux de poste, l’accrocher avec ses chapeaux dans toutes chambres à coucher. Ce Canada d’Halifax à Vancouver, « normalement », naturellement unilingue anglais  —le Pet Trudeau rêvait en couleurs factices— servira à réveiller le 40% de Québécois encore aveuglés par le fédéralisme. Ce 40% accroché à la majorité du vote des émigrants, 20%, soutient le fédéralisme.

Mais, oui, il y aura vraiment deux pays aux antipodes l’un de l’autre et aux monarchistes coast to coast ! Un jour les Canadians seront enfin débarrassés du carcan québécois. Et nous de même. Les électeurs du Québec,  qui ont cessé de voter Bloc, —l’instinct du peuple ?— ont fini par comprendre tout cela, voulurent aider le socialisant « bon Jack » à battre le réactionnaire de droite, ce méchant Harper.

Le Bloc, ce restant de parti indépendantiste exilé à Ottawa, n’a plus maintenant qu’un seul job : non pas d’appeler à grands cris à « l’amélioration québécoise »,  au contraire, à lutter pour faire s’aggraver une réalité inévitable. Le Canada est un pays à part et nous sommes différents. Bientôt nous formerons un pays, il va naître tôt ou tard ce Québec libre que l’illustre visiteur, De Gaulle,  nous souhaitait en été de 1967.

Dorénavant, on veut voir un Plamondon se lever aux communes pour appuyer, applaudir joyeusement, les démonstrations des Conservateurs qui  illustrent que le Canada n’a plus besoin des votes du Québec. Si nous sommes une majorité indiscutable au Québec —80% de la population— nous deviendrons dans cette fausse confédération un petit 20% sans plus aucun pouvoir. Ou moins encore un jour ? 15 %, 10 % ?

Tous les décolonisés d’ici vont comprendre, seuls les « demi assimilés » québécois, nostalgiques des anciens temps, vont s’en plaindre.

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août 302011
 

Voici une lettre ouverte refusée partout (ou presque). Ni Le Devoir ni La Presse n’ont accepté ma mise en garde. J’ai l’habitude comme vous le savez. Claude.

 
Thomas Mulcair, que certains Québécois souhaitent comme nouveau chef du NPD, a-t-il des squelettes dans son placard ? Il a attaqué le Bloc, a dit de Gilles Duceppe qu’il n’était qu’un « revanchard ». «  M. Duceppe est contre la paix linguistique et il attise des attitudes revanchardes (… ) le Bloc est né des querelles du temps de l’échec de Meech,  c’est dépassé. »

Cet ancien ministre de Jean Charrette fit partie de « Alliance Quebec », un mouvement, on le sait,  e consacrant à lutter contre le français prédominant, contre la loi 101.  « Qu’il a voulu démolir » —disait la presse du 12 octobre 2007. Mulcair a voulu abattre une loi qui est notre essentielle sauvegarde; loi installée avec courage malgré les réticences de René Lévesque par feu Camille Laurin. Questionné, il répliqua : » J’y suis pas resté longtemps à « Aliance. » Hum…le politicien a senti une soupe chaude mais quelle est le fond de sa pensée ? Hum…

Ironiquement, paradoxalement, Mulcair, ex-député libéral, acceptait plus tard de siéger au Conseil de la langue française.

Devenu démissionnaire du parti libéral fédéraliste et passant carrément au domaine politique d’Ottawa, via le parti NPD-centralisateur, son élection dans Outremont comme député n’effacera pas ses premières amours, premières convictions.

« Bon Jack » Layton, regretté chef du NPD, charismatique et fort jovialiste, guilleret et sautillant, sympathique, tout le monde en convient, est mort et ce Thomas Mulcair serait favori pour lui succéder. Mais « Je me souviens » n’est pas qu’une vaine devise et les Québécois doivent se souvenir d’un Mulcair francophobe qui a milité un temps pour démolir l’indispensable « Charte » de Camille Laurin.

Passé donc à la politique fédérale, notre Thomas affirme encore n’aimer que « la paix » linguistique…  À quel prix ? Il parle de « ponts » entre anglos et francos… À quelle condition ?

Il faut dire aux innocents aveuglés : méfiance.

 

Claude Jasmin

 

(Sainte Adèle)

août 102011
 

Avec les dernières élections fédérales, c’est « le début de la fin » de l’ancien Canada, on devrait en être convaincu. En tous cas, mercredi (10 août), dans La Presse, John (Ibbitson), lui, fait un diagnostique clair qui proclame cette « fin » prévisible désormais. Verdict qui ne vient pas d’un amateur, car mon ami —allié involontaire des patriotes— John, est le « chef de bureau » au « Globe and mail » de Toronto. Il constate « l’isolement » (son mot) : il n’y a plus que cinq (5) députés québécois au pouvoir avec Harper !

Sa deuxième clé ? « Déclin constant à Ottawa du Québec ». Il a tout à fait raison. Il voit clair. Sa lucidité est l’annonce impitoyable de cette « fin de l’ancien Canada », en effet notre « nation » ( notion clairvoyante, venue de M. Harper) n’aura très bientôt aucune importance. Aucun poids politique. Aucun sens réel dans ce Canada en train de se dessiner.

Audacieux, John concluait qu’aux prochaines élections fédérales, les Québécois demanderont pourquoi ils font (encore) partie de ce pays (fédératif). « Que répondra le reste du pays ? » dit John.Tout est dit et bien dit, avec courage, avec franchise. Nos bons vieux demi assimilés québécois vont devoir faire face à la réalité. Ici, au Québec, notre seule patrie, nous sommes majoritaires et « maîtres de notre destin » —Bourassa dixit un soir d’échec mulroneyen.

Nous formons toujours plus de 80 % de la population dans notre seule patrie, le Québec. Il n’y a donc ni isolement ni déclin, très cher John…qui soulignait qu’au sein du Canada, nous sommes passés de 30% à 20 %. Il affirme que notre « insignifiance » politique à Ottawa va s’accroître avec les nouveaux sièges accordés sous peu aux provinces anglaises, en toute justice  démocratique.

Nos vieux nostalgiques du temps du quatuor des demi assimilés, Laurier, Saint-Laurent, Trudeau et Chrétien doivent, tout comme John, regarder en face cette fin de notre importance à Ottawa. Si jamais (une ou) des lois anti-québécoises sont présentés aux Communes, « on est faite » comme dit l’expression populaire. Les Québécois, sans  nostalgie du passé, comprennent maintenant que c’est vraiment le début de la fin et qu’il doit, tout naturellement, y avoir l’indépendance de Québec puisque ici on reste une majorité «  libre de ses choix » —encore Bourassa.

Merci John. Une sagesse populaire a fait un mouvement intelligent en rompant d’instinct avec les indépendantistes obsolètes —et un peu vains— du Bloc d’Ottawa. Encore un pas en avant et nous nous voterons l’indépendance bientôt. C’est nécessaire, c’est la seule bonne et pacifique solution nationale. À moins d’accepter niaisement, suicidairement, de n’être À Ottawa, qu’une infime « parcelle de peuple » sans aucun pouvoir réel —tel les Ukrainiens ou les Chinois du Canada. Oui, une infime minorité —folklorique— au beau milieu de la vaste mosaïque canadian. John, souhaitez-nous « bonne chance ». Enfin, enfin, débarrassé de notre encombrant patriotisme, je souhaite « bonne chance » à ce prochain Canada, pays voisin et ami.

Claude Jasmin

(Sainte Adèle)

(30)

juil 052011
 

Beau matin encore, si beau soleil et découvrir le noir mépris envers nous tous, Québécois, quand un émigrant libanais d’ici, devenu, ici, un auteur choyé et bien installé s’ouvre le cœur, en France, à une émission culturelle. Le confus mais doué dramaturge, le Mouawad, nous fustige tous en nous décrivant à cette télé comme une nation d’arriérés mentaux qui crache sur les intellos, la pensée, les idées et le reste. C’est aussi dégueulasse que les écoeuranteries colportées sur nous tous par Mordecaï Richler ! Ça fait mal mais me voilà un peu calmé, en canot avec ma mie («  envoyons de l’avant nos gens »)  découvrant plein de jolis poissons rouges tant du côté est proche de la plage publique qu’à l’ouest face au Chantecler. Belles taches mouvantes d’une lumière érubescente et qui console un peu des noirceurs colportés par l’auteur tant fêté, devenu raciste.

Un samedi magnifique, souhaiter montrer ces soucoupes rouges joyeuses à un Antoine, deux ans et demi, et voir une barbotte soudain à ses petits pieds. « Il nage pas vie hein ? » Non, ce poisson noir, tout lent,  va crever c’est évident. Le capturer puis le mettre dans une chaudière. Antoine admire sa prise facile. Et puis… « il va pas bien, il faut le libérer, hen ? ». Oui. Remise à l’eau, la barbotte s’éloigne de nous bien péniblement. Dans les eaux grecques, on ramène à quai, de force, des défenseurs de Gaza, ennemis du blocus. Ce territoire palestinien très surveillé par Israël sa riche voisine menacée. Dans « la bande » il y a ce Hamas aux enragés antisionistes et antisémites. Faction qui détient tout un peuple araboïde innocent comme otage !

Comme toujours nous vivons partagés : d’un bord, notre paix, notre bonheur, nos doux conforts; on a envie de rire et de remercier la Providence, mais, de l’autre bord, ces actualités : la laide bave « théâtrale » de Mouawab, les innocents secouriste en bateaux retenus militairement au port d’Athènes. Pas loin d’ici, à l’heure où j’écris, un jeune assassin, un savant médecin,  meurtrier de ses deux enfants innocents, attend… un sort effrayant. À Paris, une jeune reporter-auteure se décide à faire payer en cour de justice un « vrai chimpanzé en rut » (dit-elle) qui voulait la « sauter » …il y a huit ans ! Soudain, revoir le gros chat pourpre, Valdombre,  qui s’étale en rond,  paressant au soleil sur la table de pique-nique. Ma Raymonde qui fait des balounes —avec un petit calumet— pour amuser Antoine.

Antoine parti chez lui à Fabreville, au petit matin, mon flotteur de foam autour du cou, apercevoir de nouveau, émerveillé, ces rouges poissons d’une telle si luminosité, quasi translucides !  Merci de cet ensemencement, merci pour la beauté sans-cœur qui videz votre aquarium au moment de déménager chaque fin d’été ! Mais Pauline ma voisine, une incroyable jeunesse de 85 ans :  « Claude, est-ce bon ça ? Dangereux peut-être pour notre faune aquatique ? » Toujours se questionner. Est-ce vrai ces fêtes sexolistes de prêtres homos échangistes au Vatican ? Bien vraies ces tueries en pleines rues de Damas la Syrienne ? Vrai, l’artiste Mouawab en cracheur d’un venin furieusement anti-Québécois, dit Patrick Lagacé. Envie de se boucher les oreilles mais pas les yeux car, rue Richer, un tout jeune raton-laveur grignote avec tant de véhémence un bout de bois… qu’on dirait un castor ! L’effrayant despote Kadhafi sera-t-il un jour traîné au tribunal des tyrans ? La vie est si belle l’été. Une envie de fermer la radio, la télé, de ne plus lire les gazettes, tiens !

 

 

juin 282011
 

Eh oui, juin s’en va. C’était le 24 et, d’une oreille, j’entendais à la télé festive un Guy Lepage qui déraillait souvent, je regardais le vieux surdoué de Morin-Heights (Robert Charlebois) s’égosillant : « Ça arrive dans les manufactures, les deux yeux farmés bin durs… ». D’une autre oreille, par les fenêtres ouvertes de ce soir humide, entendre  les pif, paf, pouf du ciel illuminé derrière la plage publique. Voir les zébrures colorées entre mes hauts sapins. Adieu aussi —un peu fastidieux— feux d’artifice, toujours semblables partout.

Et adieu donc juin, tu peux t’en aller va.

Oh, ce jour tout récent : ce combat archi violent qui éclate si soudainement, ma Raymonde sursaute. Notre majestueux monarque fourré de pourpre, chat de Voisine Blondinette, vient de bondir sous la fondrière —la canopée— de mes hauts sapins. La proie ? Un roux suisse fou de peur. Broussailles agitées, course éperdue avec jets de vent, ça remuait fort dans l’ombre.

La chasse toujours !

Revenant de mon indispensable Calumet (journaux, magazines) qui aperçois-je déambulant d’un pas lent dans une lumière matinale éblouissante. Silhouette squelettique dans la rue Valiquette. Un ermite ? Un sage ? Il est sans âge précis ! Un anachorète sorti d’une secrète grotte adèloise ? Dos voûté, poitrine tordue, comme jeune de visage, inquiétant mais radieux. Fantôme d’un draveur mort ressuscité ? Le spectre d’un exilé (Un Canadien errant ?).

Je l’aperçois parfois, rarement, qui regarde nulle part et partout, avec sa besace (contenant quoi ?) usée, ses vieilles savates élimées. Il va où ? Autour de lui —anachronismes—  glissent les voitures modernes, vaquent les gens pressés et bien mis. Cette sorte de vagabond ne ressemble pas aux itinérants familiers de la métropole. Une sorte de dignité les rend presque imposants. L’aura d’une espèce de… prophète ? Ou d’artisan au métier disparu. Qu’en sais-je ?

Oui, juin qui débarrasse déjà… hum, c’est le signal : l’été va filer, comme toujours, trop vite. Déjà le fougueux quarteron de tondeurs de pelouses est encore pour raser l’herbe trop chevelu ! Hydrothérapie pour ma cuisse opérée, je me jette à l’eau et je fais la planche au soleil. Ce jour-là et passent, comme robots, deux nageurs de fond. Bizarres marsouins au souffle prodigieux qui traversent —crawl lent, bien rythmé— tout le lac. Surgit un vaste pédalo citron d’une forme inédite. Progrès ? Deux rameurs —à quatre pales bien noires—  dans un bien rouge kayak. Soudain  tournoient au dessus de ma tête, de vibrantes libellules. Mini hélicoptères aux ailes très énervés. Deux grosses bien accrochées une à l’autre zigzaguent l’air. Enfants, dans le champ vacant, pas loin de la Casa Italia, nous disions :  « Regarde, un mariage! »

Quel beau jour de paix mais, je sais, je sais, ça va mal pour les travailleurs de la Poste Royale et pour ceux Air Canada. Bien plus mal encore pour les Libyens révoltés et, en Syrie on abat les émeutiers dans les rues. La mort partout et notre impuissance. Pauvres Palestiniens de Gaza blocusé… et quoi encore ?

Ici ? Faits divers : une vieille dame solitaire, exilée d’Écosse, trouvée assassinée. Mais l’inondation en Richelieu s’achève enfin. La vie en notre occident paisible s’avance en paix. Mais… ce mariage de libellules qui vient virevolter juste au dessus de ma tête ! J’aime pas. Comme tous les enfouis dans le petit bonheur, je me suis dit : si c’était vrai ?,  si c’était vrai que ce sont… de vilains crève yeux ? J’ai plié ma chaise, j’ai quitté le rivage.

 

 

jan 212011
 

Il est vivant ! « Z » écrivait sur les murs l’ insoumis en Grèce sous les colonels-dictacteurs. Ah oui, rue Valiquette,  « Z » à Pierre Falardeau, la grande gueule, le perpétuel militant nationaliste,  enthousiaste et entraînant. Le cinéaste révolté, l’homme sans langue de bois, l’homme détestant la rectitude des hypocrites. Allez-y vite, car, oui, on peut le revoir vivre. Il est invité en images bien rythmées, rue Valiquette, dans une des salles de notre ami Tom Farmanian.

Ce  n’est pas un film cul-cul-la-praline, l’équipe  du long-métrage a rassemblé des tas de pellicules et de ruban-vidéo et en a fait une formidable courtepointe vivante, chaleureuse, sensible, douloureuse, aussi. Dépêchez-vous d’aller le saluer, ami lecteurs, de rendre hommage à un homme libre, aussi un  gaillard parfois très effronté et qui, à l’occasion, sacrait pour rien. C’était plus fort que lui, ex-p’tit gamin pauvre de St Henri-les-Tanneries.

Je vous en prie, je vous en supplie, amenez-y vos jeunes. Qu’ils sachent qui a été celui à qui, un jour, on dédiera une salle de cinéma. Ou un pont ! Ni Champlain, ni Jacques Cartier ne furent des ponts, n’est-ce pas ? Vous serez fascinés comme moi —et amusés aussi— de voir nos grands questionneurs à l’ouvrage pour lui percer la carapace au Pierre—Grande—Gueule.  Le Richard Martineau qui se fait rabrouer et raide et qui en restera muet, désarçonné. Ma chère Denise Bombardier tentant de rapporter la honte de maman-Falardeau qu’elle dit avoir rencontrée, le cinéaste de « 13 FÉVRIER 1837 », rigole et la traite de menteuse. Voyez aussi mon cher Paul Arcand qui ose: « Ce personnage que vous jouez… », Falardeau éclate d’indignation. Enfin, voyez madame Péladeau, Julie (co-financière du film courageux , qui s’écroule de surprise entendant Pierre-le-culotté avouer : « J’suis venu ici pour le fric à gagner facile. » Le sommet de ce court bloc-entrevues ? L’illustre Bernard Pivot —Apostrophes— voyant le mépris du pusillanime, archi prudent et carriériste J. Gobbout, lira alors un solide texte de Pierre et s’en épatera. Un extrait de « La liberté n’est juste pas une marque de Yogourt. »

Il nous est permis aussi, rue Valiquette, d’entrer chez lui. D’admirer sa jolie épouse ( sa collaboratrice souvent), ses trois beaux enfants— Jérémie qui pleure sachant le cancer s’attaquant à son père—, lui, Pierre, en marcheur à bâton, en skis, bref, de voir un homme qui avait sa vie ordinaire comme tous et chacun. À mon avis, ses parodies du pénible colonisé d’ici avec son « Elvis Gratton », n’aidaient pas la désaliénation collective, trop exagérée, nos colonisés ne s’y identifiaient nullement. Mais on voit la belle Céline Dion en avion, avec René Angélil, qui nous révèle qu’elle en rigole et volontiers. Un sacré bon moment de cinéma. Une histoire extrêmement triste à la fin, mourir à 62 ans, mourir avant d’avoir vu naître ce pays pour lequel il se battait sans cesse.

juin 012010
 

J’ai vu, reproduite, cette pancarte placardant la plage municipale de Ste Agathe. Antisémitisme coutumier d’un océan à l’autre dans ces années d’avant la guerre de 1939-1945. Actualités : récente attaque juive d’un traversier turc qui filait vers Gaza, bourré de militants pro-palestiniens. L’anti-juif actuel, celui de 2010, gueule : «  Sales juifs, vous avez vu ça dans la Méditerranée, des secouristes des palestiniens de Gaza, et surgissent du ciel, ces salauds de Juifs armés ! »

L’antisémite refuse  de reconnaître la réalité. Israël est entouré de pays arabes et ils se sentent seuls, très seuls, au beau milieu de cet océan araboïde, vaste continent antisémite qui les cerne. Tout un monde de pays divers. On y trouve des richards (là où l’on construit des « plus hautes tours du monde ») et des bien moins nantis. La Jordanie. Unis, ils effaceraient rapidement Israël. Divisé (comme nous, Chrétiens), plein de conflits religieux au sein de cette « mahométane » mosaïque; il y a pas si longtemps, Irak et Iran ne se bombardaient–ils pas ? Uni, ce vaste monde, Égypte, Turquie, Syrie, Iran, etc, etc., ferait une bouchée du minuscule état juif. Ces jours-ci, plein d’antisémites souhaiteraient cette invasion de Tel Aviv par les « descendants d’Ismaël », avec le « rejet à la mer » de ces maudits Juifs ! Ô Ste Agathe !

Culpabilisé par l’immonde Allemagne (1933-1945), par l’horreur indicible au pays des génies pourtant, de Bach, à Beethoven aux immenses philosophe) l’Occident applaudissait en 1948 : « Vive la renaissance de l’antique patrie ! » Et la diaspora mondiale juive collaborait à cette installation, de New York à Paris et à Londres évidemment, de partout, vont affluer les soutiens. Est donc re-née Israël l’écrasée. Nation au courage inouï. Ces jours-ci, ça bave : « Honte à ces sales youpins ! » Sont-ils pris d’un complexe de persécution, devenus des paranos ? Je défie n’importe quelle nation de cette planète, ayant subi le meurtrier fanatisme allemand, de ne pas sombrer dans la méfiance. Ici, pacifiquement, les Québécois sont encerclés par une vastitude faite de « blancs, anglo-saxons, protestants »; immensité  de plus de  trois cent millions d’habitants. Rien à voir avec les arabies autour d’Israël, mais un bloc menaçant, le plus puissant de la terre. Les États-Unis naturellement alliés des Canadians qui nous assiègent chaque jour, nous envahissent. Pas de fours à gaz, ni « Hamas » si agressif, ni Al-Qaeda, rien, non, seulement leur culture populaire. Qui servira à nous faire disparaître. Observez bien la lâcheté environnante (dans nos médias) qui vante sans cesse et publicise volontiers leurs télés, leurs musiques, leurs films, leurs  chansons. C’est l’assimilation évidente des jeunesses actuelles. Pas de cette vaillance du peuple juif, hélas ! Plein d’écrivains à la Jacques Godbout ( lucides ou fatalistes ?) osent prédire notre disparition à brève échéance. ( Pour 2028.) Là-bas, la planète araboïde, n’a pas cette « arme » étatsunienne. Qui tue, elle aussi. Notre « mort annoncée » sera-t-elle contredite, une indispensable « résistance » va-t-elle enfin s’organiser… j’espère. En attendant, vive Israël !

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