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L'un des auteurs québécois parmi les plus connus, Claude Jasmin est (ou a été) céramiste, acteur, marionnettiste, critique d'art, professeur d'histoire de l'art (moderne), pamphlétaire, chroniqueur de radio et de télé, peintre (aquarelliste), illustrateur, scénographe de télévision, etc.

Photo Éliane Jasmin

Claude Jasmin fait tout d'abord des textes dramatiques pour la radio, puis pour la télé et pour le cinéma. Il a fait beaucoup de journalisme et il publie un livre nouveau chaque année. Depuis 1960, Jasmin a donc publié plus d'une cinquantaine de livres, des romans et des récits surtout.

Jasmin poursuit encore et toujours l'expérience d'écrire avec ses journaux intimes chaque semaine en publiant depuis plus de sept ans un blogue (carnet) dans son site Web . On trouve ici son avis, ses opinions sur les actualités, des critiques de spectacles, de théâtre, de films ou de télé. En somme, il raconte son quotidien. Il parle de lui mais aussi des autres. Jasmin ne laisse personne indifférent, admirateurs ou contempteurs.

Ici, un grand nombre de textes publiés au fur et mesure: lettres ouvertes, projets de romans, humeurs, portraits, extraits... Voici un raccourci vers la liste de tous les textes publiés dans ce site Web. Vous pouvez aussi laisser traces, les commentaires sur les textes de Jasmin sont acceptés et publiés en autant qu'ils s'en tiennent au sujet et demeurent respectueux.

De passage sur cette page ou de retour, pour le plaisir ou pour le travail (l'école), bonne lecture et bonnes découvertes!

Poing-comme-net | 1 avril 2011

« CACHEZ CE SEIN… »

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Non mais… peut-on ficher la paix à ce brave bougre de petit maire du Saguenay ? Il a bien le droit de prier quelques instants en public. Ceux qui l’on traîné en procès sont des fanatiques immondes. Au Québec des athées militants sont comme des fondamentalistes extrémistes. Ces anti-crucifix, anti-prières sont des illuminés dangereux qui s’associent pour entrer en lutte (juridique) contre quoi au juste. Ma réponse ? Contre ce que nous avons été, contre d’où nous venons collectivement !

Comme toute nation, nous avons des traditions. Nous avons été fondés sur l’histoire chrétienne, sur les principes de la catholicité. Ça fait partie de notre héritage. Il en reste que notre bonne vielle religion fait partie intégrante de notre patrimoine. Parmi nous, plusieurs ont pris leurs distances, d’autres, plus rares, ont conservés les pratiques ancestrales. Telle la prière à l’hôtel de ville. Les crucifix sont donc des témoins de ces fondements culturels historiques. Bafouer, moquer, cracher sur ces signes sensibles relève d’une mauvaise santé mentale. Je garde, cloué sur ma porte de bureau, un pauvre bénitier de fonte dorée qui était, enfant,  dans l’embrasure de ma porte de chambre. Pis ? Un témoin  de ce qu je fus. Je conserve aussi un crucifix avec une tête de mort et deux os croisés aux pieds du crucifié. Souvenir de ce que je fus.

À un énergumène laïciste dénommé Baril, je dis un jour : « Doit-on aller dévisser et jeter par terre la croix illuminée du mont Royal ? » Il resta muet. Il reste une chose vraie, même l’agnostique a le droit de conserver des croix, c’est notre héritage, notre histoire. Les énervés, exilés d’eux-mêmes, racistes, se méprisent. C’est entendu, au nom de croyances il y a eu des abus, à l’occasion abrutissants. C’est le lot de toutes les civilisations sur cette terre. Je vais laisser, suspendue à mon babillard, le chapelet de « cristal de roche » qui me vient de ma grand-mère. J’y vois ses mains froissées, son visage ridé, j’entends sa voix chevrotante qui s’inquiétait de moi sans cesse, marraine qui vivait à l’étage. Nous formons  80 % de la population d’ici, nous n’avons pas à enterrer notre histoire, nous avons pu résister à l’assimilation (toujours menaçante) « aussi » à l’aide de cette religion, elle faisait partie intégrante de notre lutte. Nier cela, c’est se nier soi-même. Laissons ces reliques religieuses en paix. Fuyons ces querelles fraternelles. Il n’y a plus guère de grenouilles de bénitier ou de rongeurs de balustre, restons néanmoins ceux qui reconnaissent ce que nous avons été. Qu’un maire en province, candide et pieux, s’accroche à un rituel bon enfant, ça dérange qui ? Que des fanatiques anti-religieux. Voir quelqu’un prier, ou se recueillir, fait mal à qui ? Aux excités d’un laïcisme totalitaire, à des aliénés, au Saguenay, à l’Assemblée nationale, n’importe où ! Le fou démonté, dans Molière, qui criait « Cachez ce sein…, est le jumeau d’un autre fou gueulant :  « Cachez ce crucifix… »

LES BELLES HISTOIRES LAURENTIENNES | 25 mars 2011

Il était une fois…

Social Buttons by LinkskuJe ne suis pas tout à fait, à Sainte Adèle,  «un enfant du pays » même c’est par ici que j’ai habité le plus longtemps dans mon existence. Désormais, j’en sus venu à aimer cette contrée de collines et de brefs vallons. D’une sorte d’affection…absolument immense ! Oui, immense. Aussi je reconnais que [...]

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1-Tout, Critiques | 18 mars 2011

LA GROSSE FEMME D’À COTÉ EST ENCEINTE

À côté ? Oui, pas bien loin, à Oka, en basses Laurentides.

Cette grosse dame est aussi la plus belle femme de nos cantons et se nomme Francine Allard. Elle fut la fille, à Verdun, d’un modeste vendeur —magasin-de-fer. Douée, la jeune Francine alla à des cours de chant, de danse, de théâtre, de beaux-arts, allouwette ! Une gamine polyvalente quoi. Il y a un toubib, Michel Cardin, qui a bien de la chance, sa ronde blonde est enceinte en effet. Et que Michel Tremblay se le tienne pour dit.

Dans un joli boisé d’Oka, Francine façonne de jolies choses inutiles et peint des images surréelles parfois bien lumineuses. Un jour elle surgit sur mon I-Mac en se disant une fan de mes livres. J’ai pas perdu une minute et l’ai nommé « présidente » de mon fan club; il y a deux membres, Francine et moi. De nos échanges, l’éditeur Triptyque de la rue Rachel en sortit un bouquet d’entretiens, il y a cinq ans, « Interdit d’ennuyer ».

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1-Tout, Poing-comme-net | 11 mars 2011

DARWIN, UN ÉCUREUIL ET LA LANGUE

Dans nos pages, la collègue billettiste, Mimi Legault a parlé « animaux ». Avec esprit et chaleur. Avec humour. Elle souhaitait « le paradis » à nos fidèles compagnons quadrupèdes, les chiens. Comme pour les humains.

Et les animaux selon Darwin ? Son bref texte « L’INSTINCT… » —aller le chercher à notre bilio— est captivant et très étonnant. Soudain le fameux évolutionniste semble douter de sa célèbre —déjà en son temps— théorie. Il observe que des animaux adoptent des comportements fautifs, erratiques par rapport à sa géniale analyse. Cela lui fit constater que la voie de « l’adaptation » et donc de la « préservation » et perpétuation adaptée de tel animal, est parfois bafouée, ignoré, défié. Darwin en resta extrêmement songeur, oui, un grand homme ébranlé. Fallait-il parler d’exceptions ? Ou de quoi donc ? Quoi ? Aucun « instinct de survie » chez certaines bêtes.

Cher Darwin, « disparu » depuis longtemps et resté pourtant si fascinant encore. Ce savant en arrivait à se questionner sans cesse. Nous sommes entourés de gens —tit-Jos-connaissant— si sûrs d’eux, de tout savoir. Exemple : John Charest, vite, immersion dans la langue d’Abraham Lincoln et c’est notre salut ! J’aime que la vie, même pour des chercheurs émérites, surprenne encore. Garde certains secrets. Étonne un cerveau puissamment constitué.

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1-Tout, Poing-comme-net | 5 mars 2011

PLAN ESSENTIEL : DEVENIR DES « COLLABOS »

Jadis un mot honteux : être un « collabo ».

Avec Suisse française, Belgique française, avec la Martinique et la Guadeloupe, avec toute Afrique française et surtout avec « LA » France, oui « surtout », où vivent 60 millions d’individus qui parlent le français. Tentons de nous unir. Des « collabo » à fond ? Oui, devennons tous des « collabos », des peuples —de la francophonie— qui se tiennent, (genre USA et Autralie et Angleterre, etc.) Des peuples qui se sentiraient liés…étant des gens en danger face à l’hégémonie maudite de l’anglais.

Folie Notre indifférence —entre parlants français— nous tuera peu à peu. Il est tard. À quand le réveil ? Salutaire, que dis-je, indispensable. Si nous savions nous concentrer davantage sur nos rapports avec toutes ces contrées soeurs, si nous avions l’intelligence de mieux nous informer sur ces populations qui parlent tous en français…mais non. Des suicidaires. Nous suivons seulement les us et coutumes, les moeurs, les « shows » des « amaricains » pour parler comme le con colonisé inventé par le sacreur de Falardeau, cet Elvis Gratton de merde et il y avait de quoi sacrer.

Idiote posture de notre part, à quatre pattes devant le moindre filet de talent quand il émane des États-Unis. Et on voit cette creuse et bête fascination à Paris, hélas ! Des snobs inconscients ! La radio-US, la télé-US, les magazines-US et les journaux-US, que nous servons —exanimez nos médias— comme dociles courroies de pub et de promotion. Lisez bien, cette fiente d’inconscients —nos reporters-à-genoux à voyages-payés— ne diffusent, publicisent, répandent, promouvent que les produits-USA. La moindre faribole née chez nos riches voisins du sud est illustrée. Seulement eux ont le bon pas et sont de bon bec. Idiotie totale.

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1-Tout, Cinéma | 1 mars 2011

CROIRE ET MOURIR

La salle était remplie ! Voir un film illustrant « la petite vie » bien ordinaire de « curés » de France exilés en Algérie.

Plusieurs millions de Français sont allés voir une histoire vécue. J’en suis sorti samedi très embrouillé. C’est un récit à propos d’une poignée de prêtres catholiques —condamnés à mort par des fanatiques d’Allah armés— dans un monastère en Algérie. Un pays arabe de religion musulmane, comme on sait. Sont-ils un reste du colonialisme tant haï en Algérie ? On va le leur dire carrément. Ces moines dévoués aux villageois de leurs alentours sont donc prévenus et par le autorités en France, et aussi par celles, militaires, du régime actuel (Bouteflica) à Alger. C’est toute l’histoire : croire et puis mourir.

Le cinéaste, lentement, très calmement, fait voir la vie de ces « fanatiques de Jésus », vie édifiante : on soigne les malades, on fabrique du miel pour le marché, on laboure quelques hectares de terre. Bref, pas de zèle religieux, ni grand-messe, ni pèlerinage, rien car ils prient entre eux, ce sont des moines. Vite, on voit des guérilleros aux menaces graves, puis les avertissements : « Vous serez tués si vous ne rentrez pas chez vous, en France ! ».Voilà donc le sujet du film. Un choix démocratique, ils sont décidés à mourir, car il est clair leur destin : la mort.

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1-Tout, Poing-comme-net | 22 février 2011

LES YEUX DANS LES YEUX

À ma quotidienne saucette hydrothérapique, à cette auberge L’Excelsior, une fin d’après-midi : un face à face rare. Je cuisais en homard dans les tourbillons de la ronde cuvette et qui j’aperçois par une bow window ? Un raton laveur bien grassouillet qui gratte dans la vitre. Je sors du bain et je cours vers lui. Je me penche et, les yeux dans les yeux, nous avons échangé. Monsieur Raton Laveur avait son fatal loup noir, masque vénitien sobre, comme baissé sur les joues, on aurait dit qu’il avait les yeux comme un peu sortis de la tête. Lassé de ne pas pouvoir me gruger les doigts que je lui tendais volontiers, il se détourna du vieil homme en maillot de bain pour aller et venir dans la neige juché sur un podium ce service où se voyait une poubelle au couvercle branlant. Hélas pour lui, vide !

Rentré, je fouille dans les coupures que m’expédie Marielle, ma sœur et documentaliste. Seigneur ! Patrick Lagacé —de l’Empire convergent La Presse-Desmarais— patauge en « citoyen du monde », vous savez cette niaiserie à façade mondialiste pour s’engluer au fond dans le monde anglo-américain —qui est $$$, tout puissant. Lagacé joue le surpris quand la SSJB —Luc Savard, patron— affirme que « Arcade Fire », groupe anglo qui vit et enregistre à Montréal (louangé à Los Angeles et à Londres) ne serait pas accepté au spectacle national du 24 juin. Bébé-Pat est très choqué. Tous les connaisseurs de ce milieu « rock-pop-rap-etc » savent que, désormais, ce groupe va filer vers les grandes messes sauce anglo-américain. Et tant mieux pour eux. Tout le monde sait bien aussi que le 24 juin fête la résistance française sur ce continent de 350 millions d’anglo-américains.

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1-Tout, Souvenirs | 11 février 2011

LE MOIS DES NOIRS

On ne voyait aucun Noir dans ma jeunesse. Pas un seul. Nous disions, sans aucune discrimination, « nègre » dans mon jeune temps. Non, pas un seul Noir en vue jadis. Les quartiers populaires du nord de la ville étaient constitués de « Canadiens français catholiques. Il y avait « le » Chinois. Un seul par paroisse ! Celui qui tenait buanderie dans son échoppe modeste, humble boutique, avec grillage de protection (mais contre quoi donc ?), peint de couleur marron aux lettres d’annonce en blanc. On en avait peur. On avait peur de tous les « étranges ».

Dans Villeray, on trouvait aussi un petit ghetto de « blokes », les Irlandais de la paroisse pauvre Holly Family. Une église inachevée au coin de Faillon. Devenu un temps un éphémère hôpital chinois ! Eh bien, j’ai fini un jour par côtoyer quelque peu des « nègres », je le redis, comme on les nommait tous en ce temps de la guerre de 1939-1945.

II m’est arrivé qu’ayant un oncle employé par le —on disait le Ci Pi Ar— CPR comme cantinier. Il vivait sa vie debout, en titubant un peu, à bord des trains Montréal Québec, Québec Montréal. Merveille pour le collégien, il accepta de m’employer le week-end comme aide un bon jour. J’ai donc porté le grand plateau-panier —on disait un cabaret— en bandoulière et j’ai circulé dans les wagons en annonçant : « Cigarette, tabac, liqueurs sandwiches, chocolat, pinotte ! » Et bis et re-bis, du wagon de tête au wagon de queue, là, où un jour, je vis le cheuf Maurice Duplessis entouré de sa garde et buvant son éternel jus d’orange —depuis qu’il avait quitté les affreux fossés de l’éthylisme !

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1-Tout, Poing-comme-net | 4 février 2011

UN COLONISÉ TRÈS ALIÉNÉ

L’auteur de l’excellente biographie de Jerry Boulet, Mario Roy, ne devrait pas sortir de son champ. Ce scripteur n’est pas bien équipé intellectuellement et il vient de publier une ineptie grave où il pisse sur l’ouvrage de Claude-Henri Grignon, où il chie sur « Mon oncle Antoine », le film de Claude Jutra. Tout ça vaut pas de la chnoutte selon le coco de La Presse.

« Du folklore », le mot pris dans un sens dérisoire. Selon Roy, la vraie culture vivante vient des pays riches et puissants.. Quel colonisé ! La culture populaire des pays peu peuplés est sans aucune importance, donc, « Séraphin », c’est lamentable, insignifiant. dérisoire. Attitude d’un aliéné. Pouah ! Si les artistes des pays de taille modeste veulent s’illustrer ça devient du pénible folklore.

Le Mario Roy donne le beau titre d’art aux artistes des grandes contrées puissantes. Les autres ? De la schnoutte. Le créateur de New York ou de Paris est un pondeur important. Mais le créateur de la Norvège ou de la Finlande…ou du Québec », des minables !

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1-Tout, LES BELLES HISTOIRES LAURENTIENNES | 28 janvier 2011

AH QUE L’HIVER… (air connu)

Social Buttons by LinkskuJe regarde par ma fenêtre de bureau tous ces promeneurs autour du lac. Les chanceux. Je n’ose plus. Trop froid et mes pauvres os. Comment affronter un climat pareil. Nos murs craquent —bien vielle maison, cent ans a moins—  « clous pétants », dit monsieur Taillon, mon poucheur en journaux. Aujourd’hui, c’est donc « non, [...]

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