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Claude Jasmin, écrivain

Poing comme net | blogue de Claude Jasmin

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« CE CHEMIN PIERRE-PÉLADEAU ?
DEUX GRAVES CONNERIES »

JE VOULAIS VOIR LA MER

23 juin 2008 | 1-Tout, Poing-comme-net, Souvenirs

C’est fou. Une obligation que l’on se fait à soi-même : voir la mer quelques jours, l’été retrouvé. Comme le pieux mahométan à son pèlerinage, j’éprouve dès juin venu, le besoin lancinant de voir la mer. Oui, comme le musulman ira à la Mecque pour prier. J’avais 27 ans pourtant quand je pus voir un rivage océanique pour la première fois de ma vie. 1958, c’était au Cap Cod avant que Provincetown ne se transforme en « mecque-exclusive-pour-homos ».

Juin s’en allait donc et je sifflotais : « je voudrais voir la mer », comme dans la chanson populaire. J’en arrive. Lundi, sortant de Concord et puis de la 95-north, je l’ai revue au carrefour d’Ogunquit, sur Beach Road. Heureux, je me suis assis sous les auvents, là où tournoient des faux-tramways. Ô la belle beauté ! Envie de marmonner le Charles Trénet : « La mer, bergère d’azur infini… »

La plage d'Ogunquit (photo Marc Barrière)

à gauche Ogunquit sur mer, à droite le port de Perkin’s cove en direct (webcam).

L’ATLANTIQUE SUR MAINE

Avec son pâle fin sable tapé sur des centaines de pieds à marée basse, ses blancs oiseaux à la douzaine, comme toujours, j’en aime encore et encore le fascinant chuintement, répétitivité hallucinante, ses vastes eaux qui roulent depuis les débuts du monde, ses moutons frisés, collets fougueux dévorant la rive. Ce ciel violet et puis mauve au fond de l’horizon, en son milieu,  les variétés de verts sur lesquels s’amusent des surfers et où « surlignent » à l’horizon quelques véliplanchistes, plus au large, de rares blancs yachts.

Arthur Rimbaud a tout dit : «  Quoi ? L’éternité ? C’est la mer en allée avec le soleil ». Ô mon cher Ogunquit où nous allons depuis tant de décennies ! En ce genre de station balnéaire, vous décelez une sorte de joie brouillonne, partout répandue, une exultation générale et cela dès l’arrivée. Ça tient à des riens : à  ce très jeune couple, les yeux rieurs, à ces petits enfants très excités devant la pizzéria du carrefour ou à la vitrine de la boutique aux mille bonbons, à ce duo de nonagénaires, aux bras bien noués de solidarité, à la démarche ultra-prudente, qui montrent du doigt une façade toute rénovée et qu’ils comparent à leurs souvenirs, à cette américaine très obèse comme soulagée de pouvoir admirer des corbeilles fleuries hénaurmes au balcon d’un vielle maison victorienne

Malgré, au départ,  de sombres pronostics de pluies et nuages, ce sera un beau paquet de journées de très beau soleil faisant mentir la météo funeste. Un soir, nous irons au village voisin, Wells, pour du frais homard dans une grange aux tables rustiques. Le lendemain de fameux steaks avec pâtes chez Roberto’s sur Shore Road. Des exceptions car, redisons-le, la cuisine chez les amerloques ne vaut vraiment pas cher face à nos restos laurentiens. On en vient, découragés, à ne plus bouffer que des hamburgers et des croque-monsieur. Prudence d’échaudés.

UN DRAGON AU FIRMAMENT

Un matin, très tôt, un frénétique remue, les bras en l’air au bout de sa longue canne à pêcher. Vain espoir, je le crois. Plus loin, un enfant de 30 ans (!), court la tête tournée, surveillant son dragon à longue queue de soie rouge et noir qui frétille au firmament. Ça n’est pas long que la grève va se couvrir de « nations en joie » (Rimbaud encore) et la saison était bien jeune pourtant. Ce sera « pour elle et moi », l’habituel spectacle « du monde qui s’allonge ». Un grouillant théâtre de silhouettes si vivant, avec nos scénarios imaginaires.

Nous irons marcher le très célèbre « marginal way » qui conduit à Perkin’s Cove en zigzaguant au dessus des récifs de pierres aux tons variés avec contournements des odoriférants massifs de fleurs sauvages. Au bout, on y a « notre » banc (initiales gravées) sous des cèdres maigres. Nous apercevons soudain une « Clémence-au-bain », mer dans le dos, pas frileuse dans une baie de l’estuaire de la rivière Ogunquit. Jasette et rires. Ce village très  new england, Ogunquit, a été un lieu bien aimé pour Robert Bourassa ( au Aspinquid) ou pour le pas moins fidèle René Lévesque (au Dolphin ). Jadis pour Mae West -« Meet-me-sometimes »- ou un Rudolf Valentino, beau brummel adoré aux temps où se tenaient, traversant Ogunquit, des courses d’autos. Pour Henri Matisse et Picasso aussi. Qui y furent  invités par Pierre Matisse, le frère de l’autre, important galériste à New York.

Quand viendra le moment du retour, point au cœur. Le soleil, insolent, fait encore reluire l’océan. Jusqu’en Normandie ma foi ! La brise océane nous remplit les poumons et s’amènent   sur le petit pont de la rivière les premières familles chargées de jouets. S’affichent les sourires anticipés des amateurs de tunnels fugitifs. Devoir s’en aller quand le bonhomme Galarneau chauffe les dernières brumes du large. Merde ! Bof, on reviendra en juin 2009, c’est un rituel, une coutume sacramentelle !  La mer y sera, immuable, la longue plage aussi, à perte de vue, ces plans d’eau superposés en verts variés. Braves, on a tourné le dos, on a filé vers la vieille route no. 27, celle que l’on adoptait du temps d’avant les autoroutes. Revoir les villages modestes du Maine, rentrer au pays  par la 55, filer sur la 10, repasser sur le Pont Champlain toujours remplie, lui. Hélas ? Oui et non. Un besoin à été satisfait : revoir la mer.

Mots-clés: été, mer, Ogunquit, vacances


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Le Devoir: La ville enchantée de Claude Jasmin.

critique-branche-devoir-24-mai-2008

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